jeudi 13 avril 2017

13 avril 2017. Nouvelles de la Résistance. Principes et logiques en politique !

Chers lecteurs, après quinze jours d’absence dans le midi où m’appelaient des obligations professionnelles, me voici de retour à PARIS. L’atmosphère de cette ville est irréelle, pourrie, pleine des odeurs de la décomposition sociale où nous entraînent, depuis le malheureux GISCARD dit d’ESTAING, une République qui a oublié les raisons d’être du politique : amener tous les citoyens aux fins qui leur sont dues. Il n’en est qu’une seule à sauvegarder en cette période terrible où se joue l’avenir de notre malheureuse patrie : celle du sens de la vie. Tous les candidats nous font croire qu’on le trouve dans la consommation, l’argent et le confort. Certes, il faut de quoi vivre et l’argent y contribue ; certes, il est normal de désirer pour les siens et soi-même un minimum de confort. Mais de là à en faire une fin du politique, il y a un pas dramatique à ne pas franchir et qui explique pourquoi des jeunes sans repères de sens se jettent à corps perdu dans la violence, le djihadisme, la drogue ou le cynisme quand nos gouvernants ont fait ce pas.
A quelques jours des élections présidentielles, je livre à votre réflexion les meilleures pages d’un livre que j’ai déjà abondamment cité dans divers billets, celui du philosophe Henri HUDE, Éthique et politique. Collection "Philosophie européenne". Éditions Universitaires, Mame, Paris, 1992.

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Introduction. Éthique et politique.

1. Une éthique et une politique.

Nous avons plus que jamais besoin aujourd’hui :
1. d’une morale sociale fondée en raison ;
2. d’un projet politique original s’accordant à cette morale. […].

