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Au lieu d'un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l'armée des étoiles jetée à travers le ciel.
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UN EXEMPLE À SUIVRE
PAR LES PARIEURS BÉNÉDICTINS.
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Transmis par mon ami
Dominique.
"À Castres, en
face du Restaurant MacDonald, un agriculteur du Tarn a vendu ses propres
hamburgers sous le nom de MacArel. C’est un succès populaire indéniable.
En face, c’est l’Amérique.
Ici, c’est la vie de nos territoires. Philippe LACUBE, éleveur de vaches de
race gasconne a Teillet (81) n’y va pas par quatre chemin pour vendre ses
hamburgers baptisés « MacArel ». À l’invitation de l’association occitane
Pais Nostre, il s’est installé à Castres,
en face du restaurant MacDonald pour faire la promotion de ses hamburgers d’un
nouveau genre, faits d’un steak haché issu de vaches de race rustique élevées
sur sa propriété et d’un pain complet réalisé par le boulanger de son village.
On peut y ajouter du sel et du poivre, de la moutarde aussi, et rien de plus.
Le résultat est au-dessus de toute attente.
Enfin de la viande qui
a du goût avec du pain de farine complète, réalisé de façon traditionnelle !
Les passants se l’arrachent, achetant même des steaks à l’unité pour les servir
sur leur table, le soir venu, ou demandant encore les références de l’éleveur
pour passer commande.
« Notre but certes
est de vendre notre production selon des circuits courts, puisque les bénéfices
rebondissent directement dans la bourse des éleveurs. Mais notre démarche est
aussi militante. Nous voulons des campagnes avec des agriculteurs, des
chasseurs, des randonneurs et des postes ! Faute de quoi elles mourront ».
Une autre vision de la ruralité.
Ajoutez à cela un petit Gaillac à consommer avec modération… et
c’est toute une région qui dévoile ses fantastiques produits pas chers !
Pour info, prix de
vente d’un MacArel : 1,50 euro ; prix MacDonald : 3,20 euros !
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CONTREPOINT DE ROD
DREHER.
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Cité par Rod DREHER
De Yuval LEVIN : "La
civilisation moderne n’a pas réussi à se garder un centre cohérent : nous
devons donc créer nos propres centres, sous la forme de communauté de citoyens
aux idées semblables à partir desquelles construire une éthique nationale. Les
porteurs d’un message moral devenu non conventionnel ne trouveront plus leur
auditoire là où il se trouvait jusque-là. Les chrétiens traditionnels doivent
donc comprendre qu’ils ne parviendront à rien en s’exposant au cœur de la
société comme s’ils formaient une grande institution, mais en se plaçant aux
périphéries, dans des avant-postes. De cette façon, se recentrer sur sa
communauté immédiate signifie non pas se retirer du monde, mais au contraire y
prêter une attention toute particulière."
De Patrick DENEEN :
"Nous en sommes arrivés à un moment crucial : c’est moins d’un
mouvement politique que nous avons besoin — quelque important qu’il soit de
chercher à atteindre un certain bien public — que d’une renaissance de la
culture, des pratiques et des modes de vie durables et justes, tirés de
l’expérience commune, de la mémoire et de la confiance. Mais pour ce faire, il
ne faut pas chercher à retrouver ce qui a été perdu. Ironiquement, les moyens
se trouvent dans le véhicule même de la destruction, dans la puissance du
libéralisme lui-même : la créativité de l’homme et sa capacité à réinventer,
à toujours recommencer."
In
Rod DREHER.
Comment être chrétien dans un monde qui
ne l’est plus. Le pari bénédictin. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Hubert
DARBON. (Page 130 pour la citation de LEVIN, et page 140 pour celle de DENEEN.)
Artège, Paris/Perpignan, 2017.
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COMMENTAIRES.
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L’histoire du MacArel ne nous dit pas
que son promoteur, Philippe LACUBE, est un chrétien de pointe. Elle nous
indique simplement qu’il est possible de vivre humainement et bien, sans mobiliser
des navires réfrigérés et polluants, pour faire venir de la viande d’Argentine, ni utiliser
des produits d’outre-Atlantique, comme le ketchup, (sans doute excellent pour les
américains, mais fort éloignés des pratiques alimentaires traditionnelles en
notre pays). L’histoire du MacArel nous dit aussi qu’il est possible de faire
de bons produits à moindre coût, et sans singer ce qui vient d’un pays aux mœurs
fort respectables, sans aucun doute, mais fort éloignées des nôtres. Cette
histoire montre aussi que de petites communautés humaines peuvent créer une
manière de vivre fraternelle, éloignée de tout mondialisme tapageur, à la sauce
BFMTV ou Libération.
Cette histoire prouve que les circuits
courts, humains, écologiquement respectueux de l’environnement, ancrés dans une
tradition locale sont parfaitement viables, n’en déplaisent aux grossiums de la
grande distribution, de la finance et des grands marchands internationaux.
Philippe LACUBE a créé un mode de vie
durable et juste. Prions pour que son initiative personnelle ne soit pas
récupérée par les puissants. Mais, comme le dit si bien DEENEN, cité par
DREHER, c’est en s’appuyant sur le libéralisme lui-même qu’il sera possible de
se débarrasser de cette civilisation marchande, inhumaine, financiarisée, qui a
un coffre-fort à la place du cœur.
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