vendredi 14 mars 2014

Nouvelles de la Résistance : récit de ma soirée avec les Veilleurs de Paris ! Premier billet de ce vendredi 14 mars

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Non, ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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Les Veilleurs parisiens se rassemblaient donc hier soir pour la trente-deuxième fois. Antoine était en retard, et il a rejoint la veillée, en compagnie de sa femme, une vingtaine de minutes après qu'elle avait commencé.
Je suis arrivé devant l'Institut de France à 20 h 30 pile. J'étais un peu inquiet en voyant que les marches des escaliers donnant sur la coupole étaient peu densément occupés, une centaine de personnes tout au plus, et qu'aucun animateur de la soirée n'était encore là. Et puis les porteurs de baffles ont, vers 20 h 40, installé la sono, peu à peu la foule a grossi et, sans crier gare, Xavier a commencé la veillée. Entre temps, j'avais eu l'occasion de discuter avec un veilleur qui me disait avoir vu sur le Pont-Neuf une vingtaine de voitures de police. D'où nous étions, nous ne les voyions pas, pas plus d'ailleurs que sur le Quai de Conti (illusion, comme je le constaterai en partant). Un autre veilleur me montre un tweet où il est possible de voir la photo des Sentinelles/Veilleurs debout devant le ministère de la Justice (voir ci-dessous).
Vers 21 heures, les marches étaient toutes occupées, ainsi que les bas-côté. Il y avait environ 300 personnes (au bas-mot). J'ai vu arriver, venant de l'Est l'inénarrable commissaire Eric VITTEAU, celui qui a en charge la surveillance des veillées, et qui, en décembre, n'a pas hésité à dire qu'il assumait les ordres illégaux (il voulait dire sans doute : l'exécution des ordres illégaux). Quelques voitures stationnaient le long du trottoir, côté Institut, dont une, blanche, à l'angle Ouest de l'esplanade. Quatre hommes y étaient adossés, dont l'un, manifestement, portait une oreillette qui luisait dans la lumière renvoyée par la façade illuminé de l'Institut et dans celle que projetait quelques lampadaires. Policiers en civil ? Officiers des Renseignement généraux ? Je ne saurais le dire, mais ils avaient l'air plutôt malcommode, et avaient probablement reçu des ordres pour se faire quelques paisibles Veilleurs, au cas où. En même temps, j'ai constaté que la passerelle des arts était occupée par une dizaine de policiers. Il était possible aux promeneurs de l'emprunter, il eût été impossible aux veilleurs de le faire.
Lecture de textes de Céline, de Saint-Exupéry (ah ! la scène du renard qu'apprivoise le Petit Prince !) ; lecture d'une interview de Claude HAGEGE sur l'insupportable prépotence de l'anglais dans les échanges, cette insupportable prépotence qui nous fait penser en termes de commerces, d'échanges marchands, de banques et de fric. Lecture aussi d'un texte de MAURRAS. Tous son consacrés au langage, à la parole et à la langue (ces expressions ne recouvrent pas les mêmes réalités).
Et puis nous avons eu quatre splendides interventions : l'une de Marie-Gabrielle, une des animatrices des Mères Veilleuses, sur le langage de l'amour (le service rendu, le cadeau, la parole valorisante, le temps partagé, le toucher ou geste tendre), l'autre de Guillaume, sur la subversion du langage par le politique et sur sa relation avec le totalitarisme : manipulation grossière (ainsi par un glissement sémantique organisé, on commencera par qualifier de "nauséabond" une odeur désagréable, d'origine inconnue), et puis l'on en viendra, par l'usage répété du mot, à qualifier de ce terme peu usité (on en conviendra), les manifestants de La Manif Pour Tous, les Veilleurs, et d'une manière générale, tous ceux qui s'opposent à ces menteurs qui nous gouvernent [ce ne sont pas les termes de Guillaume que j'utilise dans ce dernier membre de phrase, mais les miens], imprécisions [l'une des plus fréquente, selon moi, est la confusion délibérée que les journalistes entretiennent entre l'articles défini et l'article indéfini ; on titrera Les Français contre tel ou tel, alors que 60 % d'entre eux partagent cette opinion, alors que la probité voudrait que l'on titrât : De nombreux Français (60 %) contre tel ou tel], inversion du sens des mots [pour qualifier l'euthanasie, on utilisera, par exemple, l'expression "crime d'amour"], novlangue (tellement bien décrite par ORWELL : on parlera de "parentalité" au lieu de "filiation", on transforme la Procréation Médicalement Assistée, en Assistance Médicale à la Procréation [ces exemples sont empruntés à une intervention ultérieure de Xavier et d'une autre animatrice consacrée à cette novlangue particulièrement bien développée, et intentionnellement créée par l'actuel pouvoir ; "Ne dites-pas, mais dites", tel était le titre de cette intervention. Il est vrai qu'une circulaire déjà datée parlait de "référentiel bondissant" pour désigner la balle ou le ballon utilisés dans un cours d'éducation physique et sportive !). Il est impossible de résumer les sept point de l'intervention de Tugdual, tant elle était riche, bienveillante, ouverte. Je signalerai seulement qu'il nous a fait faire un exercice de regard ; il nous a demandé de contempler notre voisin, de préférence une personne inconnue de nous, avec un regard bienveillant, pendant une minute. La dernière intervention était celle d'un professeur d'histoire, Vincent, je crois (je ne suis pas sûr du prénom), résumant l'ouvrage de Vladimir BOUKOVSKY sur les échanges surréalistes entretenus par les membres du Comité Central du Parti Communiste, peu après l'expulsion d'Alexandre SOLJENITSYNE. (Les faits du Goulag étaient reconnus comme vrais ; mais l'Archipel du goulag était un livre anti-soviétique !)
J'ai quitté la veillée à 23 heures. Monsieur VITTEAU toujours dans son coin d'esplanade donnait l'impression d'attendre le couac ou le déplacement qui accompagne d'habitude la fin des veillées. Je ne sais pas si ce déplacement a eu lieu. Donc, disais-je, j'ai quitté la veillée à 23 heures. Je voulais emprunté le petit passage voûté qui donne accès à la Rue de Seine. Il était bloqué par deux policiers qui m'ont fait signe de faire le tour ; je n'avais guère le choix, et c'est alors que j'ai vu, garé côté Seine, quai de Conti, une vingtaine de véhicules de police qui, curieusement et pour autant que je me souvienne semblaient avoir le capot tourné vers l'Est et avait donc pris le quai en sens interdit. On peut supposer que c'était pour éviter de se faire remarquer en arrivant de l'Est.
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Je crois avoir relaté avec probité, mais aussi avec toutes les imprécisions d'une mémoire que j'eus jadis assez bonne, les faits qui ont marqué magnifiquement cette veillée.
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Par ailleurs, et je termine, j'y ai appris de source sûre que nous devons nous tenir mobilisés pour le 18 mai. Nous en saurons sans doute plus.
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De Paul VALERY, ce célèbre poème consacré au langage.

