mardi 15 décembre 2015

15 décembre 2015. Nouvelles de la Résistance : à l'attention de monsieur François Baroin, premier billet de ce jour

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1. La citation du jour.
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Je n’ai pas fini de piller CHESTERTON. Mais je suis certain que vous partagerez avec moi cette manière jubilatoire et humoristique de s’attaquer à des élites qui confondent le pouvoir et l’influence. Je dédie ce billet, entre autre, à monsieur François BAROIN, le pourfendeur des crèches, et je m’apprête à lui en envoyer une, en sa bonne mairie de TROYES, sous forme de carte postale. Pour les besoins de la cause, j’ai remplacé le nom propre choisi par CHESTERTON, par celui de monsieur BAROIN et pour cette raison ai mis ce nom entre crochets. Dans le texte original, CHESTERTON vise un certain Lowes DICKINSON.

"Le reproche que je fais à M [François BAROIN] et aux tenants de l’idéal païen est dès lors le suivant : je les accuse d’ignorer des découvertes humaines très précises dans le domaine de la morale, découvertes aussi précises, quoique moins matérielles, que celle de la circulation du sang. Nous ne pouvons revenir à un idéal de raison et de bon sens. Car l’humanité a découvert que la raison ne mène pas au bon sens. Nous ne pouvons revenir à un idéal d’orgueil et de jouissance. Car l’humanité a découvert que l’orgueil ne mène pas à la jouissance. J’ignore par quel prodigieux phénomène mental des écrivains contemporains associent si fréquemment l’idée de progrès à celle de libre-pensée. Le progrès est manifestement l’antithèse de la pensée libre. Car par la pensée libre ou individualiste, tout homme commence par le commencement et va, selon toute probabilité, juste aussi loin que son père avant lui. Mais s’il existe quelque chose qui relève du progrès, cela doit avant tout supposer l’étude sérieuse et l’assimilation du passé tout entier. J’accuse M [BAROIN] et son école, de réaction au vrai sens du terme. Qu’il ignore, s’il le désire, ces grands mystères historiques que sont le mystère de la charité, le mystère de la chevalerie, le mystère de la foi. Qu’il ignore, s’il le désire, la charrue ou la presse typographique. Mais si nous ressuscitons et poursuivons pour de bon l’idéal païen d’un simple et rationnel épanouissement du moi, nous finirons où le paganisme a fini. Je ne veux pas dire que nous finirons par la destruction. Je veux dire que nous finirons par le christianisme."
In
Gilbert Keith CHESTERTON.
Hérétiques.
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2. Commentaires.
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Encore un petit effort, cher François, et vous finirez bien comme le dit CHESTERTON. Je borne ici le commentaire de ce premier billet de la journée. Un second sera consacré aux élections régionales et à la mascarade démocratique à laquelle nous venons d’assister.

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