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Vous
reprendrez bien un petit coup de GUILLEBAUD, non ?
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Rien n’est plus facile que de
prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Humanité assiégée, modernité
régressive, figures anciennes de la barbarie se faufilant au milieu des fracas
modernistes : nous percevons peut-être mieux, à ce stade, la gravité des
éboulements qui menacent. Et surtout leur profondeur. Oui, c’est bien dans les
tréfonds peu accessibles que rôde et chemine aujourd’hui une « douce
catastrophe ». Cet effritement progressif, cet évidement insidieux du
principe d’humanité, nous aimerions en conjurer le risque. Quelque chose en
nous tressaille et se cabre. Une anxiété nous habite, dont nous ne savons pas
tirer parti. Résister ? Certes, mais comment ? Reprendre l’Histoire à
bras le corps, entrer en dissidence ou même en résistance, monter sur le front
des idées ? Bien sûr. Nous y sommes prêts. Mais, ce front, où
est-il ? S’il est clair que nous refusons « l’abandonnement au fil de
l’eau, la canonisation de l’état des choses, la capitulation sans condition
devant la Puissance » ; si nous sommes prêts à prendre notre place
aux créneaux, nous cherchons encore — comme à tâtons — le chemin qui conduit
aux remparts. Si un ennemi menace, d’où viendra-t-il au juste ? Avec
quelles armes faudra-t-il l’affronter ?"
In
Jean-Claude GUILLEBAUD.
Le principe d’humanité.
Éditions
du Seuil, Paris, 2001. (Page 301.)
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2. COMMENTAIRES.
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Si vous ne lisez pas tout le commentaire, lisez au moins le poème de MALHERBE !
Ce
n’est pas pour rien que chacun de mes billets commence par « Nouvelles de
la Dissidence ». Je n’attends aucun honneur, aucune rétribution, aucun
avantage, aucune reconnaissance quand je m’efforce de proposer à quelques
fidèles lecteurs mes réflexions quotidiennes. Je désire simplement les faire penser.
Sans doute, je m’y prends mal et pourrais donner l’impression d’un donneur de
leçon. En vérité, je partage la pauvreté et les limites inhérentes à la
condition humaine. Que ce soit bien clair dans l’esprit de ceux qui me font l’honneur
de me lire.
GUILLEBAUD,
une fois encore pose la bonne question. Nombre de Français, du haut en bas de l’échelle
sociale, sentent de manière diffuse que nous glissons vers un abîme terrible,
gros de violences, d’oppression et d’inhumanité. Quel est donc cet ennemi qui
nous menace ? Quel nom porte-t-il ? Il n’est pas nécessaire de sortir
de polytechnique pour voir que l’ennemi numéro 1, très difficile à combattre,
est un monstre anonyme, l’administration, bras armé d’un état obèse, et
impuissant à résoudre les problèmes sociaux et politiques autrement que par les
impôts, les amendes et les lois liberticides.
Ayant
nommé l’ennemi, il convient de le combattre avec les armes de l’esprit :
ne rien laisser passer dans la presse, par exemple, qui relève de la
désinformation. Comme la dite presse sélectionne dans le courrier des lecteurs
ce qui convient à ses actionnaires, ce n’est pas sur elle qu’il faut compter,
mais sur ce que l’on appelle les réseaux sociaux. Encore faut-il, pour que ce
combat soit victorieux, qu’il utilise les armes de la courtoisie, de la vérité,
et des faits avérés. Appeler tel ou tel représentant de l’élite un imbécile, en
précisant qu’il relève de la définition qu’en donne BERNANOS n’est pas
discourtois, mais gentiment ironique, et l’ironie, en France, est une arme
maniée depuis longtemps. Je ne vais pas m'en priver.
Un
combattant ou un dissident isolé n’a aucune chance de remporter la moindre
victoire contre la Puissance, contre l’Argent, et contre la Technoscience la
servante des deux premiers démons susnommés. Il est donc nécessaire de fédérer
les dissidents, de diffuser, par cercles concentriques et à des amis chers, des
idées de bon sens, puisée dans la tradition multiséculaire de notre patrie :
un christianisme populaire, généreux, visible et fier de l’être. N’hésitons donc
pas à aller aux soirées des Veilleurs, partout où il s’en tient en France, à
écouter les sites dits de réinformation (TV liberté, Liberté Politique,
Polémia, Le Rouge et le Noir, le Salon beige), à défendre avec courage et
publiquement des opinions qui ne sont pas tendance.
J’avoue
avoir eu la Tentation de Venise, chère à monsieur JUPPÉ (que je classe pourtant
dans la catégorie des fossoyeurs de la démocratie vivante) : tout laisser
tomber. Elisabeth, Daniel et Aph Aph m’en ont dissuadé. Alors je vais continuer
tant que je penserai la chose utile, tout en méditant MALHERBE et sa superbe
paraphrase du Psaume 145 :
N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ;
Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde
Que toujours quelque vent empêche de calmer.
Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre ;
C'est Dieu qui nous fait vivre,
C'est Dieu qu'il faut aimer.
En vain, pour satisfaire à nos lâches envies,
Nous passons près des rois tout le temps de nos vies
Ce qu'ils peuvent n'est rien; ils sont comme nous sommes,
Véritablement hommes,
Et meurent comme nous.
Ont-ils rendu l'esprit, ce n'est plus que poussière
Que cette majesté si
pompeuse et si fière
Dont l'éclat orgueilleux étonne l'univers ;
Et dans ces grands tombeaux, où leurs âmes hautaines
Font encore les vaines,
Ils sont mangés des vers.
Là se perdent ces noms de maîtres de la terre,
D'arbitres de la paix, de foudres de la guerre ;
Comme ils n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de flatteurs ;
Et tombent avec eux d'une chute commune
Tous ceux que leur fortune
Faisait leurs serviteurs.
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE
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Et
dire que les Grandes Ecoles sont censés former des gens ouverts, tolérants, et
rationnels !
Heureusement,
Sens Commun a pu être reconnu à Sciences-po, le soi-disant et prétendu réservoir
des futures élites politiques, vous savez, celles qui nous conduisent droit
dans le mur. La bêtise serait-elle la chose la mieux partagée des élèves des "grandes écoles" (!!!) ?
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Une
mesure de bon sens.
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La
PMA n’est pas un progrès dit Jacques TESTART.
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Et
toujours elle, le défenseur du principe d'inhumanité !
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Analyse
critique de la notion de populisme par TAGUIEFF.
Belle illustration de la citation de GUILLEBAUD et du poème de MALHERBE.
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