dimanche 2 septembre 2018

Dimanche 02 septembre 2018. In memoriam


Le 2 septembre 1792 vit Paris médusé, terrorisé et tétanisé, assister au massacre de près de 1500 Français, essentiellement des prêtres, et des anciens militaires au service du Roi Louis XVI. Voici quelques rappels utiles et glaçants.
In
Gustave GAUTHEROT.
Septembre 1792. Histoire politique des massacres.
Gabriel Beauchesne, Éditeur, Paris, 1923. (Page 136.)
J’ajoute que le livre de GAUTHEROT, (téléchargeable de la Bibliothèque Saint-Libère) est très équilibré et se garde bien de mettre tous les Français de l’époque dans le même sac que les responsables politiques, les instigateurs publics et cachés de ces événements et les 300 massacreurs, acteurs de cette boucherie.
Souvenons-nous, en ce jour anniversaire, des victimes de la barbarie révolutionnaire, dont la République n'a pas lieu d'être fière..

"Au séminaire de Saint-Firmin, que dirigeaient, rue Saint-Victor, les prêtres de la Mission (de Saint-Vincent de Paul), étaient enfermés environ quatre-vingt-
dix prêtres. Parmi eux, le célèbre grammairien Lhomond ; l'abbé Gros, curé de Saint-Nicolas du Chardonnet; l'abbé Hauy, de l'Académie des Sciences ; l'abbé Camus, mêlé aux premières expériences d'aérostation. Un seul laïc, M. de Villette, ancien officier, comme M. de Valfons.

"La section du Jardin-des-Plantes — maintenant décorée du titre de Section des Sans-culottes — siégeait dans l'un des bâtiments du séminaire. Parmi les limiers qui avaient rabattu les prisonniers, se trouvait l'épicier Hû, récemment élu juge de paix : cet individu traitait ceux qu'il arrêtait avec une familiarité  fraternelle ; il leur assurait que « quelques jours à Saint-Firmin ne leur feraient pas de mal ». Son doucereux fanatisme valait celui du savetier Gossiamme qui, au moment de tuer l'abbé Gros, échangea avec sa victime les propos suivants :« Mon ami, lui rappelait le curé de Saint-Nicolas du-Chardonnet, j'ai toujours eu le plus grand plaisir à vous secourir dans votre indigence, ainsi que votre femme et vos enfants ; aujourd'hui vous voulez ma mort. Donnez-la moi et que Dieu vous pardonne !
— Il est vrai que je vous ai de grandes obligations, répondit le savetier, mais la Nation me paie pour vous tuer »."

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