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GUILLEBAUD toujours. Il nous retiendra assez longtemps.
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Rien n’est plus facile que de
prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"L’exaltation de l’animalité
débouche assez souvent sur un « vitalisme » qui met en avant
l’instinct, récuse les « entraves » de la civilisation et toute
espèce de morale, notamment judéo-chrétienne. En réclamant que l’homme soit
rendu à sa « part animale », on escompte du même coup que lui soit
de nouveau autorisé un comportement conforme aux « lois de la
jungle ». Georges BATAILLE avait parfaitement compris quelle sorte d’enjeu
dissimulait ce flirt avec les limites. A
contrario, il a décrit mieux que quiconque la fonction humanisante de
l’interdit. Hominiser, c’est apprivoiser l’animalité humaine en la plaçant sous
l’autorité — culturelle — de l’esprit. Telle est bien la fonction de
l’interdit : « Des tabous de l’inceste et du sang menstruel, écrit
Georges BATAILLE, ou du contact des morts aux religions de la pureté et de
l’immortalité de l'âme, le développement est très lisible : il s’agit
toujours de nier la dépendance de l’être humain par rapport au donné naturel, d’opposer notre dignité, notre caractère
spirituel, notre détachement, à l’avidité animale. […]." (In Histoire de l’érotisme.
Œuvres complètes. Tome VIII. Gallimard, Paris, 1976.)
In
Jean-Claude GUILLEBAUD.
Le principe d’humanité.
Éditions du Seuil, Paris, 2001. (Page 59.)
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2. COMMENTAIRES.
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On
en revient toujours aux mêmes questions. Qu’est-ce que l’homme ? Vous
noterez que les médias nous assomment régulièrement de l’idée que l’homme est
un animal supérieur, rien de plus. Ils le font à grands renforts de
commentaires de publications scientifiques tendant à démontrer que les animaux
ont des facultés supérieures, analogues à celles de l’être humain. C’est un
point de vue.
Une
chose est sûre : l’animal ne sait pas qu’il est mortel. Tout au plus, dans
certaines circonstances, perçoit-il qu’il va mourir : c’est vrai d’un
chien malade que l’on amène chez le vétérinaire pour le faire piquer, c’est
vrai aussi du bétail, ignoblement traité dans abattoirs. Se savoir mortel, inéluctablement
mortel consciemment et perpétuellement mortel introduit, à mon avis, une
béance, un gouffre infranchissable entre l’homme et l’animal. Ce savoir est dû au
fait que l’homme pense, et qu’il le fait en se servant du langage qu’en sa
pensée il transforme en parole pourvue de sens. J’attends de pied ferme celui
qui démontrera que l’animal pense comme l’homme le fait. Ceci ne signifie
nullement que l’animal n’a ni psychisme ni mémoire. Du reste, un passage d’une
épître de saint Paul le dit explicitement : Toute la création gémit et
pleure dans l’attente de Dieu (Cf. Ro 8, 18-25). Ce constat suffit à lui tout
seul pour exiger de nous que nous aimions les animaux et les protégions des
exactions que quelques barbares, inhumains justement, leur font subir.
Notre
dignité manifeste réside dans notre liberté, laquelle exige la délibération intérieure.
Et c’est pourquoi Jésus s’attribue le titre mystérieux de Fils de l’Homme.
Si l'homme est un animal, ne nous étonnons pas de le voir traité comme tel par ceux qui n'aiment pas les animaux !
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE.
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Lire,
je vous en prie, la totalité de cet article.
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Tous
les mal-pensants au trou (merci à mon ami Dominique !)
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Il
paraît que la journée sans voitures n’a pas pour but d’enquiquiner qui que ce
soit !
Nous,
on veut bien, mais ça enquiquine quand même.
Je
remercie les 300 personnes (un peu moins) qui ont lu mon billet adressé à
madame HIDALGO…
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Témoignage
d’Elie SEMOUN.
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In memoriam !
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Faire
un don aux Petits Frères des Pauvres.
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Le
plus beau des enfants des hommes ?
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L’islam
radical : une rupture avec la société des infidèles.
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Être
breton !
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