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Nous concluons aujourd’hui en beauté
avec notre très chère Simone. Je signale que j’ai déjà livré cette citation
dans un très ancien billet.
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Je ne cesserai de le
clamer haut et fort :
Ce n’est pas l’ignorance
qui nous empêche de
devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"On peut entendre
par liberté autre chose que la possibilité d'obtenir sans effort ce qui plaît.
Il existe une conception bien différente de la liberté, une conception héroïque
qui est celle de la sagesse commune. La liberté véritable ne se définit pas par
un rapport entre le désir et la satisfaction, mais par un rapport entre la
pensée et l'action ; serait-tout-à-fait libre l'homme dont toutes les actions
procèderaient d'un jugement préalable concernant la fin qu'il se propose et
l'enchaînement des moyens propres à amener à cette fin. Peu importe que les
actions en elles-mêmes soient aisées ou douloureuses, et peu importe même
qu'elles soient couronnées de succès ; la douleur et l'échec peuvent rendre
l'homme malheureux, mais ne peuvent l'humilier aussi longtemps que c'est
lui-même qui dispose de sa propre faculté d'agir. Et disposer de ses propres
actions ne signifient nullement agir arbitrairement. Les actions arbitraires ne
procèdent d'aucun jugement, et ne peuvent à proprement parler être appelées
libres. Tout jugement porte sur une situation objective, et par suite sur un
tissu de nécessités…"
In
Simone
WEIL.
Réflexions
sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale. (Collection
Folio/Série Essai N°316).
Gallimard,
Paris, 2004 (date du dépôt légal de cette édition). (Page 87.)
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2. COMMENTAIRES.
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Bien évidemment, on demeure confondu
devant la justesse et la profondeur d’une telle définition de la liberté. On
peut se demander si, dans la devise de la prétendue république, la liberté est
entendue au sens où l’entend Simone WEIL. Il est tout à fait indispensable de
bien comprendre que l’acte libre résulte d’un jugement préalable à l’action et
que ce jugement relève de la conscience éclairée. On en revient toujours au
même : une conscience éclairée suppose une connaissance du bien, du beau
et du vrai. Une conscience enténébrée vit dans la tyrannie du relativisme (nous
allons y revenir), et dans l’arbitraire le plus total. Pour être libre, il
convient donc de délibérer en soi-même et d’agir en fonction de ce que dicte la
conscience. Il n’y a pas d’échappatoire possible.
Rappelons-nous cette parole :
« Parce que vous dites : nous sommes sans péché, votre péché
demeure ! »
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3. REVUE DE PRESSE.
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Pour comprendre l’effroyable acte de
CHARLOTTESVILLE.
La vérité n’est jamais blanche ou
noire. C’est vraiment le cas de le dire : elle est la vérité.
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Monsieur Van ROMPUY s’en prend au
pape.
C'est une conscience enténébrée ; elle n'est pas libre.
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