Nous
achevons la lecture de GUILLEBAUD (ou presque).
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Rien n’est plus facile que de
prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Avec cette nouvelle crise des
fondements, avec cette remise en question de la personne humaine, c’est la capacité de penser qui est lentement
déconstruite, ou en tout cas l’existence
d’une pensée non réductible au calcul. Mais alors ? Devrons-nous
renoncer demain à penser nos vies ? Faudra-t-il cesser de bâtir des
projets politiques, de philosopher, d’espérer, de croire, d’agir en pleine
conscience ? Hier encore, ces questions eussent semblé ridicules. Elles ne
le sont plus. Le vide qui se creuse dans les tréfonds se ramène bien imprudemment à un congé donné à la conscience humaine.
« Les sciences cognitives, se demande par exemple Jean-Pierre DUPUY, ne
sont-elles pas en train de parachever cette entreprise de désillusionnement et
de démystification en nous démontrant que là où nous croyions sentir le souffle
de l’esprit, il n’y a que des réseaux de neurones mis à feu comme un vulgaire
circuit électrique ? »."
In
Jean-Claude GUILLEBAUD.
Le principe d’humanité.
Éditions
du Seuil, Paris, 2001. (Page 304.)
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2. COMMENTAIRES.
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Il
me paraît évident que les critiques déversées par les médias sur ce qu’ils
appellent les extrêmes n’a qu’un seul but : nous empêcher de penser. C’est
bien la raison pour laquelle dans la note brève où je faisais l’apologie des
sites de réinformation, j’évoquais les faits et phénomènes qui ne sont pas pris
en compte parce qu’ils sont d’ordre qualitatif et non point quantitatif. Il
suffit de dire : Untel est un fasciste parce qu’il est contre la GPA, ou
parce qu’il approuve des raisonnements émis par madame LE PEN ou par sa nièce
(qui la dépasse de mille coudée par la hauteur de sa pensée) pour que tout le monde
dise : ce misérable Untel est un fasciste. C’est le sort que l’on réserve
à Robert MÉNARD, par exemple, lequel n’en a cure, car c’est un esprit libre et
de surcroît l’homme est courageux. Il suffit que quelques bien-pensants
déclarent que Unetelle est une gauchiste parce qu’elle se permet d’attaquer des
ou les mesures gouvernementales relatives au droit du travail pour que le
troupeau des médias reprennent en cœur : Unetelle est une gauchiste.
Personne ne s’est posé la question de savoir si les revendications n’étaient
pas, justement, plus qualitatives que quantitatives.
Je
ne suis pas en train de dire que la quantité n’a pas d’intérêt. Je dis, avec
René GUÉNON dont nous avons lu quelques extraits ensemble il y a peu, que tout
réduire à la quantité est une erreur politique de première grandeur. On nous
assomme avec des pourcentages, des chiffres, des statistiques. Et ainsi on nous
enfume, en essayant de réduire la subjectivité sociale, le ressenti d’une
groupe, à l’ignorance de faits prétendument établis que les experts élaborent
dans les alambics mystérieux des ministères et qui sont censés DÉTERMINER l’avenir.
C’est tout simplement nier la liberté humaine.
Le
politique contemporain ne prend pas en compte, ne veut pas prendre en compte,
pour des raisons d’efficacité et d’affirmation de pouvoir, tout ce qui relève
de la qualité, de l’indéterminé, du délibératif, de la conscience. Pour lui, il
n’y pas d’hommes, il n’y a que des individus.
Monsieur
HOLLANDE, et d’autres avant lui, ont détricoté le principe d’humanité que
défend si bien GUILLEBAUD. Monsieur MACRON et madame SCHIAPPA s’apprêteraient à
le faire à leur tout en légitimant la PMA pour les lesbiennes et la GPA pour
les couples homosexuels masculins. Ils ouvriraient encore davantage la boîte de
Pandore d’où, n’en doutez pas, surgiraient d’autres démons, à commencer par ceux
de l’eugénisme et de l’euthanasie obligatoire.
Il
est urgent de défendre le principe d’humanité, le droit de la conscience à
juger de ce qui est bien et juste, non pas en vertu des lois, mais en vertu de
principes supérieurs qui, n’en déplaisent aux imbéciles, se trouvent fort bien
résumés dans le Décalogue et dans la loi naturelle dont il a permis le ferme
établissement.
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE.
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Lire
en priorité cette analyse que nous livre Elvire DEBORD,
d’un livre de nostalgie,
qui devrait aussi remplir de honte ceux des Français qui ont abandonné les
harkis.
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Et
de notre cher Jean-Claude, ces remarques.
Qui dit critique, dit pensée.
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Le slogan du jour : Faites
des placements, pas des enfants !
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Un
président de l’oligarchie ?
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La
Pologne et le Rosaire.
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Le
mensonge, arme des déconstructeurs !
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La
pari perdu de Notre-Drame de Paris.
Une belle illustration de la différence entre le qualitatif et le quantitatif.
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