Lettre
ouverte à monsieur le maire de PLOERMEL.
Chers amis, je voulais d'abord envoyer une lettre personnelle à monsieur le maire de Ploermel, mais la bouffissure satisfaite de deux crétins de la Libre Pensée à la réception de la décision du Conseil d'Etat me pousse à porter à votre connaissance la lettre personnelle que j'aurais écrite. Vous avez le droit de la partager, vous en avez même le devoir.
"Monsieur
le maire,
C’est
avec consternation et colère que j’ai pris connaissance de la décision du
Conseil d’État, saisi par deux membres de la Libre Pensée, vous enjoignant de
supprimer la Croix surmontant la statue de Jean-Paul II sur une place de votre commune.
Vous
désirez, avec justesse, ne pas envenimer une affaire passablement compliquée.
Néanmoins, je ne suis pas le seul à penser qu’il est nécessaire
de maintenir cette croix, partie intégrante du monument.
Il
y a plusieurs moyens de le faire.
Le
premier – mais je conçois que vos fonctions vous fassent scrupule à choisir
cette solution – consiste tout simplement à désobéir à une décision très
attaquable juridiquement, et à attendre tout tranquillement que les bulldozers
et les gros bras de la Libre (tu parles !) Pensée viennent détruire cette
partie intégrante du monument. Vous pouvez aussi faire appel de la décision
devant la CEDH.
Le
second moyen consiste à vendre à un particulier le terrain sur lequel le monument
est érigé. Il y faut l’accord de votre Conseil, mais je doute qu’il se refuse à
choisir cette solution de bon sens. Une jolie initiative consisterait à créer
une association qui, après appel aux dons de particuliers, se rendrait
acquéreuse du terrain. Il n’est pas nécessaire d'en vendre des kilomètres carrés.
La surface répondant à l’emprise du monument y suffirait et n’aliénerait en
rien l’usage de l’espace public puisque la présence de la statue n’est plus
contestable juridiquement. J'aimerais alors voir la tête des deux imbéciles à l'origine de la saisine du Conseil d'Etat ! JE ME GAUSSERAIS !
La
troisième solution consisterait à rendre à la patrie de Jean-Paul II, la
Pologne, ce monument. Le premier ministre polonais a proposé publiquement de
recevoir le monument dans son entièreté. Et je dirais alors "vive la Pologne monsieur !".
Mais
si par malheur, la croix devait disparaître, parce que deux crétins s’offusquent
de sa présence, alors, il faut monsieur le maire, s’inquiéter pour l’avenir de
la Bretagne et pour celui de la France.
Je
souhaite personnellement que tous ceux de vos concitoyens qui aiment ce
monument dans son entier, accrochent des croix aux murs de leur maison, dans la
devanture de leur magasin, en dessinent de belles et lumineuses sur leurs
fenêtres.
Dites-vous
bien qu’en tout état de cause, l’affaire emblématique de la croix de Jean-Paul
II révèle une crise morale et politique d’une incroyable profondeur et qu’un minimum de
compréhension historique devrait conclure à résister à des décisions particulières iniques lesquelles soulignent l'iniquité générale de la loi de 1905.
Veuillez
croire, monsieur le maire, à mes sentiments de haute considération.
Philippe POINDRON.
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