-
Au lieu d’un château fort dressé au milieu des
terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
-
J’ai
trouvé cet ouvrage tout à fait par hasard. J’allais du côté de la rue de Varize.
Près d’une poubelle, sur un banc, je vois un paquet de livres manifestement
destinés à la décharge ou à l’appétit lectorivore de quelques passants. J’étais
lectorivore, et c’est ainsi que j’ai trouvé un petit livre merveilleux dont
vous avez déjà eu quelques extraits : je veux parler du Court traité d’innocence de Jean
BASTAIRE (Lethielleux, Paris/Culture et vérité, Namur, 1977). Je ne connaissais
pas cet auteur et il me semblait tout droit sorti de la masse anonyme de ceux
qui se sont essayé, sans trop de succès, à se frotter à la littérature. Et puis
j’ai lu le livre : il est éblouissant. Or, et c’est là le rôle de la
Providence que de nous éclairer, j’eus quelques temps après l’occasion d’acheter
et de lire le livre de Jean-Claude GUILLEBAUD, La foi qui reste (L’iconoclaste, Paris, 2017). Je vous laisse partager ma surprise en extrayant de ce livre remarquable de notre
Jean-Claude ce que voici.
-
JEAN-CLAUDE
PARLE DE JEAN.
-
"Par
chance, lors d’une conférence faite à Lyon, je me suis lié d’amitié avec l’admirable
chrétien que fut Jean BASTAIRE, responsable du Bulletin de l’Amitié Charles Péguy. Disparu en 2013, il se disait ―
comme PÉGUY lui-même ― non seulement chrétien, mais « socialiste
libertaire ». À la fin de sa vie, sans renoncer à écrire sur PÉGUY, il
travailla avec une intrépidité singulière ― et sans soutiens médiatiques ― à fonder théologiquement une écologie
chrétienne. Cette obstination érudite fit de lui un précurseur ― et
peut-être l’un des inspirateurs ― de l’encyclique Laudate Si « Loué sois-tu », publié en mai 2015
par le pape François.
"La
foi et l’énergie qu’il mettait dans tous ces travaux forçaient l’admiration. Il
souffrit de l’indifférence de la presse, y compris catholique, à l’endroit de
ses livres. Une indifférence très injuste. Sur des feuilles demi-format, dans
des lettres tapées très serré à la machine à écrire, il me disait souvent sa
solitude et son amertume. Le monde des médias est un univers brutal. À la
longue, il passa pour un plaintif et, du même coup, fut encore plus négligé par
les chroniqueurs littéraires. Il leur semblait venir d’un autre monde.
Longtemps après la mort d’Hélène, sa femme, il continua à signer ses livres « Hélène
et Jean Bastaire ». Pour lui, chacun de ces livres devait tellement à
leurs échanges et discussions approfondies qu’Hélène en était ― aussi ― l’auteure."
(Pages 30 et 31.)
-
ET
JEAN PARLE DE L’AMOUR.
-
"Cette
dignité qui brille en nous lorsque nous aimons, comment l’expliquer sinon par
la présence de Dieu en notre cœur ? Et cette lumière que nous voyons en l’être
aimé, qu’est-ce d’autre sinon la lumière de l’Amour même ?" (Page
47.)
Le parieur bénédictin doit diffuser cette profonde vérité : il n'est d'amour authentique que celui qui plonge en Dieu ses racines.
Chers
amis lecteurs, diffusez le nom et l’œuvre de Jean BASTAIRE. Je compte notamment
sur Marc, sur Philippe et sur Romain pour faire connaître un auteur qui écrivit
si bien et honora si bien PÉGUY.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire