Je n'irai pas par quatre chemins : le spectacle que nous offre les hommes politiques est navrant. Pour un fois, je ne mettrai pas notre devise en tête de ce billet. Je laisserai un grand blanc, au-dessous duquel j'écrirai la seule pensée qui m'habite en ce moment.
A vous, ô nos absents, notre pensée, notre amour et notre prière. La terre de vos tombes n'est pas encore sèche, et les fleurs qui les ornent n'ont pas perdu leur éclat. Mais les puissants se disputent déjà les places, les bonnes places. Ils vous ont oubliés..
A vous, ô nos chers morts ! Vous êtes dans la lumière de Dieu et son manteau de miséricorde vous enveloppe de sa douceur.
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1. Les citations du jour de ce cher Gilbert Keith CHESTERTON.
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"[...]. L'honneur est un luxe pour les aristocrates, alors qu'il est une nécessité pour les concierges. C'est là une question secondaire, mais c'est un exemple de la proposition générale que je formule selon laquelle une énorme proportion de l'ingéniosité moderne est employée à trouver des moyens de défendre la conduite indéfendable des puissants. Comme je l'ai dit plus haut, ces défenses se manifestent en général le plus catégoriquement sous forme d'appel à la science physique. Et de toutes les formes que la science, ou la pseudo-science, a prises pour venir au secours des riches et des imbéciles, il n'en est pas de plus singulière que la singulière invention de la théorie des races."
Et plus loin :
"La vérité de toute cette affaire est très simple. La nationalité existe mais elle n'a rien à voir avec la race. La nationalité est comparable à une église ou à une société secrète ; c'est un produit de l'âme et de la volonté humaines ; c'est un produit spirituel. Et il y a des hommes, dans le monde, qui préféreraient penser et faire n'importe quoi plutôt que d'admettre qu'une chose puisse être un produit spirituel."
Et enfin ;
"Et quand nous arrivons à examiner les positions primordiales des politiciens pratiques d'aujourd'hui, nous découvrons que ces notions primordiales sont essentiellement des illusions. De très nombreux exemples pourraient en être fournis. On pourrait notamment citer le cas de cette singulière catégorie de notions qui émanent du mot union et tous les éloges qui se sont accumulés sur ce mot. Bien entendu, l'union n'est pas plus en soi une bonne chose que la séparation est en soi une bonne chose. Il est aussi absurde de constituer un parti en faveur de l'union et un parti en faveur de la séparation que de constituer un parti en faveur de ceux qui montent l'escalier et un parti en faveur de ceux qui le défendent. La question n'est pas de savoir s'il faut monter ou descendre l'escalier, mais de savoir où l'on va et pourquoi où l'on va. L'union fait la force ; elle fait aussi sa faiblesse. Il est bon d'atteler deux chevaux à une voiture, mais il n'est pas bon de transformer deux fiacres en une voiture à quatre roues. [...]."
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2. Commentaires.
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Le but des tractations qui se déroulent dans le secret des bureaux politiques n'est pas de déterminer ce qui serait bon pour la Région dont on brigue la présidence. Il est de savoir comment empêcher les candidats du premier parti de France (que cela plaise ou non) d'arriver à ladite présidence. Il est probable que monsieur Xavier BERTRAND doive le retrait de monsieur de SAINTIGNON au fait qu'il est franc-maçon. J'ignore si monsieur ESTROSI appartient à une telle société de pensée. En tout cas, son concurrent socialiste se retire. Les deux retirés pensent faire de deux fiacres une voiture à quatre roues. C'est évidemment une illusion.
Monsieur BARTOLONE additionne les voies de gôôôôche et prône l'union. Il s'y voit déjà. De son bel appartement de l'Est parisien, il rêve de dominer l'Ile-de-France lui qui a laissé le Département de Seine-Saint-Denis dans un état financier proche de la banqueroute.
Monsieur MASSERET, le futur ex-Président de la Région Lorraine se maintient. Il me semble qu'il est cohérent. Il serait également intéressant d'examiner les résultats du Département de l'Aube. Nul ne peut encore mesurer les conséquences de l'inconséquence de monsieur BAROIN.
Ce que je vois, c'est que ni le bon, ni le bien, ne président aux discussions. Simplement la question de savoir comment prendre ou garder le pouvoir;
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