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Chers amis, j’interromps momentanément
le cycle consacré à Henri HUDE, pour engager un cycle consacré au livre de
Georges BERNANOS : La liberté, pour
quoi faire ? Folio, série Essais N°274. Gallimard, Paris, 1995.
Si je le fais, c’est qu’il y a
urgence et que la liberté de pensée est gravement menacée dans un système qui a
des solutions prétendues objectives à toutes nos difficultés, des solutions pondues par des élites arrogantes, au
mépris de la subjectivité et des sentiments du peuple. L’élection d’Emmanuel
PETAIN est probable. Nous subirons la loi des banques et du marché… Nous l’avons
voulu. Tant pis pour nous.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Je n’ai aucun droit de
parler au nom de mon pays, mais j’ai peut-être celui de parler au nom d’un
certain nombre ― plus grand qu’on ne pense ― de Français qui me ressemblent,
car je n’ai aucune honte à me dire un Français moyen, un Français peut-être mieux
doué qu’un autre pour exprimer ce qu’il pense, mais qui pense selon la
tradition et le génie du vieux peuple dont il est sorti, et qui, s’il se sent
très rarement d’accord avec ceux qui au nom de la politique, des affaires, ou
même de la littérature, se disent les maîtres de l’opinion, alors qu’ils n’en
sont que les exploiteurs ― n’a jamais eu de mal à se faire comprendre chez lui
du premier venu. N’en croyez pas ceux qui vous disent qu’un Français digne de
ce nom ne songe qu’à relever son pays, à le relever matériellement, lui d’abord,
lui seul, par n’importe quel moyen, aux dépens de n’importe qui. Tout Français
digne de ce nom sait très bien au contraire que pour restaurer la France il
importe de restaurer avec elle les valeurs spirituelles qui donnent leur
signification historique au nom de France et au nom de Français. Un certain
égoïsme national est pour tous les peuples ― mais plus encore pour le nôtre ―
une duperie. La France veut un monde juste et libre, parce qu’elle ne peut être
juste que dans un monde juste. Elle ne peut être libre que dans un monde libre."
Pp 87-88.
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2. COMMENTAIRES.
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BERNANOS fait allusion à la
liberté et à la justice. Ce sont là des notions qui peuvent paraître floues
depuis qu’on y a substitué celle d’égalité. Or la justice et la liberté, but du
politique, consiste à conduire chacun de nos concitoyens à la fin qui leur est
due.
Une fois qu’on a dit cela, on
reste encore dans un certain vague. La fin qui est due à chacun des hommes est d’abord
l’accomplissement des dons que la nature et le Créateur à mis en chacun d'eux. Je tiens pour évident que dans sa singularité, chaque être humain a reçu
une perfection potentielle qu’il est le seul à avoir en dépôt et que sa fin consiste à ce qu’on lui permette de l’épanouir et de la mettre au service des
autres.
La fin de l’homme, ce n’est pas
le plaisir, le sexe, le confort. Il ne convient pas de rejeter ces biens, mais
ils sont secondaires, et subordonnés à qui vient d’être dit plus haut. J’ai l’expérience
maintenant assez ancienne d’étudiants ou de jeunes gens et jeunes filles qui,
découvrant un talent ont pu le développer (je pense, par exemple à un jeune
très doué pour la lutte et les sports de combat qui a réussi, en dépit des
nombreux obstacles, à donner suite à cette vocation ; je pense à un autre
jeune qui désireux de faire de la guitare, mais qui se sentait les doigts
gourds et peu souples, alors qu’il était très musicien et très doué pour le
chant, a pris les moyens de développer ce talent qu’il a très grand ;
parlerai-je encore de cet aide-soignant, fort intelligent, qui a pu faire une
petite thèse d’université, puis des études supérieures poussées et finalement a
terminé comme infirmier général d’un grand hôpital provincial spécialisé ?
ou de cet autre collaborateur qui, ayant un CAP de mécanique automobile, a fini
comme maître de conférences hors classe ?).
Pour que ces vocations puissent s’épanouir,
il faut déjà quitter l’idéologie mortifère de l’égalité qui est le cache-sexe
de l’incapacité institutionnelle à développer chez les enseignants le don d’empathie,
l’écoute et le désintéressement.
Oui, je n’ai aucun droit à parler
au nom de mon pays, mais ce que je sais, c’est que nombre de mes amis, de mes
proches, de mes jeunes partagent ces vues et que nous sommes nombreux à faire
ce que nous pouvons en ce sens, nous substituant ainsi aux politiques
défaillants qui ne s’intéressent qu’au fric et à l’économie.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Canteloup et le pétrole
hollandais !
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La nouvelle équation : Emmanuel
PETAIN = HOLLANDE + SARKOZY !
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Comprendrez-vous enfin l’arnaque
de la finance ?
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