samedi 22 juin 2013

Nouvelles de la Résistance, premier billet du 22 juin 2013

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Jean est le petit-neveu de très chers amis. Je l'ai rencontré à deux reprises chez eux, lors d'un dîner. C'est un jeune homme brillant et précoce intellectuellement (comme son petit cousin Grégoire du reste). Je n'en dirai pas plus pour ne pas froisser sa modestie. Nous sommes rentrés en sympathie ; il s'agit d'une amitié récente, certes, mais néanmoins profonde et qui ne demande qu'à croître grâce à des échanges, des rencontres et le partage des veillées de nos chers Veilleurs. Il m'envoie ce témoignage. Je vous invite à le lire ; il est éloquent et montre à quel point nos gouvernants ont perdu le sens toute mesure.
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Bonsoir Philippe,
Selon mes souvenirs (désolé pour le style, mais il est tard!), il s'agissait de la troisième nuit des veilleurs (18/04). Un responsable de la police est venu faire les sommations d'usage, nous menaçant de poursuites pénales si nous ne nous dispersions pas (plusieurs mois de prisons et plusieurs milliers d'euros d'amende = peine théorique pour refus de dispersion). Travaillant le lendemain, j'ai fini par me lever, avec plusieurs autres. Les CRS nous ont fait passer le cordon qui encerclait les Veilleurs, par groupe de 10. J'étais notamment avec l'Abbé Grosjean. Surprise, derrière, on nous a fait stopper et des policiers en civil sont venus nous mitrailler de leurs appareils photos. Puis les forces de l'ordre nous ont reconduits au métro des Invalides. Une station plus loin, nous ressortions, pour la plupart, et revenions sur la pelouse des Invalides. 
Il y a eu une charge de dispersion, les CRS se sentant menacés par l'attroupement qui se formait peu à peu derrière eux.
Je me suis tenu en retrait avec quelques autres, près de trois policiers en civil, avec qui j'ai pu échanger quelques mots. C'est alors que l'un d'eux m'a dit : "C'est une veillée de prières; ils n'ont pas le droit d'être là; c'est interdit de prier dans la rue". 
Pendant ce temps, les policiers s'étaient attaqués à un côté du rassemblement des veilleurs et remplissaient consciencieusement un car de police. Ils en ont pris 94. Mais il en restait encore plusieurs dizaines (centaines?) assis. Deuxième effort pour arracher et expulser des veilleurs. Technique inefficace pour disperser le rassemblement: 10 min après, le groupe des Veilleurs restait conséquent. Finalement, les policiers ont arrêté leurs vains efforts et ont attendu minuit et demi, heure de dispersion fixée par les Veilleurs. A l'heure dite, ceux-ci se sont levés et ont été raccompagnés au métro. Les interpellés ont finalement été relâchés dans la nuit. Vidéo de la troisième nuit des veilleurs (on ne voit pas beaucoup de choses hélas):
http://www.dailymotion.com/video/xz5emt_3eme-nuit-des-veilleurs-pour-la-famille_news#.UcONlMUkxa0

Voici également un récit de la deuxième nuit des veilleurs, événement fondateur du mouvemen
Sur le sujet du moment :
Jean"
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Je reçois énormément de courriels et d'informations diverses que je m'efforce de trier et de contrôler. Je vous ferai part du très long essai qu'Henri HUDE, dont j'ai souvent parlé dans mes billets, vient de publier sur le phénomène des Veilleurs. Henri HUDE est philosophe, et pour autant qu'il m'en souvienne, enseigne cette discipline à l'école militaire de COETQUIDAN. L'essai est très long, mais d'une très rare profondeur. Je vous le ferai connaître en trois fois. Il met en évidence un phénomène que nos gouvernants et nos hommes politiques de tous bords ne semblent pas voir surgir : la mort d'une certaine idéologie républicaine de gauche, jadis porteuse de valeurs de portée historique et le renouvellement de l'histoire, qui est inscrit dans le génie du peuple français. Et d'un seul coup, tous ces ténors de droite et de gauche nous apparaissent terriblement vieux, poussiéreux, décalés, agrippés à des formes désuètes de la vie politique, et accrochés à leur pouvoir. Le fameux front républicain destiné à battre le candidat du FN à l'élection législative partielle de VILLENEUVE SUR LOT est une des manifestations les plus représentative de cet état d'esprit, comme si les 40 % et plus d'électeurs qui vont voter pour le jeune candidat du FN n'étaient pas de bons Français, de bons citoyens, et même de bons républicains. Cette vision profondément réductrice et diviseuse est le symbole le plus éclatant de la corruption de l'esprit public... Mais il y a cette jeune génération, époustouflante, dont la maîtrise, la culture et la non violence m'ont mis sur un chemin nouveau, un chemin que j'ose dire de deuxième conversion. Pas d'exclusion ! De la douceur, de la non violence, de la culture, de l'argumentation et beaucoup d'humour.
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J'ai écrit à Nicolas et je lui ai envoyé un roman policier. Ecrivez-lui ! Ne le laissez pas seul. Et n'hésitons pas à manifester à madame TAUBIRA notre opposition si possible courtoise et en tout cas déterminée.

 

1 commentaire:

tippel a dit…

Magnifique billet!