1. La citation du jour.
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Je n’ai pas fini de piller
CHESTERTON. Mais je suis certain que vous partagerez avec moi cette manière
jubilatoire et humoristique de s’attaquer à des élites qui confondent le
pouvoir et l’influence. Je dédie ce billet, entre autre, à monsieur François
BAROIN, le pourfendeur des crèches, et je m’apprête à lui en envoyer une, en sa
bonne mairie de TROYES, sous forme de carte postale. Pour les besoins de la
cause, j’ai remplacé le nom propre choisi par CHESTERTON, par celui de monsieur
BAROIN et pour cette raison ai mis ce nom entre crochets. Dans le texte original, CHESTERTON vise un certain Lowes DICKINSON.
"Le reproche que je fais à M
[François BAROIN] et aux tenants de l’idéal païen est dès lors le suivant :
je les accuse d’ignorer des découvertes humaines très précises dans le domaine
de la morale, découvertes aussi précises, quoique moins matérielles, que celle
de la circulation du sang. Nous ne pouvons revenir à un idéal de raison et de
bon sens. Car l’humanité a découvert que la raison ne mène pas au bon sens.
Nous ne pouvons revenir à un idéal d’orgueil et de jouissance. Car l’humanité a
découvert que l’orgueil ne mène pas à la jouissance. J’ignore par quel
prodigieux phénomène mental des écrivains contemporains associent si
fréquemment l’idée de progrès à celle de libre-pensée. Le progrès est
manifestement l’antithèse de la pensée libre. Car par la pensée libre ou
individualiste, tout homme commence par le commencement et va, selon toute
probabilité, juste aussi loin que son père avant lui. Mais s’il existe quelque
chose qui relève du progrès, cela doit avant tout supposer l’étude sérieuse et
l’assimilation du passé tout entier. J’accuse M [BAROIN] et son école, de
réaction au vrai sens du terme. Qu’il ignore, s’il le désire, ces grands
mystères historiques que sont le mystère de la charité, le mystère de la
chevalerie, le mystère de la foi. Qu’il ignore, s’il le désire, la charrue ou
la presse typographique. Mais si nous ressuscitons et poursuivons pour de bon l’idéal
païen d’un simple et rationnel épanouissement du moi, nous finirons où le
paganisme a fini. Je ne veux pas dire que nous finirons par la destruction. Je
veux dire que nous finirons par le christianisme."
In
Gilbert Keith CHESTERTON.
Hérétiques.
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2. Commentaires.
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Encore un petit effort, cher
François, et vous finirez bien comme le dit CHESTERTON. Je borne ici le
commentaire de ce premier billet de la journée. Un second sera consacré aux
élections régionales et à la mascarade démocratique à laquelle nous venons d’assister.
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