mercredi 16 août 2017

16 août 2017. Nouvelles de la Dissidence. Le progrès, synonyme d'oppression sociale.

-
Me croirez-vous, si je vous dis que nous continuons notre parcours avec cette chère Simone ?
-
Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté,

et la lâcheté consiste souvent à ne pas voir le réel !
-
1. LA CITATION DU JOUR.
-
"Il faut poser encore une fois le problème fondamental, à savoir en quoi consiste le lien qui semble unir jusqu'ici l'oppression sociale et le progrès dans les rapports de l'homme avec la nature. Si l'on considère en gros l'ensemble du développement humain jusqu'à nos jours, si surtout l'on oppose les peuplades primitives, organisées presque sans inégalité, à notre civilisation actuelle, il semble que l'homme ne puisse parvenir à alléger le joug des nécessités naturelles sans alourdir d'autant celui de l'oppression sociale, comme par le jeu d'un mystérieux équilibre. Et même, chose plus singulière encore, on dirait que, si la collectivité humaine s'est dans une large mesure affranchie du poids dont les forces démesurées de la nature accablent la faible humanité, elle a en revanche pris la succession de la nature au point d'écraser l'individu d'une manière analogue."
In
Simone WEIL.
Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale. (Collection Folio/Série Essai N°316).
Gallimard, Paris, 2004 (date du dépôt légal de cette édition). (Page 76.)
-
2. COMMENTAIRES.
-
BERNANOS ne connaissait pas les œuvres de Simone WEIL. Mais, dans nombre de ses ouvrages, il ne dit pas autre chose que ce que notre chère philosophe affirme et démontre. Du reste, des penseurs contemporains font exactement la même analyse. Alléger le poids que le joug de la nature fait peser sur les épaules de l’humanité en utilisant à cette fin le progrès technique revient à aggraver l’oppression sociale. Il y a manifestement un point d’équilibre qui peut et doit être atteint et permet de respecter les droits de la nature comme ceux de l’humanité. Ce n’est pas le progrès technique qui peut permettre d’y atteindre. Il est normal d’alléger la peine des hommes ; il est injuste et intolérable de l’enchaîner aux exigences de la technique, déposées entre les mains de quelques grandes industries (Cf. Google, Facebook, Amazon, Monsanto, etc.).
Ainsi en va-t-il, par exemple, de ces semenciers qui voulaient vendre aux agriculteurs des semences de maïs engendrant des plants stériles, de façon à les obliger à racheter leur camelote. (La France, incidemment, est l’un des premiers exportateurs mondiaux de semence fertile de cette céréale.) On pourrait multiplier les exemples de ces industriels qui conçoivent l’obsolescence programmée pour obliger les consommateurs à renouveler périodiquement leur machine à laver le linge ou la vaisselle, ou leur réfrigérateur. C’est non seulement l’être humain que l’on opprime, mais c’est aussi la nature que l’on insulte en y pillant des ressources qui ne sont pas renouvelables.
Là encore, il y a des solutions. L’exercice de la tempérance et celui de l’épargne est un moyen sûr de limiter cette oppression. Se promettre par exemple de ne jamais acheter des produits pour lesquels les médias font de la publicité agressive, vulgaire ou manipulatrice. On peut aussi favoriser les produits équitables et biologiques. Pourquoi faudrait-il que nous achetassions des tomates d’Espagne, produites dans des conditions souvent contestables, alors que nous avons une production française de qualité ? Serait-ce parce que les tomates espagnoles coûtent dix ou 20 centimes de moins au kilo ? Mais qui ne voit que l’écotaxe ou les taxes carbones et antipollution ne sont que des impôts destinés à favoriser un commerce devenu fou et qui ne trouve sa raison d’être que dans son mouvement perpétuel ? Y compris dans le mouvement des produits espagnols vers la France (et réciproquement d’ailleurs).
L’autarcie ne mène nulle part, et le commerce est une activité humaine vieille comme le monde. Ce qui est nouveau, c’est que le commerce ne s’assigne comme fin que lui-même, et non pas le bien des hommes.
Bref, il va falloir qu’on choisisse : progrès oppressif, ou libération moyennant quelques menus sacrifices. Et qu'on ne me dise pas que madame HILDALGO au nom de l'écologie n'opprime pas les automobilistes parisiens en leur interdisant la voie sur berge à l'Est de Paris. La bonne solution, en vérité, serait d'interdire purement et simplement la circulation à tous les véhicules dans Paris en remplaçant les moyens privés de transport par des moyens publics, ou par des moyens privés mais collectifs.
Le cher Pierre RABHI dit là-dessus des choses définitives.
-
3. REVUE DE PRESSE.
-
Le fléau du racisme.

Lire cet article très bien argumenté et qui fait preuve d’un vrai discernement.

-
La Libye et les ONG.

-
Conversion de Kurdes musulmans au Christ.

-
Et voilà comment la justice d’un État peut procéder.


Si ce n'est pas de l'oppression, je veux bien qu'on me pende !
-
Aux jeunes qui ont fait la retraite de Triors, lire cette homélie du Père Abbé, Dom Courau.

-
On trouve de tout dans les grottes vaticanes : des saints et des moins saints !

-



Aucun commentaire: