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Poursuite de notre cycle avec
Simone !
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"D'une manière générale, entre êtres
humains, les rapports de domination et de soumission n'étant jamais pleinement
acceptables, constituent toujours un déséquilibre sans remède et qui s'aggrave
perpétuellement lui-même ; il en est ainsi même dans le domaine de la vie
privée, où l'amour, par exemple, détruit tout équilibre dans l'âme, dès qu'il
cherche à s'asservir son objet ou à s'y asservir. Mais là du moins, rien
d'extérieur ne s'oppose à ce que la raison revienne tout mettre en ordre en
établissant la liberté et l'égalité ; au lieu que les rapports sociaux, dans la
mesure où les procédés mêmes du travail et du combat excluent l'égalité,
semblent faire peser la folie sur les hommes comme une fatalité
extérieure."
In
Simone
WEIL.
Réflexions
sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale. (Collection
Folio/Série Essai N°316).
Gallimard,
Paris, 2004 (date du dépôt légal de cette édition). (Page 58)
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2. COMMENTAIRES.
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L’analyse est implacable ! À se
cantonner au pur économique ou social, les hommes au pouvoir ne peuvent qu’organiser
au mieux l’oppression ; je veux dire atténuer les effets des nécessaires
rapports de domination instaurés par l’ordre politique, quel qu’il soit. On ne
peut pas sortir de ce cercle vicieux qui existe depuis que l’homme est l’homme.
Bien entendu, en amont, bien en amont, la violence, contenue par loi, puise sa
force dans le désir mimétique, celui de désirer ce que désire l’autre.
Y a-t-il une issue à ce drame
connaturel à l’homme ? Pourquoi, croyez-vous, que des paroles définitives
ont été dites et donnent la clé d’une question sans réponse si l’on se cantonne
à l’ordre matériel ? « Celui qui accepte de perdre sa vie la sauve ! »
« Que le plus grand soit comme celui qui sert ! ». C'est vrai dans l'espace public comme dans l'espace privé de la famille.
Mes lecteurs assidus ont
certainement remarqué le glissement progressif de mes commentaires, de la
critique politique virulente à des propositions qui ne sont ni vendeuses ni tendances
mais qui pourtant sont les seules de nature à sauver l’humanité du désastre
dans lequel elle donne l’impression de plonger.
Je ne crois pas qu’il soit possible
de sortir de ce drame par le bas : la violence, la haine, l’exclusion, la
moquerie. Il faut en sortir par le haut (c’était l’injonction que nous donnait
jadis, il y a bien longtemps, notre aumônier scout : « vous ne vous
en sortirez que par le haut ») : former sa conscience à ce qui est vrai,
beau, juste, bien ; pour les chrétiens, écoutez les dures paroles du
Maître en humanité, Jésus ; éviter de sombrer dans la culpabilité (elle
fait la fortune des psy), mais avoir le sens de ses limites et de son péché, et
par conséquent pratiquer l’humilité (et pour les chrétiens, le sacrement de réconciliation) ;
avoir un oui qui soit un oui et un non qui soit un non ; avoir le courage
de confesser sa foi (si l’on est chrétien) publiquement, etc.
En cette fête de l’Assomption,
redisons-nous avec jubilation : « Il renverse les puissants de leur
trône, il élève les humbles. »
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3. REVUE DE PRESSE.
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Nécessaire heptaglossogyration
antédiscursive (bis) pour monsieur CASTANER.
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Un article de Causeur sur les
emplois familiaux.
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On peut toujours lire cette
analyse sur l'humiliation de la France.
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En l’honneur de l’Assomption de la
Vierge Marie (du site Aleteia).
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