Quelle n'a pas été ma stupéfaction quand j'ai appris que l'archevêque de Recife et Olinda avait excommunié une mère qui avait fait avorter sa fille de 9 ans, enceinte de jumeaux, après qu'elle avait été violée (semble-t-il par son beau-père). Il est - heureusement - revenu sur cette décision qui est tout sauf évangélique.
Il convient de souligner que cette décision a entraîné en France même la réaction de plusieurs évêques, eux aussi scandalisés. Ainsi Mgr Gérard DAUCOURT, évêque de NANTERRE a-t-il publié une lettre ouverte à l'adresse de Mgr Jose CARDOSO-SOBRINHO qui avait pris cette mesure insensée : "Dans cette tragédie, vous avez ajouté de la douleur à la douleur". Mgr Norbert TURINI s'interroge "Pourquoi ajouter tant de sévérité à tant de souffrance ? L'amour et la miséricorde parlent toujours plus fort dans les Évangiles, que la condamnation et l'exclusion". Mgr Yves PATENÔTRE, a nom de la Mission de France juge "inacceptable cette décision brutale d'excommunication".
Jésus, oui Jésus, aurait dit à cette maman : "Personne ne t'a condamnée ? Moi non plus, je ne te condamne pas. Va et ne pêche plus". Franchement, il est heureux pour le nom de Jésus, que des hommes d'Eglise ait pris si nettement position contre une décision purement juridique, dépourvue de toute humanité. Il existe, du reste, une théorie morale, dite du moins mal, qui justifie que cette maman ait agi ainsi. Elle n'a pas choisi un bien, mais un moindre mal. Nous ne pouvons que la comprendre, et - pour ceux qui croient -prier pour elle et pour son enfant soumise à tant de souffrances.
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