mercredi 28 octobre 2009

Et ça recommence

Monsieur de VLLEPIN dont le flair politique est extrême -n'est-ce pas lui qui a conseillé au Président CHIRAC la dissolution de la Chambre qui nous a valu d'avoir monsieur JOSPIN comme Premier Ministre et la désastreuse madame AUBRY qui nous a asphyxiés avec les 35 heures - (Il serait, du reste, assez intéressant de faire des recherches sur l'impact que cette mesure a pu avoir sur la gestion des ressources humaines ; on peut assez bien imaginer que pour compenser la diminution du temps de travail, les directions des entreprises aient augmenté par tous moyens la productivité, y compris par une pression intolérable sur les cadences et les mutations, et au prix de douloureuses restructurations) - monsieur de VILLEPIN, donc, a rassemblé ses partisans à la maison de l'Amérique Latine et s'y est livré à une attaque en règle contre le Président SARKOZY
Il a parlé “d'un projet fondateur” (j'en attends toujours le contenu), “d'un retour à l’esprit de la Nation, d’une France républicaine, solidaire et indépendante”. Il a ajouté : “Notre pays ne peut vivre avec une concentration, une personnalisation du pouvoir qui nuit à son efficacité” et encore : “Ce sont les polémiques qui font l’actualité. Nous n’obtenons pas les réponses aux problèmes, nous ne répondons pas aux problèmes des Français”. Et enfin il a fustigé les déséquilibres institutionnels et critiqué l’idée d’un débat sur l’identité nationale, défendu par le chef de l’État.
Je vois dans ce discours, un recours aux vieux clichés. On croirait y entendre un ROBESPIERRE aux petits pieds.
Le mot "Nation" a fait fortune au XVIIIe siècle et il a été mis à toutes les sauces par la Convention, y compris celles que l'on accommodait avec le sang des innocents. La dernière fois que l'on a utilisé en cette période révolutionnaire le mot de Patrie (la Terre des Pères), c'est un peu avant la bataille de VALMY, à laquelle participa - on ne nous le dit pas - le futur Louis-Philippe, Roi des Français. Ce fut sans doute la dernière manifestation du sentiment patriotique de cette période, celui qui pousse les habitants d'un pays à se lever pour défendre leur sol, les tombes de leurs aïeux, leurs familles, leurs biens, leurs coutumes, leurs modes de vie, leur langue, bref tout ce qui les enracine dans une histoire.
Je vois difficilement comment on peut parler de Nation - faisons à monsieur de VILLEPIN le crédit d'un emploi synonymique du mot Nation pour Patrie - d'indépendance, et en même critiquer le débat sur l'identité nationale.
Ce débat, moi, il me paraît absolument fondamental ; je suis gêné quand je vois qu'à FREJUS, des dizaines de femmes, portant le foulard islamique, manifestent contre la prétendue responsabilité de la police dans la mort d'un jeune qui voulait échapper à son contrôle (et qui semblait avoir de bonnes raisons de le vouloir, car - mais je donne cette information sous réserve de confirmation - il circulait sur une moto dépourvue d'immatriculation) et qui a percuté un arbre. Il y a perdu la vie, et c'est absolument épouvantable, mais il était responsable de ses actes, et l'on ne voit pas pourquoi l'origine maghrébine de ce jeune devait le mettre à l'abri des contrôles, RENDUS, HÉLAS, NÉCESSAIRES, en raison du politiquement correct et de la démagogie des "Touche pas à mon pote".
Quant à la personnalisation du pouvoir contre quoi fulminait l'orateur, je rigole doucement, car ce sont bien SES partisans que l'ancien premier ministre a réuni, sur son nom et non pas sur un projet dont nous ignorons tout, hormis de pieuses considérations radicalo-républicaines.
Bref, monsieur de VILLEPIN reprenant à son compte des formules qui ont fait la fortune des hommes politiques se réclamant de la République originelle (celle de 1792), et qui ont abouti au résultat que l'on sait, ne fait pas mieux que monsieur QUEUILLE, monsieur MOLLET, et autres sommités du passé qui s'étaient fait un devoir d'amollir quelque peu ces mâles principes.
Il dit vouloir refonder. Moi je veux bien. Mais si les fondations consistent à nous seriner les vieux refrains, je ne marche pas. Car ça recommence...

