Persévérons, chers amis, persévérons dans notre effort de clarté, sans nous approprier quoi que ce soit de la vérité vers laquelle nous devons tendre, en sachant que l'effort ne sera jamais couronné de succès sur cette terre. La vérité n'est pas un concept, pas davantage un ensemble de mots, la Vérité est une Personne. Mais devenir vrai, comme le dit notre devise, c'est faire le pas nécessaire vers Lui.
Non ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai. C'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
«[...] une des pathologies typiquement
françaises de la démocratie adulte, c'est la vocation «statutaire» à laquelle
s'astreigne les individus, parce qu'elle comporte encore et toujours bon nombre
de privilèges. On France, on n'est pas défini – comme pouvait le penser Raymond
ARON – par ce que l'on « fait « ; on est définit par ce que l'on «est» statutairement,
et cela en dehors de tout système méritocratique. En France, il ne faut pas
avoir une « fonction», mais un «statut». En ce sens, vous pouvez faire et ne
jamais vous voir attribuer un «statut». Non seulement, le système accepte des
situations d'inégalités, mais il les légitime en produisant une organisation
politique, économique et sociale qui maintient la sauvegarde des statutaires
aux dépens des non-statutaires. Cette République des statutaires est proprement
perverse, dangereuse pour la conservation de l'estime de soi de tous ceux qui
en sont exclus, archaïque au niveau social, inepte au niveau politique et
injuste au niveau moral. Elle devient le socle d'une démocratie dévoyée qui
n'oppose plus, comme au temps des démocraties naissantes, la bourgeoisie au
prolétariat, mais ceux qui sont touchés par la «précarité» et ceux qui en sont
exempts. Sans aller jusqu'à identifier les non-statutaires aux prolétaires des
temps modernes, ils demeurent néanmoins une catégorie sociale discriminée.»
In Cynthia FLEURY. Les pathologies de la démocratie. Le Livre de Poche, biblio essais, N°31544. Fayard, Paris, 2009 (date de dépôt légal).
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2. Commentaires.
Dans la continuité de quelques récents billets, j'ai choisi cette analyse du mal français par Cynthia FLEURY. Elle nous permettra de comprendre le mal profond qui ronge notre patrie et ses dirigeants. C'est un mal assez paradoxal. Ont un statut, chez nous, les fonctionnaires, les réfugiés politiques, les intermittents du spectacle, et d'autres encore dont la liste est très longue. Entendons par "statutaires" un ensemble de citoyens ou de personnes dont l'Etat prend en charge la sécurité, la retraite, le respect des intérêts. Cette situation lui permet de contrôler étroitement les comportements individuels, par les avantages qu'il octroie à ceux qui sont tombés dans ses griffes.
Comme le socialisme, par définition même, veut absolument contrôler tous les comportements individuels, mais qu'il ne le peut pas par l'octroi d'un statut, il accable les hommes et les femmes libres (artisans, professions libérales, petits entrepreneurs, petits commerçants, etc.) d'impôts, de cotisations sociales obligatoires et démentes (RSI), sans leur garantir quoi que ce soit en contrepartie. Bref, ces hommes et ces femmes libres subissent toutes les contraintes d'un statut, sans bénéficier de ses avantages.
D'où le sentiment de plus en plus répandu, chez les hommes et femmes libres, d'une grande injustice, d'où le rejet (injustifié le plus souvent) des fonctionnaires par une grande partie d'entre eux, et d'où le jugement de réactionnaires ou de franchouillards que les grands imbéciles de gauche portent sur ceux qui pourtant les nourrissent (agriculteurs), les soignent (nombre de professions libérales : médecins, pharmaciens, infirmières, kinésithérapeutes, etc) et s'occupent de leur quotidien (artisans et commerçants de proximité). En somme, plus ils sont utiles à la société, et plus on les opprime, comme si l'inutilité apparente ou réelle des "statutaires" exigeait qu'ils soient protégés pour ne pas être mis au rang des parasites de la société, comme si les véritables producteurs de biens et de services étaient par vocation à leur botte. Les fonctionnaires bien évidemment sont utiles. Faut-il qu'ils bénéficient d'un statut léonin qui les protègent des aléas de la vie grâce au travail des hommes et des femmes libres ?
Ne faudrait-il pas les payer mieux, ces fonctionnaires et assimilés, mais supprimer ces statuts imbéciles, et rendre à chacun d'eux la responsabilité de sa vie et donc sa dignité ? Il me semble que c'est une vraie question. Et que de la réponse qu'on lui donne, peut dépendre l'avenir de notre pays.
-3. Infos sur la résistance.
Menton Pointu protège mieux un Premier Ministre en sursis que la ville dont il fut le maire (via le salon beige).
Beaucoup de policiers à NANTES pour la visite de monsieur AYRAULT !
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Dans un second billet de ce jour, je reviendrai sur les très graves événements qui secoue l'UKRAINE.
1 commentaire:
RIEN NE VA PLUS FAITES VOS JEUX.
Un ingénieur français a été tué dimanche par balle à Benghazi.
Agé de 49 ans, il a été atteint de trois balles, a indiqué une source médicale à l'hôpital Al-Jala de Benghazi, précisant qu'il a été attaqué dans le quartier de Ras Abeida, dans le centre de la ville.
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