lundi 5 novembre 2018

Lundi 05 novembre 2018. Nouvelles du pari bénédictin. Mondialisation et capitalisme libéral ont partie liée !


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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée à travers le ciel.
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MONDIALISATION ET CAPITALISME ONT PARTIE LIÉE DIT JEAN-CLAUDE MICHÉA
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"On a ainsi pu voir, au lendemain des terribles attentats du 13 novembre 2015, l’ensemble des médias officiels imposer l’idée en continu l’idée que la meilleure façon de résister au terrorisme islamiste (lequel entend effectivement détruire « notre mode de vie ») était de continuer à vivre comme avant. Mais, comme toute réflexion critique sur cette manière de vivre spécifique avait été, au préalable, soigneusement désactivée par ces mêmes médias officiels, la leçon la plus claire de cet appel à entrer en « résistance » (appel qui contient par ailleurs, une évidente part de vérité morale et psychologique), c’est que la ruée quotidienne sur tous les hauts lieux du consumérisme et de l’aliénation touristique pouvaient désormais être vécue (selon une formule médiatique répétée en boucle) comme un authentique acte de courage et de « rébellion ». Façon détournée, en somme, de suggérer que l’œuvre d’Herbert MARCUSE, d’Henri LEFEBVRE, d’Ivan ILLICH ou de Guy DEBORD pourrait bien constituer l’une des sources privilégiées de la barbarie islamique."
In
Jean-Claude MICHÉA.
Le loup dans la bergerie. (Scolies N°25, L’intelligentsia de gauche contemporaine, page 121.)
Climats. Un département des Éditions Flammarion, Paris 2018.
(Je recommande vivement la lecture de ce livre décapant qui prouve, rationnellement, philosophiquement, que la prétendue gôôôôche contemporaine a partie liée avec le capitalisme libéral qui, lui-même, a besoin de la mondialisation pour se développer, sans freins, sans limites, indéfiniment, au point de détruire tote humanité en l’homme.)
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CONTREPOINT DE RICHARD MILLET.
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"Jamais je n’aurais pensé me retrouver un jour minoritaire, sur le plan racial, religieux, ni, parce que placé devant une figure (celle de l’immigré) devenue esthétiquement et politiquement majoritaire, faire figure de perdant historique et sommé d’être, sous l’effet d’un mimétisme culpabilisant, un « immigré comme un autre », et, le refusant, devenir quasi maudit : un exilé de l’intérieur, un singe de l’immigré, sommé de renoncer à ma culture afin de mieux « accueillir l’autre » par un tour de passe-passe, une supercherie, une substitution maléfique obéissant à la logique de l’indifférenciation qui est la négation de toute littérature et contre quoi je propose mon nom, dans toute sa nudité, dans la fermeté de ses syllabes comme dans l’éclat qu’il suscite et qui n’aveugle que les imbéciles"
"Ainsi tout le monde serait-il respectable, sauf moi, car prétendu raciste. Un « raciste » aujourd’hui, je veux le rappeler pour bien montrer l’inanité de l’accusation, n’est rien d’autre que celui qui s’oppose au parti dévot avec le souci de rendre chacun à sa singularité, sans jugement ni échelle de valeurs, mais avec, parfois des préférences ethniques, c’est-à-dire culturelles, et le scrupule de ne pas mélanger les torchons et les serviettes, et aussi de maintenir chacun à sa place naturelle, contrairement aux prêches de l’idéologie mondialiste. Ceux qui me prétendent racistes font en outre preuve d’une telle haine qu’on peut se demander s’ils n’obéissent pas au mécanisme girardien de l’unanimité violente, moteur de la recomposition de l’ordre social ― violence par ailleurs révélatrice d’archaïsmes psychiques chez les haineux, lesquels trouvent dans cette dévotion (avec le sens ambigu que peut prendre ce mot, en français, dans un contexte violent) de quoi accorder la haine avec l’insignifiance ; d’où l’hypocrisie comme fondement de la pensée antiraciste."
Richard MILLET.
De l’antiracisme comme terreur littéraire. (Pages 21 et 22)
Pierre-Guillaume de Roux, Paris, 2012.
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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Il ne vous échappe pas que Richard MILLET est présenté comme un nouveau réac de droite, qu’il a été vilipendé par la nullissime Annie ERNAUX, parce qu’il défend un mode de vie qui s’oppose sur tous les plans à ce mode de vie (détesté des islamistes comme de dit MICHÉA), et qu’il a des préférences culturelles (que nos ennemis de l’intérieur comme de l’extérieur ne se gênent pas d’utiliser pour justifier leurs violences, en utilisant leurs propres préférences culturelles, quand ce n’est pas leurs crimes).
Il ne vous échappe pas que MILLET fait une judicieuse allusion aux travaux du très regretté René GIRARD sur l’unanimité violente qui s’est déchaînée contre lui (comme, du reste, elle se déchaîne contre ZEMMOUR, et d’une manière plus subtile contre Christophe GUILLUY et Stephen SMITH) et qui, effectivement, accompagne les recompositions sociales.
Il ne vous échappe pas davantage que Jean-Claude MICHÉA est un philosophe présenté comme « de gauche », et que, pourtant, sa réflexion rejoint cette d’un MILLET, d’un MURAY, d’un GIRARD).
Tous analysent rationnellement la relation étroite qu’il y a entre la mondialisation sans frein, le culte de l’immigré (appelé pudiquement et par une supercherie sémantique « migrant »), et la haine de sa propre identité, mise au service d’une économie devenue folle, ne trouvant de justification que dans son développement illimité.
Si les moines du Vie et VIIe siècle n’avaient pas préservé un mode de vie hérité des grecs et des latins, il n’y aurait pas eu d’Europe chrétienne. C’est pour avoir oublié cette vérité historique, culturelle et psychosociologique que les eurolâtres sont en train de perdre la partie.
Le parieur bénédictin aime sa patrie, il ne la met pas au-dessus des autres qu’il respecte et admire. Simplement il aime boire dans son verre, même si son verre est petit, et il ne vautre pas dans une consommation devenue folle qui ne sert que les intérêts des grossiums de la finance. Tempérance, transmission, ouverture, discernement sont des vertus qu’il s’efforce de vivre. Il ne repousse pas l'autre. Il s'efforce de l'aider et même de l'aimer, dans des conditions qui respectent sa singularité et ses origines, et son maintien dans son lieu de vie habituel.

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