En ces heures tragiques, je désire vous livrer deux magnifiques réflexions de Christian BOBIN. Je dédie ce billet à une amie (elle se reconnaîtra) qui aime cet auteur, la liberté et la vérité. J'en resterai là.
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1. Les citations du jour.
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"Voici, je me rapproche de ce
que je voulais vous dire, de ce presque rien que j’ai vu aujourd’hui et qui a
ouvert toute les portes de la mort : il y a une vie qui ne s’arrête
jamais. Elle est impossible à saisir. Elle fuit devant nous comme l’oiseau
entre les piliers qui sont dans notre cœur. Nous ne sommes que rarement à la
hauteur de cette vie. Elle ne s’en soucie pas. Elle ne cesse pas de combler de
ses bienfaits les assassins que nous sommes."
"Le monde n’aime pas la mort.
Il n’aime pas non plus la vie. Le monde n’aime que le monde. Il a donc repris
toute sa place. Presque : je n’oublie pas ce que m’ont dit les fleurs en
ton absence. Car j’ai fini par les entendre. La vie est à peu près cent
milliards de fois plus belle que nous l’imaginons ― ou que nous la vivons. Je
vois la vigne vierge à la fenêtre. Des souffles colorés traversent le pré. Les
fleurs sont les premières gouttes de pluie de l’éternel."
In
Christian BOBIN.
L’homme-joie.
L’Iconoclaste,
Paris, 2012.
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Hommage à ceux qui ont fleuri les lieux des abominables crimes : les fleurs sont les premières gouttes de pluie de l'éternel.
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