Si le ridicule tue encore les imbéciles (au sens de BERNANOS), il va y avoir des morts à la Préfecture de police, au Ministère de l'Intérieur et à l'Agence France Presse.
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Après avoir fait donner sa garde rapprochée pour tenter de détourner les Veilleurs de leur projet, puis fait savoir que ce qu'il appelle une "manifestation" était interdite, monsieur BOUCAULT (dont le courage n'est pas le fort puisqu'il n'a pas signé de son nom les diverses interdictions censées terroriser ses concitoyens) a été contraint de céder un bout de la Place de la Concorde aux 3000 Veilleurs venus participer à ce rassemblement symbolique ! Monsieur BOUCAULT est toujours en vie. Pour combien de temps encore ? (Dans mon second billet, je dirai un mot du triomphalisme piteux d'un certain Nicolas LERNER qui se félicite d'avoir fait empêcher la marche ce qui, paraît-il, était l'objectif visé ; [moi j'ai vu des centaines de personnes descendre joyeusement de l'esplanade vers la Concorde, point trop serrées les unes contre les autres pour ne pas se faire refouler] ; mais c'est qu'il s'accroche à sa pitance, monsieur LERNER. Il faut bien qu'il se décerne un mini-brevet d'excellence s'il ne veut pas passer à la trappe !)
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Monsieur VALLS, étrangement silencieux, et qui d'habitude, dans de gracieux mouvements de tête, entend terroriser la pègre, avec le succès que l'on sait pour ce qui concerne la bonne ville de MARSEILLE, a dépêché des centaines de policiers, gendarmes et CRS pour "encadrer" ou "réprimer" ou "suivre" ce que ses services persistent à appeler une manifestation : bouches de métro fermées sur la ligne 1, cadence des bus (notamment le 72) réduite de moitié pour cause de "manifestation", dispositif impressionnant d'encerclement (je vais en reparler dans un second billet). Bilan de ce déploiement, les forces de l'ordre nous ont très gentiment accompagnés de la plate-forme STRASBOURG à l'espace situé devant la belle porte en fer forgée qui donne sur le jardin des Tuilerie, pour nous faire de la place. Le cœur serré quand je suis passé devant l'emplacement ou LOUIS XVI a été décapité, je me suis demandé où balançait le cœur de ces durs !
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Mais le comble du mensonge, du ridicule, de l'absence totale de scrupules, est illustré par la dépêche de l'AFP qui, vers 21 heures, évaluait à 200 (!!! voyez les photos) le nombre de participants au rassemblement de l'esplanade de la Défense et à la Veillée et à 10 (dix !) le nombre de cars de police. Comme désinformation, comme incompétence, comme manipulation, il est difficile de faire mieux. je me demande s'il y a une morgue à l'AFP. Si oui, il n'est pas sûr qu'il y ait assez de place pour y conserver les cadavres des ridicules.
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En vérité, des Français, assez nombreux pour inquiéter nos pauvres gouvernants, ont utilisé leurs droits constitutionnels de libre circulation, de réunion, et d'expression. Et il est assez symptomatique que la très grande figure d'Hélie DENOIX de SAINT-MARC ait été évoqué par un proche de ce résistant de la première heure pendant la Veillée. En somme, nous avons adressé des centaines de pieds-de-nez démocratiques à ces institutions, ministres, instances, élites auto-proclamées, qui entendent nous limiter dans l'exercice de nos droits. Ni les unes ni les autres ne se rendent compte qu'ils sont en train de moudre du vent et qu'ils suscitent au pire le rejet, voire la haine, au mieux l'indifférence la plus totale. Pour ce qui me concerne, je suis incapable d'éprouver de la haine pour qui que ce soit, et j'ai donc une rate qui fonctionne parfaitement. Mais je me sens parfaitement en mesure de critiquer ces gens qui savent tout, mais ne savent que ça.
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Un second billet résumera ce que j'ai vécu de cette veillée mémorable.
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