mardi 30 août 2016

30 août 2016. Nouvelles de la Résistance. Marcel en remet une couche...

-
Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
-
1. LES CITATIONS DU JOUR.
-
"Un grand effondrement silencieux, une énorme déception tacite, s’est abattu sur notre civilisation nordique. Toutes les époques précédentes se sont tuées à la tâche et ont été crucifiées dans leur tentative de comprendre ce qu’est réellement la vraie vie, et ce qu’était réellement l’homme de bien. Une portion définie du monde moderne est arrivée indubitablement à la conclusion que ces questions n’ont pas de réponse, que ce que nous pouvons faire, tout au plus, c’est de placer quelques pancartes aux endroits manifestement dangereux pour empêcher les hommes, par exemple, de se soûler à mort ou d’ignorer jusqu’à l’existence de leurs voisins. […].
"Toutes les phrases et tous les idéaux populaires d’aujourd’hui sont des échappatoires pour se dérober au problème du bien. Nous adorons parler de « liberté », et dès que nous en parlons, nous évitons toute discussion sur le bien. Nous adorons parler du « progrès », et nous évitons aussi une discussion sur le bien. Nous adorons parler d’« éducation », autre manière d’éviter une discussion sur le bien. L’homme moderne déclare : « Abandonnons tous ces critères arbitraires et embrassons la liberté. » Ce que l’on peut rendre en toute logique par : « Ne décidons pas de ce qui est bon, mais considérons qu’il est bon de ne pas en décider. » Il dit : « Assez de vos vieilles formules morales, je suis pour le progrès. » C’est-à-dire, logiquement rendu : « N’établissons pas ce qui est bon, mais établissons s’il y a un moyen d’en avoir davantage. » Il dit : « Ce n’est ni dans la religion, ni dans la morale, mon ami, que réside l’avenir de la race, mais dans l’éducation. » Ce qui, exprimé clairement signifie : « Nous ne pouvons décider ce qui est bon, mais donnons-le à nos enfants. »"
In
Gilbert Keith CHESTERTON.
Hérétiques. Traduction de l’anglais, notice et notes par Lucien d’AZAY.
Climats/Flammarion, Paris, 2010, p.33

"[…].Ni le bon plaisir monarchique, ni l’arbitraire de l’État, ni l’accaparement des principales fonctions par une oligarchie fermée ne sont compatibles avec les réquisitions élémentaires de la « république moderne » que n’est toujours pas la République française.
"À cet égard, le règne socialiste apparaît de plus en plus clairement avec le recul, comme une formidable occasion manquée. Dix ans de règne n’auront abouti, par un admirable contre-emploi, qu’à implanter le capitalisme au sein d’une culture particulièrement rebelle. Pour le reste, la gauche sera passée complètement à côté de ce qui eût dû être sa mission historique, à savoir la libéralisation d’un système autoritaire ― son explicitation démocratique, si l’on veut. Sur ce point comme sur les autres, le refus de la réflexion et l’obstination sans vraie foi dans des doctrines d’un autre âge ont conduit à une prompte capitulation sans conditions. Point même d’états d’âme, sur ce terrain-là : ils se sont instantanément évanouis dans la béatitude vorace du pouvoir et des places. […]."
In
Marcel GAUCHET.
La démocratie contre elle-même. (Collection "Tel", N°317.)
Gallimard, Paris, 2002.
-
2. COMMENTAIRES.
-
On dira que je radote, en ramenant constamment Marcel GAUCHET ou CHESTERTON sur le devant de la scène. Mais leurs propos tenus à des décennies d’intervalles, se répondent magnifiquement l’un à l’autre.
En tout premier lieu, il est clair qu’en renonçant à dire ce qu’est le bien, et en se bornant, par des oukases et des interdits, à dire où est le mal (parfois, du reste en l’inventant de toute pièce), notre soi-disant République a renoncé définitivement à promouvoir et à rehausser la morale publique et privée. Elle a élevé le relativisme à la hauteur d’un absolu (ce qui n’est pas la moindre de ses contradictions) et elle a renoncé à transmettre à nos enfants des valeurs ou plutôt des vertus ; elle tend à conserver les intérêts d’une caste arrogante et incapable. Elle se cantonne à un matérialisme débilitant. On est loin de REGULUS ou de SCIPIN !
GAUCHET en rajoute une couche et il est particulièrement sévère avec le socialisme mitterrandien (qui est ici visé par ses propos) lequel, avec monsieur HOLLANDE, a atteint u niveau de mensonge et de cynisme rarement atteint dans le cours de notre tumultueuse histoire. Pépère est soucieux, paraît-il, de la trace qu’il laissera dans l’histoire. Je crains fort que l’histoire, mauvaise fille, ne l’efface de notre mémoire collective. Quand on voit comment les rats quittent le navire élyséen pour se trouver de bonnes places dans la haute fonction publique où ils continueront de nuire, on se dit que cette oligarchie est décidément indécente. Ils sont dans le déni du réel, ce sont les prêtres et les adorateurs de doctrines d’un autre âge. Le cadavre hélas bouge encore. Il ne dépend que de nous de l’immobiliser aux prochaines élections !
-
3. INFORMATIONS DIVERSES.
-
Une illustration parfaite des propos de Marcel GAUCHET (du site du Figaro).

-
Pathétique président (du site des Nouvelles de France).

-
Le grand bourrage de crâne (du site du Boulevard Voltaire) :

Selon monsieur CAZENEUVE, la France et la République, c’est la même chose ! Décidément, il n’a rien compris. Heureusement que ce n’est pas le cas, Sinon, je ne donne pas cher de notre malheureuse patrie. Mais comme disait TALLEYRAND, un ministère qu’on soutient est un ministère qui penche, idem pour un régime politique ! Attention, je suis résolument pour la démocratie, mais la vraie, celle qui consiste à donner voix au chapitre au Peuple, dans des conditions qui tiennent compte du principe de subsidiarité et des corps intermédiaires. A cet égard, et pour cette raison-là, on ne peut pas condamner l’initiative du référendum local sur le nouvel aéroport de NANTES.







1 commentaire:

Yann a dit…

Cher ami, je suis bien d'accord avec vous.
Quand j'entends aujourd'hui que notre cher Président pourrait annoncer lors de son discours du 8 septembre prochain qu'il pourrait se présenter pour un second mandat, je ne peux m'empêcher d'admirer ces êtres supérieurs qui nous gouvernent. Je les admire d'être à ce point égocentriques, d'avoir une telle assurance, inconscients de leurs ravages et en permanence contents d'eux. Il faut qu'ils me donnent la recette! A moins qu'ils soient persuadés que nous sommes vraiment débiles profonds. J'opte pour cette solution car quand on les écoute nous "la raconter" c'est certain, ils en sont persuadés!
Donnons leur juste la leçon méritée. Mais nous aurons beau faire, Hollande, nous allons grassement l'entretenir jusqu'à sa mort. Comme les autres...
rasla frange