Madame ROYAL, indûment copiée par les équipes du Président OBAMA - c'est du moins ce qu'elle a prétendu - a donc fait un voyage à la GUADELOUPE où personne ne l'attendait, et elle y a débité, avec une légèreté incroyable, un petit couplet d'allure historique ; elle mettait en garde le pouvoir en place, en évoquant l'analogie de la situation antillaise avec celle qui prévalait à la veille de la Révolution. François FURET pensait que cet événement fondateur d'une grande partie de nos malheurs actuels avait pris fin avec le bicentenaire. Max GALLO n'est pas de cet avis, et le dit avec talent dans une interview donnée au Point (livraison du 26 février, n° 1902) :
Un événement de cet ampleur n'est jamais terminé. Seulement, j'en tire une conclusion différente. En examinant la Révolution, on découvre combien, dans une société organisée, la sociabilité entre les hommes est fragile. Et qu'il suffit de quelques jours, parfois de quelques heures, pour que la barbarie des comportements humains rejaillisse. Je pense depuis toujours qu'un des périls majeurs qui guettent nos sociétés contemporaines est l'irruption de la violence et des barbaries. C'est donc sans aucune indulgence que je considère la Révolution française par rapport aux actes humains. Elle est un antimodèle qui pèse encore aujourd'hui. Le peuple français est capable de balayer en peu de temps une institution millénaire comme la monarchie. Il est toujours dans la posture de pouvoir renverser un gouvernement. Selon lui, il n'y a pas de légitimité donnée. Les hommes politiques sont suspects. La période révolutionnaire les a montrés incapables de régler les problèmes. On a faim en 1798 comme en 1788, malgré dix ans de violence. On découvre que les politiques sont des girouettes. Ceux qui ont crié "Vive le roi" ont ensuite suivi en cortège Robespierre et ont fini régicides.
Je vous invite à lire la totalité de cette interview absolument passionnante, d'une grande finesse d'analyse et très équilibrée. Tout ce que Max GALLO dit de la passion des Français (passion très ancienne et datant de bien avant la Révolution) pour l'égalité, souvent assimilée au respect de l'autre, est confondant de justesse et de profondeur.
On se souvient que Max GALLO fut ministre de François MITTERRAND. Son propos n'en a que plus de poids, qui témoigne du cheminement d'une vraie pensée. Ses anciens amis du PS ont rompu avec lui. Savez-vous pourquoi ? Max GALLO s'est converti ; il est devenu disciple, et un disciple ô combien attentif, de Jésus, il est devenu un homme qui a pris au sérieux le message du Dieu fait homme.
On voit combien madame ROYAL, en agitant le drapeau de la Révolution avec une rare légèreté, en totale ignorance de la réalité historique (on mourait de faim en 1798 !), risque de déclencher des événements que nul ne pourrait maîtriser, faits de violences, de barbarie, de carnaval sanglant et de blasphèmes. Puisse-t-elle s'en souvenir, avant qu'on ne promène sa tête au bout d'une pique dans les rues de Paris, comme on le fit pour la malheureuse Princesse de LAMBALLE, sous les yeux horrifiés de Marie-Antoinette.
Bref, monsieur GALLO pense, réfléchit, argumente. Madame ROYAL - surnommée méchamment par certains de ses "amis, la "Dinde du Poitou" - pérore, communique, s'agite, sermonne, pour se faire remarquer, tandis que, dans l'ombre, monsieur BESANCENOT - lui aussi en GUADELOUPE - fait là-bas ses gammes en attendant de jouer sa partition en métropole, et que le Président de la République, avec courage et ténacité, tente de colmater les voies d'eau savamment orchestrées par ses adversaires politiques, quand elles n'ont pas été ménagées par eux lorsqu'ils étaient aux affaires.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire