samedi 19 août 2017

19 août 2017. Nouvelles de la Dissidence. Non, Dominique, tout n'est pas foutu !

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Gustave ! Ô Gustave !
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"L’erreur individuelle, consciente, morale, est infiniment moins dangereuse que l’erreur généralisée, fondue diluée, inconsciente, passée incognito dans les institutions, les coutumes, le climat. La plupart des aberrations morales conservent quelque chose d’accidentel, de curable, de révocable, tant qu’elles n’ont pas gâté le milieu humain, mais quand l’âme de la Cité même est malade, l’individu est menacé, non plus seulement dans les parties supérieures de son être, mais dans son existence immédiate, dans son socle vital. Le « péché » devient proprement catastrophique quand il cesse d’être péché : quand il procède plus d’un choix individuel et délibéré, mais d’une conscience collective corrompue. Alors, il ne se borne plus à dégrader l’homme, il le détruit." (C. IV, 20.6.1935.)
In
Gustave THIBON.
Parodies et mirages ou la décadence d’un monde chrétien. Notes inédites (1935 – 1978). Introduction de Françoise CHAUVIN.
Éditions du Rocher, Monaco, 2011. (Page 21.)
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2. COMMENTAIRES.
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J’avais déjà donné cet extrait dans un très ancien billet. J’y reviens aujourd’hui, car il me semble que nous avons atteint dans notre Occident un point où la conscience collective, la conscience de la cité est dans un état de corruption absolue.
Un jour viendra, en effet, où l’on considérera, comme dans la Rome antique, qu’un père a le droit de tuer son enfant s’il ne l’a pas désiré. Où un fils pourra euthanasier, avec la bénédiction de la Faculté, ses vieux parents, jugés par lui improductifs, incurables et coûteux pour la société en général et pour son porte-monnaie en particulier, où des employés, asservis à leur entreprise par les machines, seront dans la condition d’esclaves, pourvus de peu de chance de réinsertion en cas de départ ou de licenciement.
Dominique va me dire que je suis pessimiste. Mais comment ne pas l’être quand en trois jours à peine des attentats sanglants ont fait des dizaines de morts et de blessés à Barcelone, à Cambrils en Espagne (14 morts, des dizaines de blessés : piste terroriste certaine, à Turku en Finlande (deux morts, quatre blessés : piste terroriste probable) et à Düsseldorf en Allemagne (1 mort, un blessé : piste terroriste non prouvée, mais les deux victimes sont d’origine irakienne) ?
Notre société a atteint un tel niveau d’aveuglement qu’elle n’ose même pas nommer les choses par leur nom : c’est bien au nom de l’islam que des fous ont fait, en Europe, plus de 2000 morts en dix ans. Le fondement d’un tel aveuglement, c’est une corruption de la notion de fraternité. C’est bien au nom de l’égalité, que l’on marie des personnes de même sexe, c’est au nom de la liberté du corps qu’on déclare quasi constitutionnel le droit à l’avortement. Tout est faux, tout est clinquant. Tout porte la mort.
Et puis, ô merveille, il y a des jeunes qui s’occupent des sans-abris, d’autres qui font du soutien scolaire, d’autre sont chefs scouts, d’autres s’occupent de clubs de sport dans les quartiers sensibles. Des diplômés de grandes écoles rentrent comme enseignants dans le réseau Espérance banlieue. Je connais un jeune homme, routier au scouts d’Europe, qui, une nuit d’une 31 décembre au 1er janvier a sauvé un homme de la noyade, au risque de sa propre vie (qu’il a failli perdre en raison du courant et de la froidure de l’eau). Voilà la sève vive de notre pays. Il n’y a rien à attendre du monde politique. Bien entendu, et j’en connais, il y a des élus, locaux notamment, remarquables, intègres, dévoués, mais ils sont enserrés dans le carcan de la surveillance préfectorale ou ministérielle ou judiciaire, exposés aux remugles des fouilleurs d’égout qui prétendent écrire dans des follicules confidentiels ou qui se proclament satiriques.
Il n’y a pas que des jeunes, du reste, qui sont superbes. Il y a aussi des gens plus âgés. Telle personne s’occupe de la Banque alimentaire, telle autre met sur pied l’opération Hiver solidaire, telle autre anime un patronage ouvert à tous. Bien des associations caritatives (de la Cimade au Secours catholique, du Secours populaire aux Restos du cœur) font que la France tient debout grâce à ces enfants-là et que la misère n’explose pas de manière obscène à la face des nantis.
Ah, ils ne font pas de bruit, ces jeunes et ces moins jeunes. Mais il est bon qu’on évoque, de temps à autre, leur existence, plutôt que celle des people qui se font fait piquer une montre à 200 000 euros, ou des bijoux genre bouchons de carafe, comme Kim je ne sais trop qui... Hello, Dominique, tout n’est pas foutu. J’ajoute qu’il y a des gens comme toi, qui ont servi leur patrie, ont le goût du risque et transmettent ces vertus à leur enfants !
N’oublions jamais la parabole du grain de sénevé !
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3. REVUE DE PRESSE.
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Lisez au moins une partie de ces articles !

Une bonne nouvelle.

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Tiens, monsieur GUENOLE découvre la Lune.

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Pari gagné pour Assad.

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Appeler les choses par leur nom.


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Les médias ne parlent pas d’attentats terroristes pour l’instant… 

en attendant de dévoiler la vérité ?

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Hommages à ces hommes témoins.

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Voilà ce qu’est un vrai disciple.

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Je redonne ce lien.

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Pour information sur l’action de "Défends l’Europe".

Ceci ne vaut ni approbation ni improbation. Si j’avais à choisir, compte tenu du contexte, je choisirais l’approbation.

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Lire un remarquable billet sur le site d’Elvire DEBORD.

Une analyse de BENSON sur la crise du monde moderne.


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