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Nous
continuons avec Simone WEIL en picorant dans deux ouvrages très importants,
dont l’un que j’ai déjà cité hier.
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Ce n’est pas tant l’ignorance que la lâcheté qui nous
empêche de devenir vrai !
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1. LES
CITATIONS DU JOUR.
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(a) "Il
apparaît assez clairement que l'humanité contemporaine tend un peu partout à
une forme totalitaire d'organisation sociale, […], c'est-à-dire un régime où le
pouvoir d'État déciderait souverainement de tout dans tous les domaines, même
et surtout dans le domaine de la pensée. […]. Cette évolution ne fera que
donner au désordre une forme bureaucratique, et accroître encore le gaspillage,
la misère. […]."
In
Simone WEIL.
Réflexions sur les causes de la
liberté et de l'oppression sociale. (Collection Folio/Série Essai N°316).
Gallimard, Paris, 2004 (date du
dépôt légal de cette édition). (Page 138.)
(b) "Mais
aucune quantité finie de pouvoir ne peut jamais être en fait regardée comme
suffisante, surtout une fois obtenue. Le parti se trouve en fait, par l'effet
de l'absence de pensée, dans un état continuel d'impuissance qu'il attribue
toujours à l'insuffisance du pouvoir dont il dispose. Serait-il maître absolu
du pays, les nécessités internationales imposent des limites étroites."
In
Simone
WEIL.
Note
sur la suppression générale des partis politiques.
Climats/'Editions
Flammarion, Paris, 2006 (date du dépôt légal). (Page 39.)
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2. COMMENTAIRES
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Voilà
des décennies, voir un siècle et demi que les meilleurs penseurs politiques
dénoncent l’inexorable dérive des États modernes vers le totalitarisme, notamment de la
pensée : Alexis de TOCQUEVILLE, bien sûr, et bien d’autres dont j’ai parlé
ici souvent (WEINSTEIN, WILHELM, GUILLEBAUD, BRUCKNER en maints endroits et
avec des accents différents).
Les
deux extraits de notre chère Simone, dans leur concision et leur sécheresse
même, laquelle dissimule une sorte de désespoir muet et d’aveu d’impuissance, nous obligent à appliquer cette réflexion à ce que nous vivons.
Il
est évident que le pouvoir d’État, quel qu’il soit, ne tolère pas l’expression publique
d’opinions contraires à sa politique. En matière d’histoire, nous avons les récits
officiels qui parent la Révolution de tous les atours du printemps de la vie :
on nous abreuve d’AULARD, de MATTHIEZ, de SOBOUL, mais jamais on ne nous parle
de TAINE, d’Augustin COCHIN, d’Edgar QUINET (qui a droit cependant de parrainer une
station de métro parisien, car il était républicain, mais lui, il était lucide et
intellectuellement d’une grande probité) qui déboulonnent avec allégresse les
statues de plâtres des monstres de la Terreur. Bien entendu, la carnassière
Najat s’est échinée à aggraver le cas.
Puis
il y a eu les lois PLEVEN (1972) et GAYSSOT (1990) ; au nom d’une morale
(tiens, pour une fois on y faisait allusion dans une République qui ne parle
que d’éthique), on interdisait l’incitation à la haine raciale (ce qui est
bien, à l’évidence, mais n’exigeait pas une loi, seulement un peu de bon sens
et d’amour de son prochain), ou les propos racistes, antisémites ou xénophobes.
Et
puis il y a cette loi ridicule qui rend inéligible toute personne condamnée
pour racisme, homophobie, négationnisme, antisémitisme. Dans leur grande
lucidité, les députés et sénateurs n’ont pas inclus la haine religieuse contre
les catholiques ou, aussi, contre les musulmans, quoique l’islamophobie soit
très largement dénoncée par les médias bien-pensants et jamais l’anticatholicisme.
Demeurent éligibles les condamnés pour pédophilie, fraude fiscale, emplois
fictifs, et j’en passe, à condition qu'ils aient purgé leur peine. Il semble cependant que la mesure déjà adoptée ne soit pas constitutionnelle.
Pour
adorner s’il se pouvait cette tarte à la crème de la police de la pensée, il y
a la loi qui condamne d’une grosse amende et de prison le délit d’entrave
numérique à l’avortement (sic !)
Mes
bons amis, je vous le demande, pourquoi s’arrêter en si bon chemin et ne pas
créer un délit d’entrave numérique à l’action du gouvernement ?
La
deuxième citation illustre à merveille les sollicitations des pouvoirs en place
pour accroître démesurément leur propre pouvoir. Ils n’en ont jamais assez et
invoquent cette limitation pour expliquer leurs échecs répétitifs.
Il
me semble que le débat démocratique, dans un pays qui se dit pays de la
tolérance, devrait accepter que des quarterons d’imbéciles existassent et
fussent des négationnistes de façon qu’il soit possible de leur clouer
rationnellement le bec et de montrer leur mauvaise foi et leur ignorance.
Dans
un pays démocratique, on devrait avoir le droit de souligner ce qui, dans le
Coran (au moins dans l’une de ses versions, puisqu’il y en a deux), excite les
fidèles à la violence, et de le faire sans être taxé d’islamophobie.
Dans
un pays libre, je devrais avoir le droit de dire que le comportement des Israéliens
dans la partie arabe de la Palestine est inadmissible : un mur sépare des
familles, divise des vergers d’orangers ou d’oliviers, des brimades vexatoires
sont imposées aux populations arabes. Mais je devrais avoir le droit de dire
que l’intransigeance des responsables arabes palestiniens ne peut conduire qu’à
la catastrophe tout comme celle des dirigeants israéliens…
Je
devrais avoir le droit de dire, sans me faire taxer de ringard, que l’Europe
des eurocrates est une utopie faite de violences légales et normatives, une entité déconnectées de la réalité.
Aurai-je
encore le droit de contester cette Europe-là demain ?
Démocratie, la France ? Mon oeil oui !
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3. REVUE
DE PRESSE.
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On
a peut-être retrouvé BETHSAÏDE, le village de l’apôtre Pierre.
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Vive
la Pologne et m… aux anonymes fonctionnaires de Bruxelles.
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Un
vent mauvais ?
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Un
fait déjà révélé par Jean SEVILLIA. Mais personne ne l’a relevé !
A
lire, à relire ; essayer de chercher qui a tenté de salir la mémoire de Pie
XII.
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La
chapelle Sixtine de Roumanie !
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Excellent
texte d’une collègue strasbourgeoise !
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Tout
le monde s’en fout ! Ce sont des cathos. Ce ne sont pas des migrants.
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Il n'y a pas qu'en Provence qu'on cultive les traditions !
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