Le 2 septembre 1792 vit Paris médusé,
terrorisé et tétanisé, assister au massacre de près de 1500 Français, essentiellement
des prêtres, et des anciens militaires au service du Roi Louis XVI. Voici
quelques rappels utiles et glaçants.
In
Gustave
GAUTHEROT.
Septembre
1792. Histoire politique des massacres.
Gabriel
Beauchesne, Éditeur, Paris, 1923. (Page 136.)
J’ajoute que le livre de GAUTHEROT, (téléchargeable
de la Bibliothèque Saint-Libère) est très équilibré et se garde bien de mettre
tous les Français de l’époque dans le même sac que les responsables politiques,
les instigateurs publics et cachés de ces événements et les 300 massacreurs,
acteurs de cette boucherie.
Souvenons-nous, en ce jour
anniversaire, des victimes de la barbarie révolutionnaire, dont la République n'a pas lieu d'être fière..
"Au
séminaire de Saint-Firmin, que dirigeaient, rue Saint-Victor, les prêtres de la
Mission (de Saint-Vincent de Paul), étaient enfermés environ quatre-vingt-
dix
prêtres. Parmi eux, le célèbre grammairien Lhomond ; l'abbé Gros, curé de
Saint-Nicolas du Chardonnet; l'abbé Hauy, de l'Académie des Sciences ; l'abbé
Camus, mêlé aux premières expériences d'aérostation. Un seul laïc, M. de
Villette, ancien officier, comme M. de Valfons.
"La
section du Jardin-des-Plantes — maintenant décorée du titre de Section des
Sans-culottes — siégeait dans l'un des bâtiments du séminaire. Parmi les
limiers qui avaient rabattu les prisonniers, se trouvait l'épicier Hû,
récemment élu juge de paix : cet individu traitait ceux qu'il arrêtait avec une
familiarité fraternelle ; il leur
assurait que « quelques jours à Saint-Firmin ne leur feraient pas de mal
». Son doucereux fanatisme valait celui du savetier Gossiamme qui, au moment de
tuer l'abbé Gros, échangea avec sa victime les propos suivants :« Mon ami, lui
rappelait le curé de Saint-Nicolas du-Chardonnet, j'ai toujours eu le plus
grand plaisir à vous secourir dans votre indigence, ainsi que votre femme et
vos enfants ; aujourd'hui vous voulez ma mort. Donnez-la moi et que Dieu vous
pardonne !
—
Il est vrai que je vous ai de grandes obligations, répondit le savetier, mais
la Nation me paie pour vous tuer »."
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