jeudi 20 avril 2017

20 avril 20176. Nouvelles de la Résistance. Le droit de ne pas subir ou comment lutter contre la manipulation progressiste


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Nous poursuivons le cycle consacré à Henri HUDE. Le texte qui vous est proposé illustre à la perfection ce contre quoi il nous faut lutter, et qui s’appelle la manipulation de l’opinion. Ceci est le premier billet de ce jour. Il y en aura un second consacré à… devinez !
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"On ne défend pas efficacement les valeurs en faisant appel à l’autorité de l’État et en lui demandant d’édicter des interdictions. Cette manière de procéder ne peut pas être exclue, mais en pratique, dans le cadre d’une démocratie, elle renforce le progressisme et fait avancer sa cause beaucoup plus qu’elle ne l’entrave.
La passion sociale dominante dans une démocratie étant la liberté, il est toujours maladroit de trop invoquer l’autorité et de trop s’armer de prohibitions pour défendre les bonnes causes. Une bonne cause doit toujours être proposée comme créatrice de droits et de libertés. Ce n’est du reste pas un simple artifice rhétorique, cela correspond à une vérité profonde. C’est pourquoi il n’y a rien de déshonorant à faire usage de ce procédé rhétorique. Il peut même permettre un approfondissement de la pensée.
Car le progressisme tombe en putréfaction sitôt qu’il ne trouve pas d’autorité et d’interdiction à qui s’opposer. Il faut donc bien se garder de réclamer sa persécution. Il faut le laisser pourrir. Il faut aussi le mettre en contradiction avec lui-même, de telle sorte que sa rhétorique ne porte plus.
Pour être parfaitement précis, il vaut mieux en tout et toujours, non pas tenter de limiter directement les abus progressistes en faisant des lois qui interdisent certaines libertés abusives à certains sujets actifs qui voudraient pouvoir en user ; mais il faut limiter les abus indirectement en faisant des lois qui garantissent la liberté des sujets passifs.
La bonne tactique n’est pas : empêcher d’agir ; La bonne tactique est exiger de ne pas subir. Réclamer la création du droit de ne pas subir, voilà la démarche positive efficace en démocratie pour lutter contre les abus. C’est ainsi qu’on ne se place pas en contradiction avec la passion de la liberté. C’est peut-être aussi de cette façon qu’on peut s’élever à une morale plus complète, moins uniquement axée sur la notion d’obligation.
Cette tactique permet de contenir le progressisme et de le refouler dans certaines zones. Dès lors qu’il n’a plus pour lui l’autorité de la loi et de l’ordre moral à l’envers qu’il s’emploie à imposer partout, dès lors qu’il ne peut plus mobiliser en face d’une volonté à l’apparence répressive et moralisatrice, mais qu’il doit tolérer une affirmation éthique forte et profondément vécue, il perd contenance.
Il n’est plus que l’hédonisme médiocre dont tout homme de cœur sent combien il est méprisable. Dès qu’il ne peut plus se poser comme l’ardent défenseur de la liberté, il n’est plus que bassesse. Or il cesse de pouvoir prendre la pose quand on le laisse tomber. Contentons-nous d’opposer à sa liberté arrogante de sujet actif indéfiniment abusif, la revendication calme et convaincante du sujet passif."
Henri HUDE.
Éthique et politique. Collection "Philosophie européenne".
Chapitre XII. Liberté et justice. Section 9 : La tactique opérationnelle antiprogressiste.
Éditions Universitaires, Mame, Paris, 1992, pp. 260-261.
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2. COMMENTAIRES.
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On peut se demander, après toutes les manifestations qui ont eu lieu contre les lois sociétales de madame TAUBIRA, dans la mesure où il y a fort peu de chances qu’on les voit abroger, si la bonne résistance ne consisterait pas à exiger que l’on n’oblige pas les maires ou les officiers d’État-civil à marier des personnes de même sexe ; si ce droit du sujet passif était accordé, on verrait un nombre incroyable d’élus refuser de se prêter à ce que leur conscience réprouve, sans pour autant imposer au sujet actif une obligation moralisatrice. Ce choix risque fort de se présenter à nous après les élections présidentielles : nous aurons à ne pas nous laisser imposer de par la loi, et en tant que sujets passifs, des contraintes voulues par un petit nombre de sujets actifs, et puissants simplement parce qu’ils sont riches. C’est le schéma que nous propose monsieur MACRON.
Ne croyez pas, chers lecteurs, que le progressisme soit l’apanage exclusif de la gauche en ce qu’elle a d’éminemment manipulateur. Il y a des progressistes dans toutes les idéologies politiques. Le progressisme c’était aussi le nazisme, le stalinisme, le fascisme, et – on l’oublie aussi – les tenants d’une idéologie économique américaine purement nouvelle-libérale. En effet, c’est dans les 1920, en 1922 très exactement, que Walter LIPPMANN a écrit son Public opinion, ouvrage dans lequel il expliquait comment manipuler l’opinion par la propagande, c’est-à-dire par la rhétorique dévoyée. LIPPMANN y fait la théorie et l’éloge de la « fabrique du consentement ». C’est très exactement ce que les journaux français ont tenté de faire, avec un apparent succès d’après les sondages, en nous matraquant avec les photos, les propos, les ralliements de toute une série de vieux caciques, aussi vermoulus que régime qu’ils ont contribué à pourrir par leurs compromissions et leur corruption, essentiellement morale, et parfois, hélas matérielle.
Continuons de combattre la manipulation progressiste de droite comme de gauche (car le progrès est l’autre nom que donnent les élites aux lois et dispositions qui les favorisent) en exigeant de ne pas subir.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Un chahut réjouissant en perspective.

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Sur la manipulation médiatique.

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Sur le prétendu crime contre l’humanité.

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Sur la manipulation médiatique (bis).


La déontologie du journalisme en prend un coup !
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Sur le crépuscule des idoles progressistes.



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Le café où l'on cause !

J'espère qu'ils parleront des jeunes lapins qui soutiennent monsieur MACRON et dont il vous est possible de voir le portrait ci-dessous. Des galopins, on vous dit !

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Les jeunes soutiennent Emmanuel MACRON.

Le Renouveau du macronisme ! Il y manque monsieur BAYLET qui vient d'annoncer son "ralliement"... Pour un renfort moderne, c'est un renfort moderne.
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Une remarquable photographie du Figaro : Les Yézidis à Dohouk !

NOUVEL AN. Des milliers de Yazidis ont marqué ce mercredi 19 avril leur nouvel an dans un temple du nord de l'Irak, le plus grand rassemblement de cette minorité depuis qu'elle a été prise pour cible par les djihadistes. Vêtus d'habits traditionnels, tenant des bougies et des lampes à huile, les Yazidis ont débuté leurs célébrations la veille à Dahûk, non loin de Mossoul. L'évènement est censé commémorer la création de l'univers par les anges et célébrer la nature et la fertilité.



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