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Nous
continuons, sans prudence aucune, à cheminer avec notre grande Simone.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir
vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Si
l'on considère d'autres aspects de l'oppression capitaliste, il apparaît
d'autres difficultés plus redoutables encore, ou, pour mieux dire, la même
difficulté éclairée d'un jour plus cru. La force que possède la bourgeoisie
pour exploiter et opprimer les ouvriers réside dans les fondements mêmes de
notre vie sociale, et ne peut être anéantie par aucune transformation politique
et juridique. Cette force, c'est d'abord et essentiellement le régime même de
la production moderne, à savoir la grande industrie."
In
Simone
WEIL.
Réflexions
sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale. (Collection
Folio/Série Essai N°316).
Gallimard,
Paris, 2004 (date du dépôt légal de cette édition). (Page 15.)
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2. COMMENTAIRES.
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Ceux
de mes lecteurs qui me l’honneur d’une lecture quotidienne depuis plusieurs
années savent que j’ai toujours avancé, et quelquefois démontré, que c’est la
croyance en un progrès illimité appliqué aux modes de production industrielle
qui est l’entier et seul responsable de la misère sociale, morale et
spirituelle de l’homme.
Dans
ce même livre, Simone WEIL démontre avec la même vigueur l’impasse de la
solution marxiste.
Vouloir
produire toujours plus et au moindre coût pour inonder le marché de produits
achetables par le plus grand nombre, dans un monde uniformisé par la
propagande, la publicité et les médias, aboutit à ce que l’on voit : le chômage,
l’accroissement de la misère et l’exploitation d’une main d’œuvre immigrée. Le
travail humain a un coût. Il est normal de payer un travailleur pour son
travail et à une hauteur qui lui permette de faire vivre décemment sa famille.
Il est donc nécessaire pour diminuer les coûts de production de remplacer l’homme
par la machine et les robots ou de sous-payer des êtres humains échoués sur nos
rivages.
Ce
mode de production industrielle a également une autre conséquence : la
division du travail, aussi bien à l’intérieur d’une grande usine, qu’entre les
pays du monde. Pour la Silicon Valley, les hautes technologies, pour l’Inde ou
le Pakistan, les filatures où s’entassent femmes et enfants à longueur de
journées, dans la chaleur et l’humidité harassante des moussons. Pour la France,
le luxe, la bouffe et le tourisme. Aucun être humain, aucun pays n’a la
maîtrise de sa vie dans le travail ou de son orientation politique. Peu d’êtres
humains (agriculteurs et artisans exceptés) maîtrisent presque entièrement leur
processus de production. La plupart sont pris dans une chaîne de commandements
ou des dominants définissent le travail que doivent faire les dominés. Voilà
qui est vrai aussi bien dans le capitalisme libéral que dans le capitalisme
marxiste (qui est la forme supérieure du capitalisme lié à l’idée de progrès
indéfini).
S’il
est normal qu’il y ait dans des organisations complexes une hiérarchie, cette
hiérarchie n’implique pas de rapports de domination, mais des rapports de
service. « Que le plus grand soit comme celui qui sert ! »
Ces
problèmes sont complexes. C’est l’évidence. Est-ce une raison pour abandonner
la lutte et laisser le monde aller à vau-l’eau ? Je ne le crois pas.
Je
crois qu’une jeunesse admirable, en général une jeunesse chrétienne, a
parfaitement perçu l’enjeu. Elle conçoit très bien que des diplômes, des
connaissances, des hautes relations confèrent à celui qui a le privilège d’en
être le bénéficiaire, n’entraîne pour lui aucun autre droit que celui de mettre
ses biens au service d’autrui.
Espoir
donc ! Fol espoir ! Sainteté, saint nom de Jésus, Service et
Tempérance. J’ajoute : probité, accueil des faits, absence de moralisation
pharisienne, exemple.
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3. REVUE
DE PRESSE.
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Monsieur
BRIDEY accueille le général Jean-Pierre BOSSER, Chef d’État-Major de l’armée de
terre par ces mots.
A
lire absolument.
Il
est bon de rappeler que le général de VILLIERS avait déjà démissionné. Merci à
monsieur BRIDEY qui a fait preuve de probité et de justesse.
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Et
toujours sur l’affaire du général de VILLIERS.
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Les
trésors archéologiques de la Basilique Saint-Pierre de Rome.
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N’oublions
pas nos cousins de la Belle Province :
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Jaune,
blanche, noire ou à pois, madame Sibeth NDIAYE est d’une insigne
vulgarité !
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Un
cas exemplaire, à lire en entier.
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Méditation
sur la mort de Charlie Gard.
Je
croyais que l’enfant était mort de sa mort naturelle. En fait, il n’en est
rien. Les médecins ont arrêté la ventilation et le bébé est mort de
suffocation.
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