Voici le témoignage de LIONEL, publié par le site Nouvelles de France. Par ailleurs, il a à peine dix minutes, je viens de corriger une prière absolument bouleversante rédigée par une personne dans une situation analogue (mais il vit seul) à celle de LIONEL. Les publicains et les prostituées, et tous ceux que nous regardons d'un œil torve parce que nous "nous payons la dîme sur le fenouil", nous précéderont dans le Royaume. Il est grand temps de se convertir.
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Merci à Lionel,
qui me permet de publier ici son témoignage. (Ce merci est une note préliminaire du journaliste.)
« Je
suis né dans une famille d’ouvrier, et j’ai vécu dans une cité HLM.
Une petite enfance heureuse ; une adolescence très douloureuse
!
A 15 ans, j’ai
découvert et su que j’étais homosexuel ! Et rien ne m’y
préparait, et aucun homo autour de moi – donc aucune influence. Une mère catho
et un père athée ; très bonne morale à la maison ; par contre, une haine
très forte contre mon père, à l’adolescence, qui grandissait ; trop
différent, à l’opposé total ! Ma mère entre les deux faisait ce qu’elle
pouvait.
Mon père était un homme bien. Bon époux, bon travailleur !
Mais j’étais à l’opposé de lui : presque son contraire ! Il
aimait le sport, je détestais le sport ! Il était macho, je détestais cette
virilité ! Il aimait beaucoup les femmes, je détestais sa réputation à ce sujet
! Il était manuel, moi je n’aimais que la poésie et les livres ! Bref, nous
étions deux inconnus l’un vis-à-vis de l’autre ! Des inconnus
! Et comme son éducation ne le poussait pas du tout à montrer ses sentiments,
eh bien la haine s’installa peu à peu, et c’est des années plus tard, quand
Jésus est venu dans mon cœur, que j’ai pu le comprendre et l’aimer tel qu’il
était, avec son histoire propre. Mais à ce moment-là, à 16 ans,
j’ai décidé de fuir la maison et de partir loin, très loin !
Je n’en pouvais plus et je venais de découvrir un an avant que j’étais homo.
Quand j’ai compris que j’étais homo, j’ai cherché où
se trouvaient les gay dans ma ville : un parc le soir et une boite de
nuit ! J’y suis allé… En moi aucune trace de culpabilité ! Une grande envie de
liberté et de connaître l’amour avec un grand A ! Ce que j’ai
vu m’a déconcerté, mais m’a fait prendre certaines décisions pour la vie : je
ne me marierai jamais ! Je ne voyais autour de moi que des hommes mariés qui
vivaient une double vie, et cela je n’en voulais pas pour moi ! Jamais ! Je
voulais vivre dans la vérité avec les autres et avec moi-même
! De plus, j’ai décidé aussi de le dire à tous mes amis (ou amies) et à toute
ma famille ! Je ne passerais pas ma vie dans le mensonge ! Ces décisions, je ne
les ai jamais regrettées.
J’ai vécu donc comme serveur de boite de nuit gay,
avec sexe, alcool et autres, et me trouvais très heureux ! Je voyais bien que
dans ce milieu ne comptaient que la jeunesse et le sexe à tout va et
les uns après les autres, sans sentiments aucun. On est seul, mais
je ne voulais pas trop penser ! Juste profiter d’un peu de bonheur !
Un jour, par hasard (j’ai appris à reconnaître la présence
de la providence), je rencontre un groupe d’hommes bizarres dans
mon quartier : ils vivaient ensemble, avaient leur porte grande ouverte; leur
table accueillante à tous : et on pouvait parler de tout avec eux ! C’était
des franciscains prêtres ouvriers. Ce qui me touchait chez eux c’est
leur amour gratuit ! je n’avait jamais vu cela depuis bien
long temps ! De l’amour vrai et gratuit ! Je les adoptais !
Eux aussi et tel que j’étais à
et tel que j’étais à l’époque, et
c’était gratiné !
Un jour, ces
franciscains m’invitent à manger avec eux, dans un foyer de jeunes travailleurs
et me disent : D’abord on va faire la messe dans la paroisse ! Moi
je leur dis : Je viens avec vous ! Allez savoir pourquoi ! A
la sortie de cette messe, je vois une affiche « Rassemblement le week-end
prochain de tous les groupes de prière du renouveau » - C’est quoi
ça ? Ils m’expliquent une histoire d’esprit saint, à laquelle je
n’ai rien compris ! Va voir, me disent-ils. Alors, un soir, je vais
à ce groupe de prière de paroisse, avec tout ce que j’étais
avant d’embaucher ! Short ultra moulant, tee-shirt mini… et maquillage des yeux
! Bref, la provoc ! Le prêtre et ces gens m’accueillent à bras ouvert ; me
partagent leur chant ; me parlent comme à un frère ! Je n’en reviens pas !
Je suis
bouleversé par tant de bonté et de gentillesse de ce prêtre et de ces
paroissiens! Il m’invite à venir à ce fameux week-end. Pourquoi pas ? Je me
retrouve au milieu de 800 personnes qui prient tout le temps ! Et des
enseignements qui me passent au-dessus de la tête ! Mais j’aime les moments des
repas : pour eux je fait partie de leur famille ! Je suis leur frère ! Soit ils
sont fous, soit c’est vrai ? A la fin du week-end, il y a une messe avec
l’évêque. Je m’installe au fond et je regarde et j’écoute… Au moment du Notre
Père, tout le monde se lève et se prend la main ; moi aussi ! Et là, un
déluge de larmes, et je vois (dans mon cœur) Jésus sur la croix qui
me dit : Je suis mort pour toi et je t’aime. Et moi qui
réponds : Jésus, mon Sauveur et mon Dieu. Et me voilà louant le
Seigneur avec les autres !
Sortant de
ce week-end, le cœur rempli de Jésus vivant et le cœur rempli
d’amour pour tous, je vais voir mes amis franciscains et leur dis ma
joie de connaitre l’amour du Christ. Ils me donnent une Bible et me dise de la
lire. Je commence à lire la parole de Dieu, mais mon cœur est entêté ! Il y a
des choses bien, mais d’autres qui ne me plaisent pas du tout, du tout ! Alors,
la Bible va de mes mains au fond d’un tiroir sans cesse ! Très en colère, je
vais voir mes amis prêtres et leur dis : Votre livre c’est impossible à
vivre ! Alors, ils ont une trouvaille incroyable : ils me passent le
livre de sainte Thérèse de Lisieux : « Histoire d’une âme« .
— Lis-le et ton combat va devenir paix. Alors se passe
une grâce infinie : je lis ce livre d’un trait et pleure sans cesse ; ce livre
me fait comprendre tout le message de l’Evangile, qu’il n’était qu’un message
d’amour pour le bonheur de l’homme, et là, j’accepte pleinement ma conversion à
Jésus ! Et la petite Thérèse devient ma première sœur du ciel.
Que faire ?
Je prends une décision très radicale ! Je laisse mon travail dans cette
boite gay ; je laisse la ville dans laquelle je vis ; je dis au revoir
à tous après leur avoir dit pourquoi et pour Qui je le faisais, et pars pour
une ville du sud de la France, rejoindre une tante et un oncle que je n’ai vus
qu’une fois et vivre chez eux ! N’emportant qu’une valise et un peu
d’argent ! Je découvre la famille de mon père, qui me reçoit à bras
ouverts, et je cherche un travail ; je deviens plongeur dans un restaurant et
peu après prends un studio. J’avais 20 ans.
Allez savoir
pourquoi, je vais voir un peu partout : protestants baptistes, évangéliques,
pentecôtistes… Je ne m’y retrouve pas du tout : ce n’est pas le
Jésus que j’aime ! Et leur vision des homos me fait peur et me révolte
! Mais ils ont mis beaucoup de choses dans ma pauvre tête, et je ne sais plus
ce que je dois croire. Faut-il que je soit têtu et buté, aussi, pour pas être
allé de suite chez les catholiques ! Un jour, n’en pouvant plus, je décide de
jeûner et de prier tout un week-end pour que Jésus réponde à mes deux questions
essentielles pour moi : Jésus, quelle est ton Eglise ? Et
quelle est la place de Marie ? J’ai dit à Dieu : Je ne
sortirai de ma chambre qu’avec mes réponses ! Donc j’ai prié
l’Esprit-Saint tout le week-end ! Et la réponse est venue comme un
éblouissement ; une lumière extraordinaire ; le dimanche, toutes les paroles
qui avaient trait à la Vierge Marie quand j’avais lu la Bible me sont venues en
un éclair, et elles étaient parfaitement claires. Je pris donc ce
jour-là Marie comme ma mère, et la cloche de l’église à côté s’est mise à
sonner.
