-
Oh ! Je sais, les esprits forts vont sa gausser, les agnostiques ricaner, et les radicaux cassoulet, qui se partageaient le pouvoir pendant la Grande Guerre, et qui ont pour postérité un grand nombre de ces mous qui prétendent faire marcher la république, traitaient ou vont traiter de fables ces témoignages. Il n'empêche. Je vous les livre. On a attribué à Galliéni et à ses taxis le renversement de la désastreuse situation qui prévalait sur la Marne en septembre 1914. Mais ces fameux taxis ont transporté au plus 4000 hommes ce qui était très insuffisant pour contrebattre le flanc de l'armée allemande. On oublie aussi que Joffre fit broder le Sacré-Coeur sur les drapeaux des régiments, en tout cas que nombre de ces unités le firent jusqu'à ce que la chose soit interdite par les francs-maçons en 1917. Voici donc ce que dirent certains témoins et que rapportèrent certains journaux (mais pas ceux de la capitale, pénétrés de cet esprit libre-penseur qui continue de faire des ravages dans les rédactions). En ce jour où nous célébrons le centenaire de la victoire de notre patrie sur l'Allemagne impériale, il est bon de faire quelques rappels, et de penser à nos morts, en redisant dans le silence de nos cœurs :
Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés.
"Le 8 septembre 1914, Mgr Emmanuel Marbeau,
évêque de Meaux, fait le vœu d’édifier une statue à la gloire de Notre-Dame si
sa ville est épargnée. « Le même
jour », rappelle l’historien Louis Fontaine, auteur de Il y a 100 ans… la Marne (L’Orme
Rond), « Marie apparaît en Reine
de France à une future religieuse, Marcelle Souchon, en prière dans une
chapelle de Versailles. Elle lui précise qu’elle n’a pas oublié le vœu de
Louis XIII : “Ne crains rien, elle est toujours mienne. Vois : je garde [la
France] !” Un tableau de l’apparition est encore dans cette chapelle à
Notre-Dame des Armées »
Dans une lettre
adressée aux carmélites de Pontoise, une personne de la Sarthe raconte : « Le 3 janvier 1915, un prêtre allemand,
blessé et fait prisonnier à la bataille de la Marne, est mort dans une
ambulance française où se trouvaient des religieuses. Il leur dit : “Comme
soldat je devrais garder le silence, mais comme prêtre, je dois dire ce que
j’ai vu. Pendant la bataille de la Marne, nous étions surpris d’être refoulés,
car nous étions légion comparés aux Français et nous comptions bien arriver à
Paris. Mais nous vîmes la Sainte Vierge, toute habillée de blanc avec une
ceinture bleue, inclinée vers Paris. Elle nous tournait le dos et, de la main
droite, semblait nous repousser… Cela, je l’ai vu et un grand nombre des nôtres
aussi” ».
De son côté, une
religieuse soignant les blessés à Issy-les-Moulineaux, près de la capitale,
couche sur le papier ces propos recueillis de la bouche d’un Allemand
(catholique) par les prêtres infirmiers qui l’assistent. Grièvement atteint et
jugé perdu, il leur confie : « Si
j’étais au front, je serais fusillé, car défense a été faite sous peine de mort
de raconter ce que je vais vous dire. Vous avez été étonnés de notre recul si
subit quand nous sommes arrivés aux portes de Paris. Nous n’avons pas pu aller
plus loin : une Vierge se tenait devant nous les bras étendus, nous poussant
chaque fois que nous avions l’ordre d’avancer. Pendant plusieurs jours, nous ne
savions pas si c’était une de vos saintes nationales : Geneviève ou Jeanne
d’Arc. Après, nous avons compris que c’était la Sainte Vierge qui nous clouait
sur place. Le 8 septembre, elle nous repoussa avec tant de force que tous,
comme un seul homme, nous nous sommes enfuis… Ce que je vous dis là, vous
l’entendrez sans doute redire plus tard, car nous sommes peut-être cent mille
hommes qui l’avons vue ! »
Il n’existe
qu’un seul témoignage nominatif – encore est-il oral et non direct –, celui de
Mme Bongard, épouse d’un ancien maire de Barcy, au sujet de sa mère en 1914.
Celle-ci offrait ses services dans les hôpitaux. Voici ses propos, rapportés
par sa fille : « Les blessés allemands, par centaines,
disaient tous la même chose : c’est incompréhensible… C’est la Sainte Vierge
qui nous a repoussés. Nous l’avons vraiment vue et pourtant nous
étions les plus forts. Nous étions en train d’écraser les lignes
françaises, nous allions arriver à Paris et brusquement, ce fut la débâcle !
Nous l’avons vue, elle, la Sainte Vierge. Était-ce une apparition, un délire ?
De la main elle nous repoussait et devant cette force surnaturelle, nous avons
fui… On ne pouvait plus avancer ! » Plusieurs de ces témoignages
vont être repris par des journaux : Le Courrier de Saint-Lô en 1915, L’Avenir
d’Honfleur le 25 novembre 1916, Le
Courrier de la Manche les
14 janvier et 8 septembre 1917. La rumeur fait boule de neige.
Libre à chacun
de croire ou non à cette apparition mariale sur laquelle aucune enquête ecclésiale
n’a été menée. En revanche, l’intervention du Ciel paraît indubitable. Mgr
Marbeau, à l’époque évêque de Meaux, dira : « La victoire de la Marne a été une œuvre providentielle si
merveilleuse que les plus aveugles ne peuvent s’empêcher de reconnaître son
caractère extraordinaire ». Conformément à son vœu, une statue de
Notre-Dame de la Marne sera inaugurée en 1924."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire