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Gustave ! Ô Gustave !
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"L’erreur
individuelle, consciente, morale, est infiniment moins dangereuse que l’erreur
généralisée, fondue diluée, inconsciente, passée incognito dans les institutions, les coutumes, le climat. La plupart
des aberrations morales conservent quelque chose d’accidentel, de curable, de
révocable, tant qu’elles n’ont pas gâté le milieu humain, mais quand l’âme de
la Cité même est malade, l’individu est menacé, non plus seulement dans les
parties supérieures de son être, mais dans son existence immédiate, dans son
socle vital. Le « péché » devient proprement catastrophique quand il
cesse d’être péché : quand il
procède plus d’un choix individuel et délibéré, mais d’une conscience
collective corrompue. Alors, il ne se borne plus à dégrader l’homme, il le
détruit." (C. IV, 20.6.1935.)
In
Gustave
THIBON.
Parodies
et mirages ou la décadence d’un monde chrétien. Notes inédites (1935 – 1978).
Introduction de Françoise CHAUVIN.
Éditions
du Rocher, Monaco, 2011. (Page 21.)
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2. COMMENTAIRES.
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J’avais
déjà donné cet extrait dans un très ancien billet. J’y reviens aujourd’hui, car
il me semble que nous avons atteint dans notre Occident un point où la
conscience collective, la conscience de la cité est dans un état de corruption
absolue.
Un
jour viendra, en effet, où l’on considérera, comme dans la Rome antique, qu’un
père a le droit de tuer son enfant s’il ne l’a pas désiré. Où un fils pourra
euthanasier, avec la bénédiction de la Faculté, ses vieux parents, jugés par
lui improductifs, incurables et coûteux pour la société en général et pour son
porte-monnaie en particulier, où des employés, asservis à leur entreprise par les
machines, seront dans la condition d’esclaves, pourvus de peu de chance de
réinsertion en cas de départ ou de licenciement.
Dominique
va me dire que je suis pessimiste. Mais comment ne pas l’être quand en trois
jours à peine des attentats sanglants ont fait des dizaines de morts et de
blessés à Barcelone, à Cambrils en Espagne (14 morts, des dizaines de blessés :
piste terroriste certaine, à Turku en Finlande (deux morts, quatre blessés :
piste terroriste probable) et à Düsseldorf en Allemagne (1 mort, un blessé :
piste terroriste non prouvée, mais les deux victimes sont d’origine irakienne) ?
Notre
société a atteint un tel niveau d’aveuglement qu’elle n’ose même pas nommer les
choses par leur nom : c’est bien au nom de l’islam que des fous ont fait,
en Europe, plus de 2000 morts en dix ans. Le fondement d’un tel aveuglement, c’est
une corruption de la notion de fraternité. C’est bien au nom de l’égalité, que
l’on marie des personnes de même sexe, c’est au nom de la liberté du corps qu’on
déclare quasi constitutionnel le droit à l’avortement. Tout est faux, tout est
clinquant. Tout porte la mort.
Et
puis, ô merveille, il y a des jeunes qui s’occupent des sans-abris, d’autres
qui font du soutien scolaire, d’autre sont chefs scouts, d’autres s’occupent de
clubs de sport dans les quartiers sensibles. Des diplômés de grandes écoles
rentrent comme enseignants dans le réseau Espérance banlieue. Je connais un jeune
homme, routier au scouts d’Europe, qui, une nuit d’une 31 décembre au 1er
janvier a sauvé un homme de la noyade, au risque de sa propre vie (qu’il a
failli perdre en raison du courant et de la froidure de l’eau). Voilà la sève
vive de notre pays. Il n’y a rien à attendre du monde politique. Bien entendu,
et j’en connais, il y a des élus, locaux notamment, remarquables, intègres,
dévoués, mais ils sont enserrés dans le carcan de la surveillance préfectorale
ou ministérielle ou judiciaire, exposés aux remugles des fouilleurs d’égout qui prétendent
écrire dans des follicules confidentiels ou qui se proclament satiriques.
Il
n’y a pas que des jeunes, du reste, qui sont superbes. Il y a aussi des gens
plus âgés. Telle personne s’occupe de la Banque alimentaire, telle autre met
sur pied l’opération Hiver solidaire, telle autre anime un patronage ouvert à
tous. Bien des associations caritatives (de la Cimade au Secours catholique, du
Secours populaire aux Restos du cœur) font que la France tient debout grâce à ces enfants-là et que la misère n’explose pas de manière obscène à la face des
nantis.
Ah,
ils ne font pas de bruit, ces jeunes et ces moins jeunes. Mais il est bon qu’on
évoque, de temps à autre, leur existence, plutôt que celle des people qui se
font fait piquer une montre à 200 000 euros, ou des bijoux genre bouchons de
carafe, comme Kim je ne sais trop qui... Hello, Dominique, tout n’est pas foutu. J’ajoute qu’il y a des gens
comme toi, qui ont servi leur patrie, ont le goût du risque et transmettent ces
vertus à leur enfants !
N’oublions
jamais la parabole du grain de sénevé !
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3. REVUE DE PRESSE.
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Lisez au moins une partie de ces articles !
Une bonne nouvelle.
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Tiens, monsieur GUENOLE découvre la
Lune.
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Pari gagné pour Assad.
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Appeler les choses par leur nom.
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Les médias ne parlent pas
d’attentats terroristes pour l’instant…
en attendant de dévoiler la
vérité ?
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Hommages à ces hommes témoins.
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Voilà ce qu’est un vrai disciple.
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Je redonne ce lien.
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Pour information sur l’action de "Défends l’Europe".
Ceci ne vaut ni approbation ni
improbation. Si j’avais à choisir, compte tenu du contexte, je choisirais
l’approbation.
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Lire un remarquable billet sur le
site d’Elvire DEBORD.
Une analyse de BENSON sur la crise
du monde moderne.
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