« Il faut des années pour convertir
son homosexualité à Dieu. »
Je me levai
et allais à l’église. En entrant, c’était le chant Seigneur prends
pitié de nous, et à la fin le prêtre fit une annonce, une quête pour une
petite vieille qui venait de se faire voler sa retraite quelques jours avant ;
je fut terrassé ! à genoux ! J’avais trouvé ma famille, mon chez-moi, ma
maison, l’église de mon cœur ! Des hommes qui se disaient pécheurs et
qui aimaient vraiment, bref, l’expérience que j’avais dans mon
cœur, faite de Jésus Sauveur et amour.
Alors, plus
de doute aucun : ma vie était au Christ dans son Eglise ! Il faut dire que je
vivais un peu avec les anges ! Plus aucune tentation, et que de l’amour
dans mon cœur ! Je commençais donc par aller à la messe presque tous
les jours quand mon travail le permettait ; je me fis un groupe d’amis et amies
de mon âge, et très vite nous prions tous ensemble, une fois par semaine ; et
je m’en vais avec la Bible sous le bras évangéliser prostitués, travestis
et autres ! Beaucoup de belles choses vécues dans ce feu de l’Esprit Saint.
Surtout, peu à peu, j’entraîne tous mes amis chrétiens à faire la même chose,
et nous sauvons du trottoir un certain nombre de jeunes garçons en faisant
trois choses : évangélisation, aide en les accueillant chez l’un d’entre nous à
tour de rôle ; et en les renvoyant chez leur parents après contact, car tous
étaient mineurs ou pas loin et avaient fugué de chez eux, croyant que le miroir
du sud avec son soleil et sa mer étaient un paradis ! Alors que très vite, pour
eux, cela devenait un enfer, et eux une proie ; j’ai vu là
beaucoup de miracles et de conversions et une grande fraternité et beaucoup
d’amour fraternel ! C’est à ce moment-là que Jésus me fit rencontrer mon
premier père spirituel ; un moine qui va me faire cheminer dans la foi à grands
pas.
Un homme de
miséricorde et de compassion et qui connaît bien notre humanité ! J’ai eu une
chance incroyable, inouïe ! Ce qu’il faut savoir aussi, quand vous vivez une
conversion si radicale, c’est que c’est une expérience si forte de Jésus
sauveur et vivant, que pendant quelques mois, vous êtes au Ciel et
vivez dans une grande grâce très sensible, donc sans aucune tentation ! Puis vous
revenez à la foi pure de tout un chacun, et là, le « Diviseur » vous
attaque cruellement. C’est là que j’ai compris l’importance essentielle dans la
foi d’avoir un père spirituel pour vous aider à avancer, à grandir, à cheminer
jour après jour avec Jésus. Ce père spirituel me mettait face à Dieu et
libre. Ses conseils furent excellents : mettre la prière personnelle chaque
jour avec Jésus, d’abord 10 mn, puis 20 mn, puis 30 mn, puis 1 heure au bout de
3 ans ; la messe autant que je pouvais, et la confession à chaque fois
que je tombais dans le péché ! C’est tout ; pas de morale ; de
prêchi-prêcha ; non ! Juste l’adoration, la messe et la confession, et qu’on se
voie une fois par mois ! Et cela a transformé ma vie en quelques années ;
vraiment transformé en vérité ! Il m’a dit une parole : Ne triche
jamais avec Dieu, qu’importe ta misère, mais ne triche jamais ! Ce qui
faisait qu’au début, il m’a fallu aller me confesser tous les jours,
et heureusement la ville était grande et avait plusieurs paroisses ! Sinon,
bonjour la honte pour moi ! Oui, la foi non sensible était aussi à vivre pour
moi avec son lot de tentations, mais tout tendu vers Jésus et prêt à le suivre
jusqu’au bout de ma vie !
