dimanche 2 juillet 2017

02 juillet 2017. Nouvelles de la Dissidence. Voyage à travers le mal et la beauté !

Nous commençons un cycle consacré à un très grand écrivain, François CHENG, et plus particulièrement à un de ses plus récents livres, intitulé : Œil ouvert et cœur battant.Comment envisager et dévisager la beauté (Collège des Bernardins/Desclée de Brouwer, Paris et Perpignan, 2016). L’ouvrage reprend une conférence prononcée par l’Académicien au Collège des Bernardins le 5 novembre 2010. Il s’ouvre sur un très bel avant-propos rédigé par Antoine GUGGENHEIM.
Parmi les fidèles lecteurs de mes billets, il en est qui sont des artistes accomplis. Ils rentreront sans difficulté dans la profonde pensée de François CHENG. Les autres goûteront la langue superbe d’un homme arrivé en France en 1949 sans connaître un mot de notre langue. Ils apprécieront le génie littéraire d’un très grand spécialiste de la littérature, de la poésie, de la peinture et de la calligraphie chinoises.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Notre présence au monde peut nous paraître banale ou miraculeuse, selon la sensibilité de chacun. Mais tous, nous admettons qu’il y a un mystère. Nous n’étions pas là, et un beau jour, nous nous découvrons là, pour un laps de temps. Une fois plongés dans ce monde tel qu’il s’offre à nous, deux phénomènes, entre autres, nous frappent particulièrement, deux phénomènes extrêmes qui constituent pour ainsi dire des mystères dans le mystère, celui du mal et celui de la beauté." (Page 15.)
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2. COMMENTAIRES.
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Voyez comme en peu de mot le décor des mystères qui habitent la vie humaine est planté. Oui, il y a un mystère du mal comme il y a un mystère de la beauté qui en est en quelque sorte son contraire.
Dans de nombreux billets, j’avais déjà dénoncé l’imposture de l’art contemporain, depuis les monochromes d’Yves KLEIN, jusqu’aux abominations du Piss Christ ou de Cloaca. Et voilà qu’avec des mots simples, et justes, François CHENG nous plonge dans la réflexion la plus essentielle sur le mystère de la beauté. Au cours de cette semaine nous aurons l’occasion de voir comment il l’aborde. Mais pour illustrer son propos, je joins à ce billet deux reproductions d’œuvre d’art, et je vous laisse juge de ce qu’il convient d’appeler beau.


White on White (Malevich, 1918).png

Carré blanc sur fond blanc (MALEVICH, 1918)


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Une peinture monochrome de l’époque Song (GUO Xi)

Et voyez comment les informations diverses nous donnent à réfléchir sur le mystère du mal.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Sutor ne ultra crepidam.


Les hommages rendus à Simonne VEIL le sont au titre de sa loi autorisant l’avortement. Ils s’agit là de la plus mauvaise raison de rendre hommage à une femme courageuse, rescapée des camps de la mort, et dont la bouche n’a jamais proféré la moindre parole de haine pour ses bourreaux. En fait – et le dicton latin l’explique – cet hommage est le fait de gens incapables de voir plus haut que la hauteur de leurs chaussures. Certes, il y a plusieurs moyens de comprendre la phrase : Soit au sens impératif : cordonnier, pas au-delà de la chaussure ! Soit au sens constatif : le cordonnier ne voit pas au-delà de la chaussure. C’est en ce sens que je l’applique aux zélateurs, aux idolâtres, aux admirateurs d’une femme qui valait beaucoup plus et beaucoup mieux que sa loi, laquelle a permis la suppression de millions de vie depuis sa promulgation.
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Traduction de Jeanne SMITS

A propos de Charlie GARD que la CEDH autorise à tuer, contre l'avis des parents qui ont les moyens de le prendre en charge autrement qu'en acceptant sa mort inéluctable.


Traduit par Jeanne SMITS.

 "Nous sommes arrivés au terminus de la culture de mort. Ce sont les institutions publiques, les tribunaux qui décident si un bébé a ou non le droit de vivre. Y compris en allant contre la volonté des parents. Nous avons touché le fond de la barbarie. Sommes-nous les enfants des institutions, et leur devons-nous la vie ? Pauvre Occident : il a rejeté Dieu et sa paternité est aujourd’hui baillée à la bureaucrate ! L’ange de Charlie voit la Face du Père. Arrêtez, au nom de Dieu. Sans quoi je vous dirai avec Jésus : « il vaudrait mieux que l’on vous attache une meule autour du cou et qu’on vous jette au plus profond de la mer. »"

Mystère absolu du mal ! Alors on pense au prophète Isaïe (Is 5, 20-30) :

20 Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal; qui font des ténèbres la lumière, et de la lumière les ténèbres; qui font l'amer doux, et le doux amer! 
21 Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux et intelligents à leur propre jugement! 
22 Malheur à ceux qui sont forts pour boire le vin, et vaillants pour mêler la boisson forte!
23 Qui justifient le coupable pour un présent, et ravissent aux justes leur droit! 
24 Aussi, comme le feu dévore le chaume, et comme la flamme consume l'herbe sèche, leur racine tombera en pourriture et leur fleur s'en ira en poussière; car ils ont rejeté la loi de l'Éternel des armées, ils ont méprisé la parole du Saint d'Israël. 
25 Aussi la colère de l'Éternel s'embrase contre son peuple. Il étend la main sur lui, il le frappe, et les montagnes en tremblent; leurs cadavres sont comme le fumier au milieu des rues. Malgré tout cela, sa colère ne s'arrête pas, et sa main est toujours étendue. 
26 Il élève une bannière vers les peuples éloignés; il siffle pour en appeler un du bout de la terre; et voici, rapide et prompt, il arrive. 
27 Nul n'est fatigué, nul ne chancelle; nul ne sommeille ni ne dort; nul n'a la ceinture de ses reins déliée, ni la courroie de ses souliers rompue. 
28 Ses flèches sont aiguës; tous ses arcs sont tendus; le sabot de ses chevaux ressemble au caillou, et ses roues à l'ouragan. 
29 Il a le rugissement de la lionne; il rugit comme les lionceaux; il gronde, et saisit la proie; il l'emporte, et nul ne la sauve. 
30 En ce jour-là, il grondera contre Juda, comme gronde la mer. Qu'on regarde vers la terre: voici les ténèbres et l'angoisse; la lumière est obscurcie par les nuées.



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