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Nous avons encore un peu de chemin à faire avec notre
chère Gustave ! Je publie ce lundi,
le billet de dimanche. Celui d’aujourd’hui lundi viendra cet après-midi
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Deux illusions : celle des
progressistes qui attendent pour demain la guérison des maux de l’âme et du
corps, et celle des passéistes illuminés qui cherchent la même perfection dans
le retour à je ne sais quelle tradition archaïque qui contiendrait les secrets
immuables de la santé physique et morale (le monde est plein de ces charlatans
qui vendent, les uns de l’avenir, et les autres du passé). Comme si le malheur
et le péché n’étaient pas d’hier, de demain et de toujours, comme si la vérité
se cachait uniquement dans le tombeau de ce qui n’est plus ou dans le berceau
de ce qui n’est pas encore ! En réalité, ce futurisme et ce passéisme se
ressemblent en ceci qu’ils sont des refuges et des alibis pour des esprits
incapables de choisir et de sculpter leur destin dans le présent. – « Nos enfants trouveront » disent les
uns. « Nos aïeux ont trouvé » – répondent les autres. Et la promesse
ou le souvenir dispensent de tout effort créateur et de toute responsabilité
dans la seule du temps qui morde sur l’éternité : celle d’aujourd’hui."
(C. XXVII, 16.4.1958.)
In
Gustave
THIBON.
Parodies
et mirages ou la décadence d’un monde chrétien. Notes inédites (1935 – 1978).
Introduction de Françoise CHAUVIN.
Éditions du Rocher, Monaco, 2011. (Page
51.)
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2. COMMENTAIRES.
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Encore une fois, avec cette façon
pointue et directe de VOIR la réalité, Gustave, notre bon Gustave nous met en
garde contre deux dangers : « C’était mieux avant disent les uns »
et les autres « Demain, on rase gratis ».
C’est bien notre incapacité à vivre
dans le présent, à prendre le réel à bras le corps, qui fait notre faiblesse.
On peut toujours dire en pensant
aux années folles : « C’était le bon temps » ou encore en
imaginant un demain qui n’est pas encore : « Vous verrez, tout va s’arranger ».
C’est parce qu’ils ignorent les vraies leçons du passé (il y en a) et qu’ils
cogitent des programmes pour demain (c’est le progrès), que les hommes
politiques, soucieux d’abord de leur réélection font de belles promesses.
A quoi sert-il de donner à la Côte
d’Ivoire plus d’un milliard d’euros pour construire le métro d’Abidjan, celui
de demain, quand aujourd’hui nos soldats sont obligés de payer leurs
équipements de leurs deniers ? Le souci du présent n’exige-t-il pas que l’on
se préoccupe d’un problème dont les solutions sont immédiates ? Le souci
du présent n’exige-t-il pas que l’on mette de l’ordre dans les banlieues dites sensibles
et que l’on sanctionne comme il se doit les délits et les crimes plutôt que d’accuser
la société de tous les maux, et de promettre une illusoire égalité, parfaitement
abstraite, qui ne se soucie nullement des personnes, et dont les délinquants se
moquent complètement.
Le souci du présent, celui de l’emploi,
ne trouverait-il pas des solutions immédiates dans la vigoureuse promotion de l’artisanat
et la diminution des contraintes de normes qui pèsent sur lui ? Non !
On préfère sortir de l’assiette de l’ISF les actions (liées à un système
capitaliste entièrement soumis aux lois du profit, de la production à outrance
et de l’outrage permanent fait à la nature) objets de spéculations souvent
ignobles, et taxer les immeubles, souvent acquis au prix de grands efforts d’emprunt
et d’épargne…
Oui, demain on rase gratis !
Le chômage a augmenté ? Demain ça ira mieux !
Bref, Gustave nous sonne à
réfléchir quand il parle d’élan créateur et de responsabilité !
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3. REVUE DE PRESSE.
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Je vais sans doute choquer, mais je
pense et dis le message du pape sur les migrants est un message
fondamentalement évangélique.
Si les chrétiens saisissaient cette
opportunité pour évangéliser les migrants, ou à tout le moins leur montrer ce
qu’est la charité, l’agapè, peut-être les choses changeraient-elles ? Mais bien
entendu, il y faut de la patience, du courage et du discernement, c’est-à-dire
aussi de la fermeté.
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Souvenons-nous de ces prêtres
martyrs de la Révolution.
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L’un de mes ancêtres maternels, qui
a contribué à doter le fonds du musée de Nantes doit se retourner dans sa
tombe !
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