9 commentaires:

olibrius a dit…

Monsieur PP
Une nouvelle fois, vous descendez quelqu'un qui ne vous plait pas, de Villepin vis-à-vis de Sarkozy qui vous plait.
Je ne connais pas Sarkozy, mais je connais l'autre. Vous semblez omettre le fait que Villepin tout en étant 1° ministre avait quelqu'un au-dessus de lui!!!!
Je ne vous souhaite pas d'être un jour pooursuivi pour quoi que ce soit et que la presse en fasse ses choux gars. Cela doit être terrible. Mais pas de pitié pour les ceux que vous semblez prendre pour des "canards sauvages". Moi, j'attends le résultat des courses et les attendus de la justice et ses conclusions pour avoir une idée de (uune petite partie ) la réalité des choses.

Par rapport au jeune qui s'est tué en moto, sachez qu'il n'était pas obligé d'être immatriculé puisqu'il s'agissait d'une moto-cross. Par contre, il n'avait pas le droit de rouler sur une route utilisée par d'autres véchicules. Je crois que cette affaire devient maintenant une affaire d'argent (voyez les problèmes avec l'assurance) et tous les motifs étant bons pour "rentrer dans le lard" de la police... allons y gaiement.
J'espère quand même que vous n'avez pas fait de lien entre ce dramatique accident et de Villepin car il faudrait peut-être vous embastiller.

Philippe POINDRON a dit…

Cher Olibrius, je ne dis pas que je n'aime pas Dominique de VLLEPIN. Je dis (a) que c'est un piètre politique ; (b) que son discours de la Mison de l'Amérique latine est creux et vide de tout contenu, sauf à reprendre les vieux clichés des défuntes républiques ; (c) que son discours est contradictoire.

Je n'ai pas de sympathie personnelle pour le Président de la République. Je considère qu'il a fait un assez grand nombre de bonnes réformes, qu'il en a eu le courage, en dépit des quolibets incessants déversés sur sa personne. Ne pouvant proposer quelque alternative que ce soit, l'opposition, les médias, monsieur de VILLEPIN et monsieur BAYROU s'attaquent à l'homme. Je trouve cela bas, dépourvu d'intérêt. Mais ces attaques ont un effet, et c'est cela qui, très misérablement, est recherché.
Quand à l'affaire Clearsteam, je ne l'ai pas évoquée et n'y ai - je vous prie de me croire - pas même pensé. Il y a des juges. qu'ils fassent leur travail.
Je ne fais aucun amalgame entre les deux affaires que j'évoque ici. Je dis qu'il y a un véritable problème d'identité nationale, que les Français n'aiment plus leur patrie, et qu'ils sont disposés à toutes les mesures démagogiques quand sont en cause des étrangers d'origine africaine ou maghrébine, ou des jeunes français dont les parents sont venus de ces pays. Et je trouve cela intolérable. J'ai le droit, chez moi, d'être chez moi.

olibrius a dit…

Cher PP
J'ai pris bonne note de votre réponse. Il n'empèche que je regrette profondément la dureté de vos écrits ,qui semblent ne pas accepter la contradiction. Vous paraissez tellement sur de vous que vos affirmations apparaissent comme la Vérité.Je' suis déçu par cette façon de faire qui n'ouvre pas à l'autre mais ferme toutes les portes... ce qui ne semble pas correspondre à votre être profond.

Par rapport au fait que les français accepteraient les mesures démagogiques par rapport aux maghrébins,etcc... cela me semble faux; je ne suis pas en tout cas celui là; mais que disent vos enfants par rapport à cela? Votre language,; là également, n'est pas le bon (est-ce que j'ai le "bon"? je ne crois pas)c'est comme cela que l'on fait le lit du FN. Madame Le Pen a encore des beaux jours devant elle... ce qui semble être l'intérêt de Mr Sarkozy.
A+

Philippe POINDRON a dit…

Cher Olibrius, il est très difficile d'être nuancé dans un billet. Vous pourrez constater qu'il y en a de tous les genres littéraires. Et cette notion est très importante. Il y a notamment des "billets d'humeur".

Non, je ne suis pas dur. Je dis ce que je pense. Je ne crois pas que les contradicteurs de l'actuelle majorité soient objectifs, c'est à dire respectueux des faits.