2. Des principes pour la décision.

La morale est l’art de répondre raisonnablement à la simple question : « Que faire ? »
Qui ne sait décider ne fera jamais rien. Pour décider, il faut des principes. Ces principes forment une logique (un art de penser) et une morale (un art de vivre).
Une situation critique est une situation où les choses ne peuvent plus simplement continuer sur leur lancée, mais où il faut décider de nouvelles orientations, c’est-à-dire où il faut juger.
Il est naturel que tout ce qui vit passe par des phases critiques. Le moment critique n’est pas la crise. La crise, c’est d’abord le moment critique en tant qu’il est pénible. C’est ensuite la situation pourrie qui s’installe, faute de décisions permettant de sortir de la crise, grandis.
Les crises sont bénignes ou graves. Il y a crise bénigne quand on ne sait quels moyens employer, ou quand, les connaissant, on ne peut les mettre en œuvre. Au contraire, une crise grave est celle qui remet en cause les principes eux-mêmes. Ils ne permettent plus d’interpréter la situation de manière intelligible, ils ne permettent plus de mettre en œuvre des stratégies efficaces, ils donnent même l’impression de ne plus s’appliquer du tout et de n’être qu’un discours vide.
Quand la crise est grave, politiques et techniciens ne suffisent plus, il faut la philosophie. C’est elle qui approfondit les principes, enrichit logique et morale, rend à nouveau possible la compréhension des situations et l’action pratique efficace.
[…].
L’homme d’État est celui qui existe quand la conjoncture fait place à l’Histoire. Il s’agit de savoir quoi faire. Il s’agit de le vouloir. Il s’agit de parler aux peuples désemparés, et de ressusciter leur volonté de vivre en les rappelant à leurs sources et en leur ouvrant un chemin."
Pages 7 et 8.
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2. COMMENTAIRES.
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Il m’apparaît que ces remarques doivent être prises en considération au moment où nous sommes appelés à élire un président de la République.
Tous les candidats nous proposent un programme où ils donnent l’impression de répondre à la question Que faire ? Il est donc utile de se demander si les réponses qu’ils donnent à cette question satisfont à la condition essentielle qui est celle d’être fondée en raison. Il ne suffit pas d’avoir le verbe éloquent, comme Jean-Luc MÉLENCHON, pour être rationnel. L’homme est respectable, sans aucun doute. Ses analyses sont souvent justes, à l’opposé de celles de monsieur MACRON, mais ses remèdes sont inapplicables sauf à provoquer l’exode de nombreux Français vers des cieux plus hospitaliers (à supposer qu’il leur en laisse la liberté), et l’afflux massif d’immigrés, venus essentiellement de pays musulmans, en recherche d’avantages sociaux et économiques que nous ne pourrions pas assurer sans rentrer dans un régime de pauvreté absolue. L’exemple terrible du Venezuela est là pour nous rappeler que l’homme a un droit absolu à vivre de son travail, sans se voir privé injustement d’une majeure partie de son fruit. Monsieur POUTOU, madame ARTHAUD sont des MÉLENCHON aux petits pieds. Ils défendent une prétendue classe sociale ouvrière qui n’existe plus (il n’y a plus que des salariés), et, à ce titre sont des pourvoyeurs de guerre civile.
Les réponses de monsieur HAMON sont puisées dans le catalogue d’un socialisme éléphantesque qui, depuis quarante ans, a montré son inefficacité à répondre aux questions sociales nées de la mondialisation, du multiculturalisme, de la prédominance de la finance sur l’inventivité humaine et la beauté de tous les métiers. Monsieur HAMON veut vider la mer avec un coquillage. Mais il n’est pas saint AUGUSTIN.
Divers candidats sont sympathiques : monsieur ASSELINEAU, monsieur DUPONT-AIGNAN, monsieur LASSALLE sont estimables, sans aucun doute. Mais ils n’ont pas eu le soutien des médias qui les considèrent comme quantités négligeables. Je le regrette, et j’eûsse volontiers voté pour l’un d’eux, si je n’avais craint que ce suffrage n’affaiblisse le moins mauvais des deux autres candidats encore en lice.
Il nous faut examiner maintenant les principes sur lesquels se fondent les programmes de ces deux restants.
À la différence des autres "grands" candidats et des candidats de la grande gauche, madame LE PEN et monsieur FILLON croient au bien-fondé de la patrie perçue comme l’adhésion d’un peuple à une histoire, une langue, une manière de vivre, reçus de longue date à travers la tradition. Ils ne sont donc pas multiculturalistes, et pas davantage mondialistes. Ils s’opposent aux élites boboïsantes, les seules profiteuses de ce système injuste qui laisse des millions de Français sur le bord du chemin susceptible de les conduire vers une vie décente. Les trois candidats de la grande gauche pensent de la même manière pour ce qui est de la mondialisation, mais divergent en ce qui concerne la patrie. Madame LE PEN a tendance à transformer le patriotisme en nationalisme, un odieux poison. Monsieur FILLON ne le fait pas.
La conception que monsieur FILLON a de l’homme, un sujet social, capable de dire je, mais en relation avec d’autres, me convient. Il ne me semble pas que ce soit le cas de madame LE PEN qui voit la masse, plutôt que le sujet social.
Les questions sociétales (PMA, GPA, mariage homosexuel, droit à l’IVG) sont soigneusement mises de côté par l’ensemble des candidats ou presque. Il en est peu qui prétendent abroger les lois ignobles dites TAUBIRA. Il n’y en a pas beaucoup qui s’insurgent contre les indiscrétions pédophiliques de la déséducation nationale qui entend s’arroger le droit de procéder à l’éducation sexuelle des jeunes, et quelle éducation, contre les opinions des parents, mais dans le droit fil de la pensée maçonnique.
Voilà quelques éléments de réflexion. Il nous revient de choisir en conscience ce qui nous paraît bon pour notre pays. Et il nous faut choisir celui qui est un homme d'Etat.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Voilà ce qui ne me convient pas chez monsieur MÉLENCHON

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Il paraît que Pépère est inquiet : il est bien temps !

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Ah, le brave homme !

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Le socialisme sud-américain prend des libertés avec la liberté ! Monsieur MÉLENCHON en ferait-il autant ?



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