Chers lecteurs, après quinze
jours d’absence dans le midi où m’appelaient des obligations professionnelles,
me voici de retour à PARIS. L’atmosphère de cette ville est irréelle, pourrie,
pleine des odeurs de la décomposition sociale où nous entraînent, depuis le
malheureux GISCARD dit d’ESTAING, une République qui a oublié les raisons
d’être du politique : amener tous les citoyens aux fins qui leur sont dues. Il
n’en est qu’une seule à sauvegarder en cette période terrible où se joue
l’avenir de notre malheureuse patrie : celle du sens de la vie. Tous les
candidats nous font croire qu’on le trouve dans la consommation, l’argent et le
confort. Certes, il faut de quoi vivre et l’argent y contribue ; certes,
il est normal de désirer pour les siens et soi-même un minimum de confort. Mais
de là à en faire une fin du politique, il y a un pas dramatique à ne pas franchir et qui explique
pourquoi des jeunes sans repères de sens se jettent à corps perdu dans la violence,
le djihadisme, la drogue ou le cynisme quand nos gouvernants ont fait ce pas.
A quelques jours des élections
présidentielles, je livre à votre réflexion les meilleures pages d’un livre que
j’ai déjà abondamment cité dans divers billets, celui du philosophe Henri HUDE,
Éthique et politique. Collection "Philosophie européenne". Éditions
Universitaires, Mame, Paris, 1992.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Introduction.
Éthique et politique.
1. Une
éthique et une politique.
Nous avons plus que jamais
besoin aujourd’hui :
1. d’une morale sociale
fondée en raison ;
2. d’un projet politique
original s’accordant à cette morale. […].
2. Des
principes pour la décision.
La morale est l’art de répondre
raisonnablement à la simple question : « Que faire ? »
Qui ne sait décider ne fera
jamais rien. Pour décider, il faut des principes. Ces principes forment une
logique (un art de penser) et une morale
(un art de vivre).
Une situation critique est une
situation où les choses ne peuvent plus simplement continuer sur leur lancée,
mais où il faut décider de nouvelles orientations, c’est-à-dire où il faut
juger.
Il est naturel que tout ce qui
vit passe par des phases critiques. Le moment critique n’est pas la crise. La
crise, c’est d’abord le moment critique en tant qu’il est pénible. C’est
ensuite la situation pourrie qui s’installe, faute de décisions permettant de
sortir de la crise, grandis.
Les crises sont bénignes ou
graves. Il y a crise bénigne quand on ne sait quels moyens employer, ou quand,
les connaissant, on ne peut les mettre en œuvre. Au contraire, une crise grave est celle qui remet en cause les
principes eux-mêmes. Ils ne permettent plus d’interpréter la situation de
manière intelligible, ils ne permettent plus de mettre en œuvre des stratégies
efficaces, ils donnent même l’impression de ne plus s’appliquer du tout et de
n’être qu’un discours vide.
Quand
la crise est grave, politiques et techniciens ne suffisent plus, il faut la
philosophie. C’est elle qui approfondit les
principes, enrichit logique et morale, rend à nouveau possible la compréhension
des situations et l’action pratique efficace.
[…].
L’homme d’État est celui qui
existe quand la conjoncture fait place à l’Histoire. Il s’agit de savoir quoi
faire. Il s’agit de le vouloir. Il s’agit de parler aux peuples désemparés, et
de ressusciter leur volonté de vivre en les rappelant à leurs sources et en
leur ouvrant un chemin."
Pages 7 et 8.
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2. COMMENTAIRES.
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Il m’apparaît que ces remarques
doivent être prises en considération au moment où nous sommes appelés à élire
un président de la République.