J'ai toujours plaidé pour des solutions de compromis, et de compromis constitutionnellement OBLIGATOIRES. Mais en France, et en raison de la Constitution et du mode de scrutin ainsi que du caractère politique des Français, cela est absolument impossible ; dites-moi, en toute objectivité, si les propos de monsieur de VILLEPIN apportent une quelconque solution aux maux dont notre patrie est accablée ? Il critique - ce qui est assez facile - mais pour faire quoi ? Il s'attaque à l'homme SARKOZY, en reprenant les clichés des médias, sans donner aucun arguments ; il rebondit sur l'opinion. Il cherche l'effet pour prendre le pouvoir. Soit. Mais pour faire quoi ? S'imagine-t-il qu'avec l'Europe sous le joug de laquelle nous nous sommes DEMOCRATIQUEMENT placés, il est possible de modifier en profondeur nos orientations économiques ou politiques ?

Je n'ai aucune haine, aucune rancune vis-à-vis de monsieur de VILLEPI ; je constate qu'il divise, alors que nous avons besoin d'être rassemblés.

J'accepte tout à fait la contradiction. Mais celle-ci ne saurait se borner à accumuler des formules vides de sens. Il faut de la pensée, de la réflexion, et de la vertu. Je ne vois rien de pareil, et hélas, nulle part, car je ne suis pas entièrement satisfait des manières de notre Président. Suis-je assez clair ?

Pour ce qui concerne l'implication des maghrébins, faut-il vous rappeler les émeutes consécutives à la mort affreuse de ces deux jeunes dans un transformateur électrique, ou celle de ces deux jeunes qui ont percuté en moto une voiture de police, ou la mort de ce jeune à FREJUS ? Imaginez-vous que de tels soulèvements puissent avoir lieu quand ce sont des "jeunes" d'une autre origine ? Je constate qu'on parle de "jeunes" dans les médias, quand il s'agit de jeunes gens d'origine africaine ou maghrébine, sans jamais citer leur nom, même quand ils sont majeurs, ce que l'on ne fait pas quand il s'agit de "jeunes" d'une autre origine. Je n'ose parler de français de souche, de peur de passer pour raciste, mais c'est bien ce terme qu'il faudrait employer.
Nous sommes totalement responsables de cette situation. Nous n'avons jamais su reconnaître la différence, ni amener ces jeunes gens à aimer la France, car nous les avons repoussés, exclus, ignorés, méprisés. Tout cela est évident. Je n'ai pas participé à cette curée, et je puis le prouver. Mais ce traitement, est-ce une raison pour brûler des voitures, des bibliothèques, des abribus ? Je ne le crois pas.
Voilà tout ce que je pouvais vous dire pour éclairer mon propos. Amicalement.

tippel a dit…

Monsieur Olibrius, vous connaissez monsieur DE VILLEPIN , faites le nous connaître et dites nous qui il est.
Autre question: Quel est l'intérêt de M Sarkosy de voir "Madame Le Pen a de beaux jours devant elle" Merci pour votre réponse éclairante.

olibrius a dit…

Il me semble que dans cette affaire, de Villepin "prend" pour quelqu'un d'autre qui pourrait être JC (mais non ce n'est pas Jésus). Villepin est un chrétien pratiquant et de grande classe, trés réputé en tant qu'avocat international et s'il est accepté par ses pairs c'est que justement il apporte des garanties par rapport à l'honneur et le probité.
Maintenant, je pense qu'il n'était pas fait pour la politique et qu'il s'est fait "avoir" par sarko notamment. Mais je ne suis pas plus pour lui que contre sarko, j souhaite simplement que l'on ne condamne pas à la place de la justice.

Pour Mme Le Pen, il parait clair (encore que...)que si le FN reprend des forces, les Français (notamment les hésitants du centre gauche)auront davantage de raisons pour ne pas aller mettre leur bulletin à gauche et donc cela renforcera la droite aux prochaines élections régionales, sans compter un peu plus tard pour les présidentielles. Je suis prêt à parier que la gauche va perdre des régions prochainement - rappellons qu'il n'y qu'une région de droite. l'Alsace.

