samedi 29 juillet 2017

29 juillet 2017. A la mémoire d'un ange.

Charlie, ce petit bébé atteint d’une rare maladie mitochondriale, a rejoint hier son Père céleste. Il repose entre ses bras aimants. J’ai le cœur broyé de chagrin en pensant à cet enfant. Sans doute, se mêle-t-il à cette douleur pure des raisons personnelles que je garde pour moi. L’hôpital qui avait accueilli l'enfant avait, à la suite d’une très longue procédure, obtenu de la Cour Européenne des Droits de l’Homme l’autorisation de le tuer par cessation de tout traitement. Les parents, bien entendu s’étaient opposés à cette mesure. Pour les faire taire, on avait soustrait l’enfant à leur autorité parentale et nommé un tuteur, une avocate ardente promotrice de l’euthanasie. Il faut savoir qu’il y a quatre mois, une institution américaine avait proposé de prendre en charge Charlie et de lui appliquer un traitement nouveau susceptible d’arrêter la progression inexorable de la maladie. Hélas, les arguties juridiques, les refus de l’hôpital, les atermoiements des autorités ne pouvaient pendant ces quatre mois arrêter l’évolution du mal.  Ils ont été fatals ces jours perdus : le cerveau, les muscles de l’enfant avaient subi de telles détériorations  qu’il était en effet impossible de le sauver au stade qu’il avait atteint.
J’accuse les autorités scientifiques, médicales et juridiques britanniques d’avoir retardé le transfert de l’enfant aux États-Unis pour laisser la maladie atteindre un degré de gravité qui rendait sa mort inévitable et évitaient aux hypocrites, juridiquement en droit de se substituer à la nature, d'avoir à mettre en œuvre cette ignoble besogne.
Charlie est un ange. Une photo le montre dormant à poings fermés, avec le cierge de son baptême à la tête de son berceau. Il faut le prier d’intercéder pour tous les hommes tentés de mettre fin à la vie d’innocents.
Les parents de Charlie sont plongés dans un abîme de douleurs. Ils seraient en droit d’exploser de rage. Ils ont accepté dans la foi ce que l’aveuglement des hommes avait rendu inévitable : la mort de leur enfant. Prions pour eux.
Prions encore plus pour ces médecins, ces juges, ces responsables administratifs qui n’ont pas vu le moindre obstacle moral à leur décision. Puissent-ils, un jour, ne pas être confrontés dans leur vie personnelle à cette situation. Puisse le Seigneur du Ciel et de la Terre leur redonner une âme d’enfant pour qu’ils ouvrent les yeux sur les mystères que Jésus affirme n’avoir été révélés par son Père, qu’aux tout-petits.

Dors en paix, icône de l’enfance ! Entends les berceuses des anges de Dieu ! Respire le doux parfum de l’encens dont ils inondent le trône de l'Agneau. Ouvre enfin les yeux sur ces vallons verdoyants où se réjouissent de l’amour infini du Père les hommes droits qui ont recherché leur vie durant la Vérité.

Pense à nous Charlie ! Pense à nous ! Répands sur l’humanité, avec tous les saints dont tu partages la gloire, la lumière et la paix. Et viens consoler tes parents en leur disant que tu es vivant à jamais.
Viens tout particulièrement me consoler, moi. Toi, tu sais pourquoi.

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