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Jean-Claude
GUILLEBAUD va nous occuper pour deux ou trois billets encore.
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Rien n’est plus facile que de
prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Notre problème n’est pas
d’accepter ou de refuser la révolution scientifique : l’urgence du moment
n’est pas d’être rigidement technophile ou sottement technophobe ; le
choix à faire n’est pas entre la connaissance et l’obscurantisme. La tâche
incombant à qui veut garder les yeux ouverts, c’est de n’accepter le discours scientifique que sous bénéfice d’inventaire.
L’impératif est de garder la science sous le contrôle de la raison humaniste.
La lucidité minimale consiste à débusquer la régression derrière le progrès, à
pointer la capitulation idéologique sous le ralliement dévot à la
technoscience, à dénoncer l’injustice déguisée en « changement ». Il
s’agit en un mot d’être plus attentif aux ruses de l’Histoire et à celles des
hommes."
In
Jean-Claude GUILLEBAUD.
Le principe d’humanité.
Éditions
du Seuil, Paris, 2001. (Page 192.)
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2. COMMENTAIRES.
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Une
fois encore GUILLEBAUD met le doigt sur la question qui fâche. Je suis bien
placé pour savoir ce que vaut le discours scientifique. Pendant plus de 40 ans,
et encore aujourd’hui, je m’efforce de faire de la recherche, mais pas à n’importe
quel prix. J’en ai entendu, j’en ai écouté des discours scientifiques délirants
et immoraux au sens le plus étymologique du terme ; des discours
complètement déconnectés de la question essentielle : ce que je cherche
est-il utile et bon pour l’humanité ?
Je
n’ai pas envie de faire du moralisme. Les jeunes gens et jeunes filles auxquels
je m’adresse lors des rencontres de catéchèse savent (a) que tout agent agit en
vue d’un bien ; (b) que tous les biens ne se valent pas ; (c) que le
mal est la privation d’un bien ; (d) que Jésus n’a jamais fait de morale
et qu’il n’a eu qu’un seul commandement déclaré par lui nouveau : "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés".
Il
en résulte que toutes les nouveautés ne se valent pas. Ainsi, l’usage du zyclon
B pour tuer les déportés se présentait comme un bien aux yeux des nazis (ce n’était
qu’une amélioration du rendement du crime). Le don qu’a fait de sa vie saint Maximilien
Kolbe pour sauver un père de famille s’est présenté à lui comme le plus grand
bien, celui de l’amour, qui consiste à ne rien garder pour soi.
Voilà
la seule question qui compte. Ce que je cherche est-il bon pour tous les êtres humains
ou pour quelques-uns seulement, en matière d'amour ?
On
peut extrapoler aux choix politiques : promouvoir la PMA ou la GPA en
faveur d’une minorité agissante et fortunée est-il bon pour toute l’humanité ou
seulement pour quelques-uns ? Cette promotion va-t-elle dans le sens de l'amour authentique ?
Ceci
renvoie à une notion développée par ARISTOTE dans ses Politiques sur l’égalité quantitative et l’égalité qualitative.
Nous en reparlerons.
Mais nous le savons depuis RABELAIS : Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ! Plus que jamais, il faut le crier sur les toits.
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE.
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Liberté
de Conscience.
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À lire !
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Manifeste
du Président du SIEL.
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Arnaud
a tout juste !
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Les
amis de mes amis sont mes amis ! Je les arrose.
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