tippel a dit…

Monsieur OLIBRIUS, Vous dites, "Villepin est un chrétien pratiquant et de grande classe, très réputé en tant qu'avocat international et s'il est accepté par ses pairs c'est que justement il apporte des garanties par rapport à l'honneur et le probité."
Je vous cite encore "Je ne connais pas Sarkozy, mais je connais l'autre." connaitre M de villepin pour ces seules raisons évoquées plus haut, me semblent bien minces. Vous ne connaissez pas Sarkozy pourtant il faut être sourd et aveugle pour ne pas connaître toute la vie, et en détail du ministre, puis du Président, jamais un homme politique (sauf monsieur Le Pen) ne fut plus passer au scanner par les médias que cet homme. Monsieur de villepin selon vous, ne serait pas « fait pour la politique, » soit, mais il semble affectionner le métier de courtisant, sans risque jusqu'à présent! Vous dites aussi le chef du complot serait J CHIRAC, alors pourquoi ne pas le dire aux juges. J'ai noté que Monsieur de Villepin tutoyait le principal accusé du procès. Pensez vous que c'est le procès de coquins- copains,qui voulaient la peau, de l’homme, que j Chirac appelait le « petit con ». Vous faites le pari que la gauche perdra des régions, vous avez sûrement raison. Comment peut on être à la tête des régions quant on représente selon les résultats des présidentielles 14% de voix pour le parti socialiste. La seule région qui échappât à la magouille socialiste fut l’Alsace.

olibrius a dit…

Vous avez vu Philippe, Tippel s'énerve -mais c'est son droit-. Est-ce que je me trompe ou bien aurais-je affaire à des sarkozystes purs et durs dans ce blog? Pour info, j'ai voté pour Sarko, mais cela ne m'empèche pas de voir ce qui ne va pas. Quant à Villepin je le connais par sa famille à titre privé et pas Sarko; c'est pour cela que j'ai du mal à lire tout ce qui est dit dans ce blog sur cet homme.Sa posture politique ne correspond pas à ce qu'il peut être en privé.
Pour Chirac, à l'instant, j'apprends qu'il va passer en correctionneelle; cela confirme ce que je disais précédemment par rapport à la couverture que lui donne villepin. Pourtant, j'aime bien Chirac, ça m'ennuie et nous , les français, nous allons encore faire rigoler de nous!!!

Philippe POINDRON a dit…

Cher Olibrius,

Je ne suis ni anti- ni pro-sarkozyste. Je suis viscéralement contre les idéologues qui croient que parler c'est agir. J'ai dit, chaque fois que je croyais devoir le faire, que certaines attitudes présidentielles (casse-toi etc...) ou certains soutiens (celui à son fils Jean) n'étaient pas dignes de la fonction ou acceptables. Mais Nicolas SARKOZY a fait bouger la France dans le bon sens (service minimum, retraite, contrat de travail du type flexisécurité, autonomie des universités,retraite, carte judiciaire,gestion de la crise, etc.). S'il arrive à supprimer les très inutiles et très dispendieux départements et à donner de l'air aux Régions, il aura plus fait bouger la France en cinq ans qu'elle ne l'avait fait depuis la disparition du Général de GAULLE. Et sur ce point, je suis certain que l'histoire lui rendre justice.
Qu'il soit petit, qu'il ait des tics, des manières de parler curieuses, des belles montres, (il n'est pas le seul, monsieur DRAY pourrait rivaliser, et ça m'est complètement égal)est tout à fait secondaire par rapport à la réalité.

Je n'ai rien contre Dominique de VILLEPIN, en tout cas certainement pas contre l'homme privé. Mais je me sens le droit de dire que son discours de la maison de l'Amérique latine est complètement vide de contenu. Je me sens le droit de dire qu'il est responsable par ses malheureux conseils de l'arrivée au pouvoir de la gauche plurielle dont nous n'avons pas fini de subir les ravages.
J'entends bien qu'il y aurait une autre manière de vivre, y compris par un partage plus équitable des biens. Je considère que l'idéologie socialiste consiste à mettre dans la tête d'une grande partie de ses électeurs que le mode de bonne vie est un mode de consommation, et que le statut social enviable est celui du petit bourgeois. Je considère donc que cette idéologie affaiblit notre pays et ne le prépare pas aux grands combats économiques,politiques et de civilisation qui s'annoncent. Ils faut être aveugle pour ne les points voir.

Olibrius, je vous aime bien ! Et je sais que c'est réciproque.