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Quelquefois c’est l’ignorance qui
nous empêche de devenir vrai ou, plutôt, l’aveuglement !
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1. La citation du jour pour ce
premier billet.
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Monsieur BAROIN a rendu un très
mauvais service au parti dont il se réclame. En promouvant le vademecum de la laïcité et en demandant
au législateur de prendre des dispositions interdisant l’exposition de crèche
dans les mairies, il méconnaît (a) les origines de la France et (b) l’islam
dont il prétend que la laïcité absolue de l’espace public permettrait d’en
éliminer les membres radicaux. Et je vais le lui prouver.
Le grand Gilbert K. CHESTERTON
(mais monsieur BAROIN le connaît-il) a écrit ceci qui me paraît d’une brûlante
actualité :
"Le fait est là : le
monde moderne avec ses mouvements modernes, vit sur un capital catholique. Il
utilise et use les vérités qui lui restent du vieux trésor de la Chrétienté, y
compris, bien sûr, de nombreuses vérités qui étaient connues de l’Antiquité
païenne mais qui s’étaient cristallisées en Chrétienté. Mais il ne lance pas vraiment de nouveaux enthousiasmes de son cru. La nouveauté est
dans les noms et les étiquettes, comme dans la publicité moderne. Dans presque
toutes les autres façons, la nouveauté
est purement négative (les mots en gras sont de votre serviteur). Le monde
moderne ne commence pas des choses nouvelles qu’il pourrait réellement
continuer loin de l’avenir. Au contraire, il ramasse de vieilles choses qu’il
est tout à fait incapable de continuer. Car voici les deux critères distinctifs
des idéaux modernes : premièrement, ils ont été empruntés ou arrachés à
des mains antiques ou médiévales ; secondement, ils se fanent très vite
dans des mains modernes."
Gilbert K. CHESTERTON.
Is humanism a Religion ? (in The
Thing).
Sheed & Ward, Londres, 1946
(pp 16-17).
Cité par Remi BRAGUE dans Modérément moderne.
Flammarion, Paris, 2014 (p 21).
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2. Commentaires.
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Le point important de ce texte
est ce que j’ai souligné en gras. La nouveauté de monsieur BAROIN est purement
NÉGATIVE : interdire les crèches dans les mairies. Il ne s’agit pas de
promouvoir quelque chose qui relève du vivre ensemble, non. Il s’agit d’interdire,
comme savent si bien le faire depuis plus de deux siècles ceux qui se réclament
des soi-disant Lumières. Dans le
deuxième billet, vous pourrez également évaluer la nature de la laïcité promue
par monsieur BAROIN et ses pitoyables acolytes : rentrer dans une mosquée
sans se déchausser n’est pas acceptable, mais ne pas mettre de kippa dans une
synagogue n’est pas grave ; il s’agit d’un usage ou d’une coutume. Les
lâches, les abominables lâches !
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