vendredi 30 octobre 2009

Quand parlera-t-on des vrais problèmes ?

Je vais vous dire pourquoi l'opposition de droite et de gauche et les médias me sont de plus en plus insupportables. C'est qu'ils ne cherchent pas la vérité - bien entendu, je sais que la vérité est un chemin et non pas un objet, et donc qu'elle se cherche, d'approximations en compromis et de compromis en approximations - mais l'effet, c'est-à-dire, pour les uns, le pouvoir, pour les autres, des lecteurs.
Olibrius me fait le reproche d'avoir la dent dure. Je ne le crois pas. J'enrage, en effet, de voir que des hommes qui ont, comme monsieur de VILLEPIN, exercé des responsabilités immenses, gâchent leur talent à débiter des sornettes creuses, à attaquer des responsables politiques dans leur aspect physique, dans leurs tics, dans des côtés absolument secondaires de leur action et dans des jugements qui ne trouvent d'autres fondements que dans des ragots médiatiques.
Notre pays est confronté à des problèmes très réels et dont les solutions, nécessairement douloureuses, ne sont pas évidentes à trouver. En voici une liste non exhaustive :
-Comment faire face au problème du financement des retraites ?
-Comment régler la question du déficit de la Sécurité Sociale ?
-Comment lutter contre la délinquance et le trafic de drogue dans les quartiers dits sensibles ?
-Comment lutter contre l'immigration clandestine ?
-Comment intégrer les étrangers en situation régulière ?
-Comment lutter contre le travail au noir ?
-Comment relancer l'économie et donc abonder les revenus sans creuser le déficit (déjà énorme) ?
-Comment favoriser l'innovation (tellement atone chez nous alors que nous sommes ou étions l'un des peuples les plus imaginatifs et créatifs d'Europe) tout en respectant la nature ?
-Quel visage donner à la France en Europe ?
-Comment faire accepter aux Français l'existence nécessaire d'une hiérarchie sociale ?
-Comment faire comprendre aux élites qu'elles ont plus de devoirs que de droits ?
-Comment faire rayonner notre langue et notre culture d'une manière qui ne soit perçue ni comme passéiste ni comme arrogante ?
-Quel type d'enseignement délivrer à nos enfants ?
-Etc., etc.
Ce sont des problèmes concrets et je ne vois aucune proposition, aucune mesure de nature à régler au moins partiellement ces difficultés, autres que celles que le Président SARKOZY a faites ou mises en oeuvre. Car, je le redis, le mot chien n'a jamais mordu personne.
Et si nous en sommes là, perte du sens civique, immoralité publique, décomposition des moeurs, nous le devons au quatorze années désastreuses de la magistrature mitterrandienne. Elle avait été préparée par les démagogiques mesures de monsieur GISCARD D'ESTAING, la plus idiote étant sans doute la majorité à 18 ans, en une période ou l'adolescence se prolonge, sous le nom d'adulescence, jusqu'à 25 voire 30 ans. Quand on a aucune autre capacité que celle d'avoir une vie sexuelle "libérée", sans prendre le risque de fonder une famille ou d'avoir des enfants, quand on fait passer le plaisir avant la réalité, on finit droit dans le mur. Et c'est ce qui arrive à notre jeunesse laquelle est le gage de l'avenir de notre patrie.
Sommes-nous trop fatigués, sommes-nous un trop vieux peuple, pour accepter sans réagir notre prévisible décadence ?
Je sais bien que je vais passer pour ringard. Tant pis.
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4 commentaires:

olibrius a dit…

Bien évidemment, ce sont de bonnes questions. Mais essayez de commencer à penser à les mettre en oeuvre, la révolution va être lancée. Les Français, dont nous sommes, sont indécrotables.

J'ai lu ce jour une "prière" trouvée dans un livre. Je vous la déie (à moi aussi cetainement).
"Seigneur aide-nous à ^tre fidèles, même dans les petites choses, mais aucun formalisme, sans esprit tâtillon.
Seigneur, aide-nous à rester ouverts, à ne pas être trop sûrs de nos opinions, à ne pas rester bloqués dans nos options précédentes.
Le monde d'aujourd'hui pose beaucoup de questions nouvelles: aide moi à les aborder avec la profondeur même du jugement de Jésus".

Philippe POINDRON a dit…

Cher Olibrius,

Je fais mienne cette prière. Soyez en sûr. Notez que je dis que la vérité n'est pas un objet que l'on possède, que c'est un chemin,que jamais l'on a fini de parcourir.
Amicalement

Roparzh Hemon a dit…

"Cherchez le royaume des cieux, et tout le reste vous sera donné par surcoît."

Philippe POINDRON a dit…

C'est bien là tout le problème, cher Roparz. Qui s'en occupe aujourd hui ? Mais il est vrai aussi qu'il ne peut avoir de grâce sans nature (Thomas d'Aquin) et qu'il nous faut un minimum, acquis à la sueur de notre front (on semble l'avoir oublié, mais c'est biblique).
Bien amicalement.