lundi 28 août 2017

27 août 2017. Nouvelles de la Dissidence. "C'était mieux avant" ou "Demain on rase gratis" ?

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Nous avons encore un peu de chemin à faire avec notre chère Gustave ! Je publie ce lundi,  le billet de dimanche. Celui d’aujourd’hui lundi viendra cet après-midi
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Deux illusions : celle des progressistes qui attendent pour demain la guérison des maux de l’âme et du corps, et celle des passéistes illuminés qui cherchent la même perfection dans le retour à je ne sais quelle tradition archaïque qui contiendrait les secrets immuables de la santé physique et morale (le monde est plein de ces charlatans qui vendent, les uns de l’avenir, et les autres du passé). Comme si le malheur et le péché n’étaient pas d’hier, de demain et de toujours, comme si la vérité se cachait uniquement dans le tombeau de ce qui n’est plus ou dans le berceau de ce qui n’est pas encore ! En réalité, ce futurisme et ce passéisme se ressemblent en ceci qu’ils sont des refuges et des alibis pour des esprits incapables de choisir et de sculpter leur destin dans le présent. – « Nos enfants trouveront » disent les uns. « Nos aïeux ont trouvé » – répondent les autres. Et la promesse ou le souvenir dispensent de tout effort créateur et de toute responsabilité dans la seule du temps qui morde sur l’éternité : celle d’aujourd’hui." (C. XXVII, 16.4.1958.)
In
Gustave THIBON.
Parodies et mirages ou la décadence d’un monde chrétien. Notes inédites (1935 – 1978). Introduction de Françoise CHAUVIN.
Éditions du Rocher, Monaco, 2011. (Page 51.)
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2. COMMENTAIRES.
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Encore une fois, avec cette façon pointue et directe de VOIR la réalité, Gustave, notre bon Gustave nous met en garde contre deux dangers : « C’était mieux avant disent les uns » et les autres « Demain, on rase gratis ».
C’est bien notre incapacité à vivre dans le présent, à prendre le réel à bras le corps, qui fait notre faiblesse.
On peut toujours dire en pensant aux années folles : « C’était le bon temps » ou encore en imaginant un demain qui n’est pas encore : « Vous verrez, tout va s’arranger ». C’est parce qu’ils ignorent les vraies leçons du passé (il y en a) et qu’ils cogitent des programmes pour demain (c’est le progrès), que les hommes politiques, soucieux d’abord de leur réélection font de belles promesses.
A quoi sert-il de donner à la Côte d’Ivoire plus d’un milliard d’euros pour construire le métro d’Abidjan, celui de demain, quand aujourd’hui nos soldats sont obligés de payer leurs équipements de leurs deniers ? Le souci du présent n’exige-t-il pas que l’on se préoccupe d’un problème dont les solutions sont immédiates ? Le souci du présent n’exige-t-il pas que l’on mette de l’ordre dans les banlieues dites sensibles et que l’on sanctionne comme il se doit les délits et les crimes plutôt que d’accuser la société de tous les maux, et de promettre une illusoire égalité, parfaitement abstraite, qui ne se soucie nullement des personnes, et dont les délinquants se moquent complètement.
Le souci du présent, celui de l’emploi, ne trouverait-il pas des solutions immédiates dans la vigoureuse promotion de l’artisanat et la diminution des contraintes de normes qui pèsent sur lui ? Non ! On préfère sortir de l’assiette de l’ISF les actions (liées à un système capitaliste entièrement soumis aux lois du profit, de la production à outrance et de l’outrage permanent fait à la nature) objets de spéculations souvent ignobles, et taxer les immeubles, souvent acquis au prix de grands efforts d’emprunt et d’épargne…
Oui, demain on rase gratis ! Le chômage a augmenté ? Demain ça ira mieux !
Bref, Gustave nous sonne à réfléchir quand il parle d’élan créateur et de responsabilité !
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3. REVUE DE PRESSE.
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Je vais sans doute choquer, mais je pense et dis le message du pape sur les migrants est un message fondamentalement évangélique.


Si les chrétiens saisissaient cette opportunité pour évangéliser les migrants, ou à tout le moins leur montrer ce qu’est la charité, l’agapè, peut-être les choses changeraient-elles ? Mais bien entendu, il y faut de la patience, du courage et du discernement, c’est-à-dire aussi de la fermeté.
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Souvenons-nous de ces prêtres martyrs de la Révolution.

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L’un de mes ancêtres maternels, qui a contribué à doter le fonds du musée de Nantes doit se retourner dans sa tombe !



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