mardi 23 août 2016

23 août 2016. Nouvelles de la Résistance. Pépère devrait lire Arthur !

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. Nulle part plus qu’en morale, la nécessité d’une explication métaphysique n’est pressante : car il est un seul point sur lequel s’accordent tous les systèmes philosophiques ou religieux : c’est que la signification morale des actions enveloppe une signification métaphysique, une signification qui dépasse la région du pur phénomène, qui va plus haut que toute expérience possible, et qui touche de plus près à la question de l’existence de l’univers, à celle de la destinée humaine ; car de degré en degré, quand l’esprit cherche la raison de toute existence, il s’élève à ce sommet suprême : le bien moral. […]."
In
Arthur SCHOPENHAUER.
Le fondement de la morale. Traduction d’Auguste BURDEAU. Introduction et notes d’Alain ROGER. ("Les Classiques de la Philosophie ")
Le livre de poche, N°4612,
Librairie Générale Française, Paris, Édition 08, 2014 (date du dépôt légal de la présente édition),  p. 222.
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2. COMMENTAIRES
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C’est à dessein que j’ai choisi la citation d’un philosophe qui ne passe pas pour être un fervent adepte du christianisme. Il admirait le bouddhisme, lui trouvait des analogies avec la théologie des mystiques rhénans, et, en quelque sorte, surplombait ces doctrines en les considérant du seul point de vue philosophique, sans jamais prendre en compte l’émergence historique des religions qui les portent et qui pourtant sont des éléments indispensables pour en estimer la valeur. (pour autant que je le sache, car je n’ai lu de cet auteur que l’ouvrage cité en référence et un autre petit livre gorgé de pessimisme : L’art de se connaître soi-même eis heautón. Traduction de l’allemand de Laurent FEREC. Préface et notes de Franco VOLPI. Rivages poche/Petite Bibliothèque. No 830. [Éditions] Payot et Rivages, Paris, 2015).
Ce qui me paraît important dans cette opinion, c’est que la raison permet d’accéder à une vérité qui est accessible à tous : la morale dépasse la région du pur phénomène, elle touche au plus près la question de l’existence de l’univers. Ce dernier point est pour moi capital. Il ne s'agit pas du salut du socialisme agonisant, de la République corrompue, d'une France exsangue à force d'être saignée, mais du salut de l'UNIVERS.
On ne saurait reprocher à pépère son manque de culture, ou son absence de réflexion philosophique. Mais il y a, dans son entourage, des gens qui pensent. Je me demande, notamment, comment les hauts responsables des Loges maçonniques reçoivent ou ont reçu le travail de SCHOPENHAUER sur les fondements OBJECTIFS de la morale.
En réalité, dans le relativisme total et gluant de la pensée contemporaine, la question de la morale est complètement évacuée. Elle est remplacée par celle de l’auto-construction des individus (je ne parle pas des personnes, mais bien des individus), par la légitimité absolue de toutes les opinions en matière de mœurs et de morale, tant qu’elles demeurent émises dans la sphère privée, mais par la contrainte la plus tyrannique du droit positif, quand un comportement a reçu la sanction de l’approbation d’une majorité : c’est ainsi que l’on marie des gens de même sexe, que l’on légitime la GPA ou d’autres pratiques technologiques, et que l’on interdit l’objection de conscience aux maires qui refuseraient de « marier » deux hommes ou deux femmes.
Mais pépère cherche des voix en vue d’une très improbable réélection. Il dit oui à toutes les opinions, ne tranche pas (en apparence), et, en catimini, s’arrange pour donner satisfaction à diverses minorités susceptibles de lui apporter leurs suffrages : appellerait-il cette quête, "recherche du bien commun " ?
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Voir cette vidéo publiée sur le site du Boulevard Voltaire :





1 commentaire:

Unknown a dit…

Je découvre aujourd'hui ce blog. Il est d'une rare qualité et d'une intelligence réelle, intégrale.