Pour le premier billet de ce jour, je me bornerai à vous livrer deux citations qui résument assez bien les raisons de notre résistance, et en sont comme une sorte de synthèse. La première est tirée d'un poème de KABIR, poète indien, à la fois musulman soufi et adepte de l'hindouisme, qui fut le premier à écrire en hindi et non pas en sanscrit (doctus cum libro : mes sources ? Wikipédia ! Je ne connaissais pas cet auteur avant d'avoir rencontré cette belle citation). Je n'ai pas lu l'intégralité du poème ; j'en ai trouvé ce fragment dans le livre que Marc HAVEN et son continuateur Daniel NAZIR ont consacré au Dao de jing et à son commentaire, profond, brillant et adossé à plus d'une centaine de textes d'auteurs de toutes origines, de toutes langues, de toutes cultures et de toutes religions, qui montrent combien les hommes, quand ils consentent à penser, se retrouvent sur l'essentiel.
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"Sans qu'on le frappe, le tambour de l'éternité résonne au dedans de moi ; mais mes oreilles sourdes ne peuvent l'entendre." (KABIR, Poèmes, VI).
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Les veilleurs luttent contre la surdité intérieure ! Celle de chacun d'entre nous, celle aussi des gouvernants et des responsables politiques, économiques, culturels. Quand donc accepterons-nous d'entendre au fond de nous la petite musique de l'éternité bienheureuse ?
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La deuxième citation est tirée du livre de J. Van der LEEUW, La conquête de l'illusion.
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"La soif de vérité est une aspiration sacrée... Un désir si fondamental ne peut être frustré, son existence même est la promesse de son accomplissement et prophétise le succès. Les instincts fondamentaux ne trompent jamais complètement ; si la vérité n'existait pas pour l'homme, le désir de la vérité ne brûlerait pas son cœur."
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Aucun homme au monde n'est le propriétaire de la vérité. Celle-ci ne se laisse approcher que par des hommes qui ne veulent pas se leurrer, et surtout pas sur eux-mêmes, qui agissent ensemble (cf. Edith STEIN), dialoguent dans la bienveillance et le respect, savent faire étape pour dresser le constat de leurs accords et de leurs désaccords (cf. HABERMAS). C'est pourquoi la démarche des Veilleurs est promesse d'avenir et gage de succès. Ils cherchent, et ils trouveront. Je cherche et je trouverai avec eux. Nous ne sommes pas dans la volonté de conquête du pouvoir, mais dans celle de la liberté intérieure, sans laquelle il est impossible de vivre heureux.
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