Honneur des Hommes, Saint LANGAGE,
Discours prophétique et paré,
Belles chaînes en qui s’engage
Le dieu dans la chair égaré,
Illumination, largesse!
Voici parler une Sagesse
Et sonner cette auguste Voix
Qui se connaît quand elle sonne
N’être plus la voix de personne
Tant que des ondes et des bois!
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Les Sentinelles rappellent à Taubira qu'elle vit dans le mensonge permanent

Les Sentinelles dénoncent les mensonges du garde des Sceaux, place Vendôme. Mensonge sur le mariage, contracté entre une homme et une femme, mensonge sur l'enfant, né d'un père et d'une mère, mensonges politiques...

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Christiane Taubira : "nous ne ferons aucun quartier"

L'hystérique de la place Vendôme a publié un ouvrage totalement délirant, que relate Valeurs Actuelles, dans lequel elle voue une haine violente à tous ceux qui ne pensent pas comme elle.
Et bien nous non plus nous ne lui en ferons aucun, mais nous ne l'accablerons pas de haine, simplement nous lui signifierons notre refus définitif de ses manières de faire.
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Enfin une bonne nouvelle.
Madame Françoise MARTRES, à qui madame TAUBIRA n'avait rien à reprocher, madame Françoise MARTRES disais-je, l'ignoble (sans noblesse), a été mise en examen le 17 février après la plainte pour injures publiques déposées par diverses personnalités mises en cause sur le "Murs des cons". Bizarrement, personne dans la presse, n'a parlé de cette mise en examen.

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