Tous les candidats nous proposent
un programme où ils donnent l’impression de répondre à la question Que
faire ? Il est donc utile de se demander si les réponses qu’ils donnent à
cette question satisfont à la condition essentielle qui est celle d’être fondée
en raison. Il ne suffit pas d’avoir le verbe éloquent, comme Jean-Luc
MÉLENCHON, pour être rationnel. L’homme est respectable, sans aucun doute. Ses
analyses sont souvent justes, à l’opposé de celles de monsieur MACRON, mais ses
remèdes sont inapplicables sauf à provoquer l’exode de nombreux Français vers
des cieux plus hospitaliers (à supposer qu’il leur en laisse la liberté), et
l’afflux massif d’immigrés, venus essentiellement de pays musulmans, en
recherche d’avantages sociaux et économiques que nous ne pourrions pas assurer
sans rentrer dans un régime de pauvreté absolue. L’exemple terrible du Venezuela est là
pour nous rappeler que l’homme a un droit absolu à vivre de son travail, sans
se voir privé injustement d’une majeure partie de son fruit. Monsieur POUTOU,
madame ARTHAUD sont des MÉLENCHON aux petits pieds. Ils défendent une prétendue
classe sociale ouvrière qui n’existe plus (il n’y a plus que des salariés), et,
à ce titre sont des pourvoyeurs de guerre civile.
Les réponses de monsieur HAMON
sont puisées dans le catalogue d’un socialisme éléphantesque qui, depuis
quarante ans, a montré son inefficacité à répondre aux questions sociales nées
de la mondialisation, du multiculturalisme, de la prédominance de la finance
sur l’inventivité humaine et la beauté de tous les métiers. Monsieur HAMON veut
vider la mer avec un coquillage. Mais il n’est pas saint AUGUSTIN.
Divers candidats sont
sympathiques : monsieur ASSELINEAU, monsieur DUPONT-AIGNAN, monsieur
LASSALLE sont estimables, sans aucun doute. Mais ils n’ont pas eu le soutien
des médias qui les considèrent comme quantités négligeables. Je le regrette, et
j’eûsse volontiers voté pour l’un d’eux, si je n’avais craint que ce suffrage
n’affaiblisse le moins mauvais des deux autres candidats encore en lice.
Il nous faut examiner maintenant
les principes sur lesquels se fondent les programmes de ces deux restants.
À la différence des autres "grands" candidats et des candidats de la grande gauche, madame LE PEN et monsieur FILLON croient au bien-fondé de la patrie
perçue comme l’adhésion d’un peuple à une histoire, une langue, une manière de
vivre, reçus de longue date à travers la tradition. Ils ne sont donc pas
multiculturalistes, et pas davantage mondialistes. Ils s’opposent aux
élites boboïsantes, les seules profiteuses de ce système injuste qui
laisse des millions de Français sur le bord du chemin susceptible de les conduire vers une vie
décente. Les trois candidats de la grande gauche pensent de la même manière
pour ce qui est de la mondialisation, mais divergent en ce qui concerne la
patrie. Madame LE PEN a tendance à transformer le patriotisme en nationalisme,
un odieux poison. Monsieur FILLON ne le fait pas.
La conception que monsieur FILLON
a de l’homme, un sujet social, capable de dire je, mais en relation avec
d’autres, me convient. Il ne me semble pas que ce soit le cas de madame LE PEN
qui voit la masse, plutôt que le sujet social.
Les questions sociétales (PMA,
GPA, mariage homosexuel, droit à l’IVG) sont soigneusement mises de côté par
l’ensemble des candidats ou presque. Il en est peu qui prétendent abroger les
lois ignobles dites TAUBIRA. Il n’y en a pas beaucoup qui s’insurgent contre
les indiscrétions pédophiliques de la déséducation nationale qui entend s’arroger
le droit de procéder à l’éducation sexuelle des jeunes, et quelle éducation,
contre les opinions des parents, mais dans le droit fil de la pensée
maçonnique.
Voilà quelques éléments de
réflexion. Il nous revient de choisir en conscience ce qui nous paraît bon pour
notre pays. Et il nous faut choisir celui qui est un homme d'Etat.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Voilà ce qui ne me convient pas
chez monsieur MÉLENCHON
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Il paraît que Pépère est inquiet :
il est bien temps !
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Ah, le brave homme !
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Le socialisme sud-américain prend des libertés
avec la liberté ! Monsieur MÉLENCHON en ferait-il autant ?
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