Je précise
que je ne vais pas raconter ma vie dans tous ses détails, mais uniquement mon
expérience de l’homosexualité et ce que Jésus sauveur a transformé dans ma vie
! Avec ce moine comme père spirituel, ma vie a pris un sacré tournant… Mais
il faut des années pour convertir son homosexualité à Dieu. Alors, pendant
ces nombreuses années, j’ai appris les bases du christianisme en restant très
pauvre humainement, mais j’ai appris à être patient et humble et à faire
confiance à Jésus en mettant ces sept points à vivre tous les
jours : la prière personnelle, la messe, la confession, la parole de Dieu, la
Vierge Marie, un père spirituel, l’amour fraternel, et ceci a été source de
grande guérison pour moi, de paix profonde. La plus grande guérison devant
le Saint-Sacrement fut tout à coup quand j’ai vu dans mon cœur l’amour de
papa et de maman : l’un très haut et l’autre très bas, et Jésus couper cela et
tout d’un coup papa et maman revenir à la même dimension d’amour
pour moi. Ce jour-là, je pardonnai à mon père dans mon cœur. Je le comprenais,
je l’aimais de nouveau. Je partis le jour même voir mes parents, et me jeter
dans leurs bras. On se demanda pardon, et tout fut pardonné : un miracle, un
vrai miracle !
Après cette
merveilleuse réconciliation avec papa et maman, je décidai de
vivre les désirs profonds de mon cœur tout en suivant bien sûr Jésus comme un
pauvre, en observant les 7 points de mon confesseur. Je fis
donc du théâtre dans une troupe (la providence encore), et un jour m’établis à
Paris pour d’abord travailler pour une association et ensuite, en reprenant mes
études,devenir éducateur auprès des personnes handicapées. Ce fut une suite de
signes de la providences de Dieu sans arrêt. Jésus est bien vivant et
ressuscité, je peux en témoigner par toute ma vie ! De grandes guérisons
intérieures se sont passées pendant l’adoration, la louange ou la
confession. Je peux dire qu’il a changé mon être intérieur à fond. Cela
ne veut pas dire qu’il a fait de moi un « hétéro », Jésus ne
change pas une pomme en poire, mais il guérit pour vous donner la force
de vivre selon son évangile, et cela avec joie et bonheur. En moi, il a mis
la joie de vivre, de vivre libre et debout, la force de le suivre jusqu’au bout
de son appel d’amour. Mais il a pris tout son temps. Et en plus, je suis très
têtu, alors parfois il lui a fallu beaucoup de patience et de douceur.
Ce qui a été
le plus fabuleux comme guérison, c’est qu’il a guéri en moi
l’autodestruction qui me détruisait à petit feu, et mis sa vie, sa vie
en plénitude.
Je me
retrouvai seul en province. Après un peu de galère et un peu
de temps pour panser mes blessures avec le Seigneur, je trouve un travail et un
logement et m’investis dans ma nouvelle paroisse. Je suis seul et cela ne me
pèse pas car je me fait beaucoup d’amis (et amies) dans ma vie chrétienne. Je
vivais de plus en plus les 7 points de mon confesseur :
prière, messe, confession, consécration à la Vierge Marie, parole de Dieu,
amour fraternel et père spirituel ! Je trouve un père spirituel aussi
formidable que le premier ; et surtout je me forme aux écrits de st Thomas
d’Aquin (docteur de l’Église), à la vie des saints et aux paroles des papes
pour savoir comment mener ma vie le plus juste possible par rapport à
l’évangile et suivre Jésus. J’ai été très frappé par la notion d’amour amitié
selon saint Thomas d’Aquin et les écrits à ce sujet de Maritain ; je
pris la décision, inouïe vu ma pauvreté, de demander à Jésus la force de son
Esprit Saint pour vivre maintenant dans la chasteté ! Et, bizarrement, ce ne
fut pas si difficile que cela et quand je rencontrai mon ami actuel, il était
très clair pour moi qu’il ne pouvait y avoir vie commune que dans la continence
totale et la chasteté, bref comme deux frères ! Et je le dis avec force : cela est possible avec
la grâce de Dieu. Cela fait 10 ans que nous vivons ensemble
totalement continents et chastes, et lui de son côté fit le catéchuménat et
retrouva une vie de foi vivante ! Je le répète, je suis très heureux et
épanoui, et lui aussi, mais cela n’est possible qu’avec Dieu et sa
grâce, et en prenant les moyens d’être vrai avec soit même et
les autres (voir les 7 points). Aujourd’hui il me semble avoir
trouvé d’être cet homme homosexuel tout donné à Jésus et marchant selon son
évangile radicalement. »"
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Et, regardant la vidéo de l'agression des Veilleurs à COUERON, j'avais le cœur serré en pensant à l'ignorance des violents, comparée à la lumière qui baigne le témoignage de LIONEL.
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