Non, vous dis-je, ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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Au moment où nous apprêtons à voter, n'oublions pas cette devise. Suivre sa conscience est plus important que de chercher une victoire au prix d'inacceptables compromissions... Quelle que soit l'étiquette ou l'absence d'étiquette du candidat, il est préférable d'accorder son suffrage à l'homme ou à la femme qui vous semble le ou la plus apte à défendre une vision juste de l'homme, de la société et de la famille, même s'il ou elle est battu(e) d'avance. Tout le reste est de la littérature et de la poudre aux yeux.
-1. La citation du jour.
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"C’est un vieux travers de la pensée
progressiste que de chercher une raison unique à la détresse, que de placer
d’un côté les dominants et leurs complices, de l’autre les dominés et leurs
défenseurs afin de fédérer tous les mécontentements sous une même bannière.
Cette folie de la synthèse globale accouche d’un désert théorique. À force de
vouloir embrasser, elle n’étreint que du vent. Si seulement il n’y avait, comme
on nous le dit, que les forces du grand capital d’un côté et la conscience des
peuples de l’autre, ce serait trop beau ! On oublie que la barbarie est
plurielle, qu’elle peut surgir sans autre raison que la cruauté humaine et que
les souffrances de l’humanité n’ont pas toute la même origine. […]" (In Pascal BRUCKNER. Misère de la prospérité. La religion marchande et ses ennemis. [Bernard] Grasset, Paris, 2002.)
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2. Commentaires.
BRUCKNER, me semble-t-il, résume fort bien la faiblesse du progressisme et le travers de toutes les idéologies (de droite comme de gauche, mais spécialement de gauche) qui ont tendance à généraliser, à globaliser, à ignorer l'infinie diversité des hommes, les origines multiples de leurs souffrances et de leurs joies, la variété de leurs aspirations. L'homme concret ne les intéresse pas. Seul un homme imaginaire, reflet de l'ego de leurs promoteurs, un homme qui n'existe pas, inspire les idéologues progressistes. Mais le libéralisme souffre du même mal quoique à un moindre degré, car plus respectueux (théoriquement) de la liberté des personnes. Mais croire que la concurrence et le marché peuvent à eux-seuls assurer l'équilibrer social et le bonheur de tous est tout aussi faux que d'attribuer à cette doctrine politico-économique tous les maux de la terre. Il serait tellement plus juste, et sans doute plus productif, d'éduquer à l'altérité dès l'école, d'ouvrir à la compassion, au véritable partage (et non pas à cette idée de solidarité qui revient à attribuer à ceux qui gouvernent le mérite d'être généreux avec l'argent des autres, qui ne fait qu'attiser la jalousie et le ressentiment et empêche tout développement authentiquement humain), de réguler par un petit nombre de lois sages la distribution des richesses et des biens dont la destination est UNIVERSELLE. Le cerveau de l'homme est ainsi fait, que par ses "neurones miroirs", il est fait pour l'empathie, le partage et le lien social. Or la modernité progressiste développe l'individualisme à un point jamais atteint ; elle utilise le biais du collectivisme pour prendre le pouvoir, mais elle est la meilleure servante de ce mercantilisme mondialisé et atomisateur social qui pousse l'humanité à sa perte.
Dans la mesure où le socialisme a fait la preuve de son inaptitude à atteindre ses objectifs proclamés, dans la mesure où il est totalitaire par essence, diviseur par stratégie, relativiste en morale (et donc prêt à tout : mensonge, calomnie, diffamation, mouchardage, surveillance téléphonique, contrôles fiscaux des opposants, mise au placard des magistrats récalcitrants, tous exemples illustrés par ces messieurs depuis deux ans qu'ils sont au pouvoir), il est indispensable de tout faire pour l'empêcher de nuire. Et si, ce qui peut arriver, aucun candidat ne recueille votre assentiment, votez blanc. A dimanche soir.
-3. Quelques informations.
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Les gavroches à LYON, vidéo (merci à Guillaume).
https://www.youtube.com/watch?v=Qv5fWKwtQuY
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