Non, ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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De Philippe BENETON. Les fondements de la justice. In À LA RECHERCHE D’UNE ÉTHIQUE UNIVERSELLE. Académie d’éducation et d’études sociales. (Collection "Histoire essentielle" de l’Éditeur.)
François-Xavier de Guibert, Paris, 2012.
"Que l’héritage culturel soit une source
incontestable d’inégalités n’implique pas l’illégitimité du fait de l’héritage
ou/et de la culture héritée. « SAINT-SIMON, écrivait Raymond ARON, se
contentait de supprimer l’héritage de l’argent, le sociologue d’aujourd’hui,
s’il le pouvait et s’il interprétait à la lettre son propre pamphlet
supprimerait l’héritage intellectuel et moral que seules les familles peuvent
transmettre. Il mériterait d’être tenu pour un barbare s’il se prenait lui-même
au sérieux. »
L’utopie égalitaire
butte toujours sur le fait incontournable de la famille. Faut-il alors la
supprimer ou ici culpabiliser les parents qui parlent avec leurs enfants et
dans une langue grammaticalement correcte au risque d’en faire des
privilégiés ? Ou faut-il dissocier la culture scolaire de la culture dite
bourgeoise, bannir VIRGILE et CHATEAUBRIAND et renoncer à sanctionner les
fautes de français ? Les sociologues critiques évitent toujours d’aller au
bout de leur démonstration. La tactique est payante : l’héritage culturel
est reconnu coupable et cette condamnation a contribué aux réformes qui ont
modifié le modèle culturel transmis par l’école. Or une telle pratique non
seulement détache les Français de leur patrimoine culturel, mais elle peut
également porter préjudice à ceux qu’elle prétend aider. Les savoir-faire que
l’école devait traditionnellement transmettre – l’exactitude de l’orthographe,
la correction de la syntaxe, la rigueur du raisonnement – n’ont évidemment pas
perdu toute valeur aux niveaux supérieurs de l’enseignement et dans la vie
professionnelle. Les plus pénalisés seront alors ceux qui ne trouveront pas
dans leur famille les moyens de pallier les insuffisances de l’école."
-2. Commentaires.
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La raison profonde de la rébellion des familles contre les folles réformes de monsieur PEILLON gît dans cette conscience qu'ont les parents d'être les seuls à pouvoir palier les insuffisance de la l'éducation dite "nationale". Un regard dépourvu de parti-pris, et de justes enquêtes conduites avec rigueur dans les établissements scolaires aboutissent tous à une conclusion unique : l'école non moins dite "de la République" a entièrement failli dans la transmission des savoirs élémentaires à nos enfants. Monsieur PEILLON peut avoir la volonté de les arracher à tous les déterminismes qui s'opposent à sa volonté de pouvoir et à sa démiurgie (créer un homme nouveau, une religion laïque tout entière tournée vers le formatage d'un citoyen entièrement aliéné par l'Etat), il se heurte à l'incontournable réalité de la famille. C'est dans leur famille que les enfants apprennent à parler. Et quand on écoute les enfants, sans qu'il soit nécessaire d'être un philologue averti, on constate que leur niveau et leur registre de langue varie en fonction de la profession des parents, du lieu où ils habitent, de leur langue ou dialecte maternels (le fait est particulièrement visible en Alsace où les langues germaniques sont encore très vivaces ; à ma connaissance on en compte 3 variétés : le francique "outre-forêt" au nord, et les deux formes de franco-alémaniques dont les aires sont séparées par le "landgraben" ). Vincent le pédago peut retourner tout ça dans son cerveau, le réel lui résiste, et il n'a pas fini de lui résister. Vous comprendrez pourquoi il a fallu treize fourgons de police pour le protéger des protestations parentales lors de sa visite à VERSAILLES (voir ci-dessous).
Pour ce qui est de la manifestation des Hommen (voir ci-dessous), que j'approuve entièrement, il faut également bien en comprendre les raisons. Dans un pays qui se targuent de graver en lettres d'or (hélas souvent ternies) au fronton de ses bâtiments publics la devise "nationale" : Liberté, Egalité, Fraternité, il est normal que les citoyens abreuvés de son lait, il y ait des interrogations. Ce ne sont pas les sanctions infligées conformément à la loi qui les choquent, c'est qu'elles ne s'appliquent pas de manière uniformes : voyous de GRIGNY versus un Lyonnais anti-taubirien ! Casseurs de NANTES condamnés avec sursis versus les 3 manifestants du 26 mai 2013 déférés devant un Tribunal où ils risquent gros ! L'injustice de ces traitements différentiels leur est insupportable.
En vérité, c'est bien le domaine de la Culture que les citoyens doivent réinvestir. A cet égard, les actions de rue conduites par les Gavroches sont exemplaires. Par le dialogue, la discussion, la transmission de textes, d'informations de toutes sortes, ils contribuent à cette acculturation abandonnée par le ministre (qui se soucie plus en apparence, d'expliquer aux petites filles de 7-8 ans comment fonctionne le zizi d'un petit garçon, et comment il leur faut faire pour ne point avoir d'enfants s'il leur arrive de fricoter avec l'un d'eux !)
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3. Infos sur la résistance.
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Protestation des Hommen contre la justice taubirienne, Place du Trocadéro, avant hier (via le salon beige).Commentaire du salon beige :
"Maxime, 24 ans, condamné en cour d'appel à 18 mois de prison, dont 6 mois ferme, et 10 000 euros d'amende suite à une manifestation d'opposition à la loi Taubira. Pendant ce temps là, les attaquants du RER D courent toujours...
Le Conseil de l'Europe a adopté en 2013 la résolution 1947 déplorant en France "les récents cas de recours excessif à la force pour disperser les manifestants" et a réitéré son appel aux autorités à "veiller au respect de la liberté de réunion et de manifestation".
Assise sur un siège éjectable, Taubira refuse d'entendre ce rappel à l'ordre, peut être trop occupée à écouter d'autres conversations... Les HOMMEN dénoncent des décisions de justice disproportionnées à l'encontre des défenseurs du mariage homme/femme. Ils appellent les magistrats à ne pas céder aux pressions et aux chantages politiques. Taubira doit démissionner. On ne va pas la lâcher. Nous irons jusqu'au bout."
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Vincent PEILLON à VERSAILLES hier (via le Salon beige)
Commentaire du Salon beige : Il était impossible de pénétrer. Les CRS avaient verrouillé tous les accès à la rue de Fontenay. Un témoin a compté 13 fourgons. Nous sommes bien protégés. Enfin, le ministre est bien protégé.
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Les Gavroches dimanche dernier Place des Fêtes : une vidéo (merci à Guillaume).
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=yQc1mupTTHs
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Détournement de Luis MARIANO : à se bidonner (merci à Anne).
http://www.youtube.com/watch?v=CQ1NfHjpXCw
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4. Humour et décalage.
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Quand l'orchestre dérape (merci à Philippe).
http://www.youtube.com/embed/8rZf87l02UU
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