Toujours en compagnie de notre très
chère Simone, nous traversons l’enfer des partis politiques, et les illusions
de la démocratie et de la république.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"L'usage
même des mots de démocratie et de république oblige à examiner avec une
attention extrême les deux problèmes que voici.
"Comment
donner en fait aux hommes qui composent le peuple de France la possibilité
d'exprimer parfois un jugement sur les grands problèmes de la vie publique ?
"Comment
empêcher, au moment où le peuple est interrogé, qu'il circule à travers lui
aucune espèce de passion collective ?
"Si
on ne pense pas à ces deux points, il est inutile de parler de légitimité
républicaine.
"Des
solutions ne sont pas faciles à concevoir. Mais il est évident, après examen
attentif, que toute solution impliquerait d'abord la suppression des partis
politiques.»
In
Simone WEIL.
Note sur la suppression générale des
partis politiques."
Climats/'Editions Flammarion, Paris,
2006 (date du dépôt légal). (Page 34.)
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2. COMMENTAIRES.
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J’avais
considéré avec sympathie la tentative de monsieur MACRON de dépasser le jeu des
partis. Comme le dit Simone WEIL des hommes très divers et de sensibilité
politique différente peuvent être d’accord sur certains points, et en désaccord
sur certains autres. Je me suis vite rendu compte, en entendant hurler le freluquet
pendant ses meetings électoraux, qu’il n’en était rien. Il excitait la passion
collective contre les partis en place pour les évincer de leur perchoir et,
comme un sombre coucou, pondre ses œufs dans leur nid. Il a réussi au-delà de
toute espérance. Comme disait un humoriste à propos d’un autre homme politique :
« Il nous a fait traverser le Rubicon, c’était pour pécher à la ligne ! »
Voilà
qui est fait puisqu’il s’agit maintenant de transformer le clan des supporteurs
du Président en un parti comme les autres. C’est incontestablement une
initiative d’une rare stupidité. Nous avions une chance d’échapper à la passion
collective et de répondre tranquillement à des questions de nature politique.
Notez
que Simone WEIL parle des hommes qui
composent le peuple de France. Voilà
la supériorité de ce génie de la philosophie : mettre les hommes au centre
de l’action politique, et non point les idées. Nous savons bien que l’idéologie
se moque du sort des hommes concrets. Que des villageois craignent pour leur
sécurité devant l’afflux de réfugiés ou de migrants est une vraie question
politique. On ne demande pas l’avis des villageois. Il a été décidé en haut
lieu, au nom d’un mondialisme à la forte odeur de pétrole, de fric et de de maçonnerie
que la France devait accueillir tout le monde. D’abord et légitimement, ceux
qui sont menacés dans leur vie et dans leur bien, souvent pour des raisons
religieuses (chrétiens, yézidis, chiites des pays sunnites), ensuite ceux qui
viennent pour des raisons économiques afin de bénéficier de richesses à la
création desquelles ils n’ont pas contribué – ce qui est compréhensible – mais dont
ils exigent d’avoir leur part, souvent avec véhémence, à quoi s’ajoutent le
ressentiment et l’agressivité. Et puis entre les deux groupes, une masse
importante d’immigrés honteusement exploités, ou chargés de besognes que nos
compatriotes répugnent à accomplir ; c’est ce que monsieur MACRON appelle une
"opportunité économique" (sic).
Tous
les partis excitent, dans un sens ou dans un autre, les passions collectives
autour de cette question. Les uns soutiennent monsieur Cédric HERROU qui
favorise l’immigration clandestine, les autres portent au pinacle les partisans
de la remigration. Il n’y a pas la moindre réflexion sur les critères qui
permettraient de discerner ceux des immigrés qui sont de vrais réfugiés de ceux
qui sont des parasites en puissance et de ceux qui fuient la misère dans l’espoir
de trouver en France une vie meilleure.
En
premier lieu, il me semble que l’on devrait exiger de tous les immigrés des
preuves concrètes de leur origine. Venir de Syrie ou d’Irak ou d’Erythrée n’a
pas la même importance que de venir du Mali où nos soldats se font tuer pour
défendre l’indépendance de ce pays, sans que ses citoyens se sentent obligés de
le faire. Pas de preuve, pas d’accueil, retour au pays de départ (souvent la
Libye).
En
second lieu, il faut privilégier les familles, et non point les jeunes hommes
qui peuvent porter les armes dans leur patrie, et contribuer à son relèvement
par leur travail.
En
troisième lieu, il faut expulser systématiquement les immigrés accueillis sur
notre sol et qui auraient commis des délits ou des crimes. Voilà qui a un coût,
me direz-vous. Il y a des moyens de le diminuer en passant des accords avec les
pays d’origine.
En
quatrième lieu, il faut demander aux richissimes pays du golfe de participer à
l’effort d’accueil. Beaucoup de ces immigrés sont musulmans et trouveraient
dans ces pays des conditions, une langue, une religion et une civilisation plus
en accord avec leurs desiderata.
Si
je prends comme exemple la question de l’immigration, c’est qu’elle est traitée
sur le mode passionnel et que, de cette façon, elle n’a aucune chance de
trouver une réponse à la fois rationnelle, juste et compassionnelle.
Toutes
sortes de questions pourraient être ainsi mises au vote des hommes qui composent
le peuple de France : le rôle de l’Europe, la réglementation du travail,
la fiscalité. Mais voilà, demander au peuple son avis, c’est abandonner du
pouvoir auquel les politiciens s’accrochent comme des moules à leur rocher !
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3. REVUE
DE PRESSE.
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Empêcher
l’Europe occidentale de s’allier avec la Russie : un marronnier anglo-saxon.
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Ne
pas l’ouvrir ou l’euthanasie nationale assistée !
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Ils
sont fous ces Canadiens !
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Compromission
de tous les hommes politiques et Macronleaks !
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Pour
nourrir le débat ouvert dans la section des commentaires.
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Les
enfants serbes du Kosovo : ou comment il est possible d’aider sur place
les populations menacées.
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Un
extrait de ce qu’a dit le général de VILLIERS à la commission de l’Assemblée
nationale.
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