jeudi 17 août 2017

17 août 2017. Nouvelles de la Dissidence. A propos de la liberté !



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Nous concluons aujourd’hui en beauté avec notre très chère Simone. Je signale que j’ai déjà livré cette citation dans un très ancien billet.
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Je ne cesserai de le clamer haut et fort :

Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de 

devenir vrai, c’est la lâcheté !

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1. LA CITATION DU JOUR.
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"On peut entendre par liberté autre chose que la possibilité d'obtenir sans effort ce qui plaît. Il existe une conception bien différente de la liberté, une conception héroïque qui est celle de la sagesse commune. La liberté véritable ne se définit pas par un rapport entre le désir et la satisfaction, mais par un rapport entre la pensée et l'action ; serait-tout-à-fait libre l'homme dont toutes les actions procèderaient d'un jugement préalable concernant la fin qu'il se propose et l'enchaînement des moyens propres à amener à cette fin. Peu importe que les actions en elles-mêmes soient aisées ou douloureuses, et peu importe même qu'elles soient couronnées de succès ; la douleur et l'échec peuvent rendre l'homme malheureux, mais ne peuvent l'humilier aussi longtemps que c'est lui-même qui dispose de sa propre faculté d'agir. Et disposer de ses propres actions ne signifient nullement agir arbitrairement. Les actions arbitraires ne procèdent d'aucun jugement, et ne peuvent à proprement parler être appelées libres. Tout jugement porte sur une situation objective, et par suite sur un tissu de nécessités…"
In
Simone WEIL.
Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale. (Collection Folio/Série Essai N°316).
Gallimard, Paris, 2004 (date du dépôt légal de cette édition). (Page 87.)
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2. COMMENTAIRES.
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Bien évidemment, on demeure confondu devant la justesse et la profondeur d’une telle définition de la liberté. On peut se demander si, dans la devise de la prétendue république, la liberté est entendue au sens où l’entend Simone WEIL. Il est tout à fait indispensable de bien comprendre que l’acte libre résulte d’un jugement préalable à l’action et que ce jugement relève de la conscience éclairée. On en revient toujours au même : une conscience éclairée suppose une connaissance du bien, du beau et du vrai. Une conscience enténébrée vit dans la tyrannie du relativisme (nous allons y revenir), et dans l’arbitraire le plus total. Pour être libre, il convient donc de délibérer en soi-même et d’agir en fonction de ce que dicte la conscience. Il n’y a pas d’échappatoire possible.
Rappelons-nous cette parole : « Parce que vous dites : nous sommes sans péché, votre péché demeure ! »
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3. REVUE DE PRESSE.
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Pour comprendre l’effroyable acte de CHARLOTTESVILLE.


La vérité n’est jamais blanche ou noire. C’est vraiment le cas de le dire : elle est la vérité.
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Monsieur Van ROMPUY s’en prend au pape.


C'est une conscience enténébrée ; elle n'est pas libre.


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