Oui, l’ignorance des hommes
politiques en matière de religion est la matrice de toutes les violences.
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1. Les citations du jour
pour ce troisième billet.
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Sourate 19, verset 30 du Coran.
"De son berceau le
nouveau-né ‘ISA̱ [JÉSUS] répliqua : Je suis vraiment le serviteur de Dieu.
Il m’a apporté le Livre et fait prophète-nabiy̱̱."
Sourate 5, verset 110 du Coran.
"Ô ‘ISA̱, fils de Marie,
quand je t’enseignerai le Livre, la Sagesse, la Tôra et l’injîl (évangile)."
Sourate 3, verset 55 du Coran.
"Ô Jésus, je vais te faire
resplendir, t’élever vers moi et te purifier [de la présence] de ceux qui
recouvrent, et mettre ceux qui te
suivent au-dessus de ceux qui recouvrent,
jusqu’au jour de la Résurrection (qîâmah)."
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2. Commentaires.
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Une solution intelligente et
pacifiante à la question des crèches aurait pu de mettre à côté des logia de
saint Luc racontant la naissance de JÉSUS, deux ou trois sourates, célébrant ‘ISA̱
qui, de son berceau, proclamait déjà qu’il était le serviteur de Dieu. Voilà
qui eût été NEUTRE et n’aurait blessé personne.
L’ignorance de monsieur BAROIN et
de ses amis francs-maçons est abyssale. Lutter contre l’Islam radical et proscrivant
les crèches de l’espace public est une offense faite à ceux qui croient à la
véracité des paroles du Coran. En vérité, l’initiative de monsieur BAROIN vise
les chrétiens et eux seuls, et spécialement les catholiques qui, grâce saint
François d’Assise et sa crèche de GRECCIO, ont entretenu pendant des siècles
cette vivante tradition.
Monsieur BAROIN se comporte comme un éléphant aveugle dans un magasin de fragile porcelaine.
Dans la troisième section de ce
troisième billet, je vous donne in
integrum, la réaction du Député-Maire de VESOUL. Elle est excellente et éclaire de belle manière la laïcité baroinique !
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3. Informations diverses.
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De monsieur Alain CHRETIEN,député-maire de VESOUL, ce
communiqué.
"Le 18 novembre, cinq
jours après les terribles attentats qui ont frappé Paris,l’Association
des maires de France (AMF) publiait son vade-mecum de la laïcité,
avec comme seule réponse aux attentats une laïcité à deux vitesses et la fin
des crèches de Noël.
Le document
a vocation à être un mode d’emploi pour les élus face à « toute une
série d’accommodements avec la laïcité qui ont conduit à une dérive » au cours des dernières
années. Si le diagnostic est partagé, la cible ne l’est pas. En tant que
président départemental de l’AMF en Haute-Saône, je ne peux pas cautionner
cela.
Dans le
cadre de la participation à des cérémonies religieuses, l’AMF invite par
exemple les élus à un « strict
respect de la neutralité républicaine, c’est-à-dire sans manifestation de sa
propre croyance ou non croyance ». Jusque-là tout va bien. Mais plus
loin, le document rappelle que le fait de ne pas se déchausser dans une mosquée
peut représenter « une offense grave vis-à-vis de cette religion »
et donc une « entorse à la laïcité », alors que le port
d’une kippa dans une synagogue relève en revanche d’un « simple usage ».
En quoi ne
pas se déchausser dans une mosquée relève-t-il d’une entorse à la laïcité quand
ne pas porter une kippa dans une synagogue ne l’est pas ? C’est l’exemple
frappant d’une laïcité à deux vitesses qui a éludé tout débat de fond sur la
place de la religion dans nos sociétés démocratiques et laïques depuis une
trentaine d’années.
Le document
va plus loin en mettant en garde les maires contre de « potentielles
entorses à la laïcité dans le cadre du soutien apporté à des manifestations considérées
comme traditionnelles » (telles que les messes avant certaines fêtes
agricoles, certaines processions comme « Les pardons » en
Bretagne, les baptêmes de navire, les bénédictions de bâtiments…). Mais nulle
part, il n’est fait mention des prières de rues – donc dans l’espace public -
menées par certains musulmans. Laïcité à deux vitesses toujours.
Sur la
question de l’installation de crèches de Noël dans les bâtiments publics, l’AMF
prend une position de principe : « Leur présence dans l’enceinte des
mairies n’est pas compatible avec la laïcité » et demande qu’une loi
soit votée en ce sens. C’est exactement ce type de position dont les Français
ne veulent plus, car il ne s’agit pas uniquement de laïcité négative ; il
s’agit de renier 1 500 ans d’histoire de la France. Et c’est là que le bât
blesse.
La laïcité ne vise pas à nier le
spirituel, mais à distinguer le temporel du spirituel.
L’application
aveugle d’une laïcité négative et à deux vitesses doit-elle aller jusqu’à
renier ce qu’est la France, un pays ayant des racines judéo-chrétiennes et
gréco-latines ? N’en déplaisent à ceux qui ont pris pour habitude de réécrire
l’histoire au cours des quarante dernières années.
La laïcité,
telle que conçue par le vade-mecum de l’AMF, doit-elle remettre en cause
la culture et les traditions populaires, comme certaines fêtes agricoles
débutant par une messe, au nom du « vivre-ensemble » ?
C’est comme
si le « vade-mecum » de l’AMF considérait les crèches de Noël comme
un obstacle au « vivre ensemble » plus important que
les imams étrangers radicaux et autres prêcheurs de haine qui exercent sur le
territoire depuis une quinzaine d’années, et dont le document ne fait nullement
mention d’ailleurs.
Voilà ce
qu’est ce document. La laïcité ne vise pas à nier le spirituel, mais à
distinguer le temporel du spirituel. Son objectif n’est pas d’éradiquer les
traditions spirituelles. C’est l’État qui doit être un garant de la laïcité,
pas la société.
De plus,
nous ne répondrons pas à l’islamisme radical par moins de religion et moins de
culture spirituelle en mettant fin aux crèches de Noël et aux fêtes
traditionnelles. D’ailleurs, nos concitoyens de confession musulmane ne le
demandent pas. Ils sont les premiers à nous remercier d’être fermes sur nos
valeurs. Il faut au contraire se réapproprier notre culture, nos valeurs mais
également notre histoire sans en minimiser voire renier les racines
judéo-chrétiennes, seule voie pour que la France soit respectée de ses ennemis,
car il s’agit bien de cela. Assumons ce que nous sommes au lieu de nous
inscrire dans une guérilla réglementaire qui n’est que la caricature d’une
laïcité à deux vitesses, et dont l’islamisme radical profite !
En tant que
député, mais aussi président départemental de l’AMF en Haute-Saône, je me
désolidarise de ce document."
Vous portez bien votre patronyme, monsieur. Soyez remercié !
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