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Cycle consacré au scientisme.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Au
milieu de cette frénésie [i.e; : le
rythme vertigineux du progrès], l'un des plus grands dangers qui menacent
l'homme moderne serait de s'arrêter de penser, se laisser comme engloutir dans
le gouffre des événements sans s'interroger sur leur sens, de prêter attention
seulement à l'avenir immédiat sans réfléchir sur son propre passé, et de se
situer dans la proximité immédiate d'un horizon mutilé, qui se présente à lui à
partir des moyens de communication de masse, pour épuiser, en la perdant, toute
perspective historique. Face à ce danger réel, il nous faut nous arrêter, et
avancer tout doucement pour nous poser de nouveau les trois questions
fondamentales : qui sommes-nous, d'où venons-nous et où allons-nous ?"
In
André
VALENTA.
Le
scientisme ou l'incroyable séduction d'une doctrine erronée. Préface du
cardinal POUPARD.
Mélodie,
Cercle de réflexion sur la science, sans mention de lieu, 1995. (Page 2.)
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2. COMMENTAIRES.
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Les
enfants, eux ne s’y trompent pas. Quand ils demandent à leur papa ou à leur maman
comment on fait des bébés, la question qu’ils posent est celle de leur propre
origine : d’où est-ce que je viens ?
J’avais
un peu moins de sept ans quand cette question se posa à ma petite cervelle avec
une très grande acuité : pourquoi suis-je là ? Comment suis-je venu là
où je suis ? Un ou deux ans plus tard, je me promenais dans la contre-allée de l’avenue
de Longueil, à Maisons-Laffitte où j’habitais, et je me souviens très
précisément encore du vertige littéralement abyssal qui me saisit lorsque je pris conscience que les hommes étaient mortels et que je l’étais moi-même. Ce
souvenir ne s’est jamais effacé de ma mémoire.
En
somme, dans la Préface de ce livre hélas difficilement trouvable, le cardinal
POUPART explique très clairement que la science positive et surtout le progrès
des technosciences nous arrachent avec une terrible violence aux questions
essentielles de notre existence et nous privent de notre vie.
Bien
entendu, loin de moi l’idée que les sciences sont condamnables. J’ai passé 80 %
de ma vie professionnelle à faire de la recherche, mais chaque fois que nous
avancions (un peu) dans la résolution de quelques questions, j’étais, nous
étions, émerveillés de la réponse : elle allait toujours dans le sens de l’homéostasie
de la vie, c’est-à-dire dans cette inclination propre à tout être vivant à
persister dans l’être. Les Prométhées aux petits pieds peuvent envisager de
greffer des têtes entières sur un tronc humain, de créer des algorithmes d’intelligence
artificielle qui pourraient dépasser l’intelligence humaine et soumettre l’humanité
à la dictature de leurs décisions, prévisions et analyses ; ils peuvent
aussi penser au transhumanisme. Ils croient qu’ils peuvent inventer un homme
nouveau. Ils ne font que le détruire.
Oui,
un enfant conçu par PMA ou par GPA se posera toujours la question de savoir d’où
il vient. Il serait intéressant de connaître les explications alambiquées de
leurs « parents » 1 et 2. Oui, un enfant se demande ce qu’il fera
plus tard, et il s’interroge sur ses aptitudes et ses capacités jusqu’à ces
jours fatals où l’État avec son APB et ses faux systèmes de sélection l’aiguillera
vers une voie sans issue. C’est la négation de la personne réduite à l’état d’atome
social…
Oh !
Certes, il est trop facile de condamner sans trouver de solution. En tout cas,
il y en a une qui ne marchera jamais : c’est de laisser à l’État, à son
administration anonyme, à ses fichiers informatisés le soin de dire aux
citoyens comment trouver le chemin du bonheur. Or (et ARISTOTE l’affirme), le
propre d’une bonne constitution c’est d’assurer au citoyen la vie heureuse.
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE.
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Un
entretien passionnant et d’une rare intelligence.
Hommage
à Fatiha BOUDJAHLAT, une femme qui pense et dit ce qu’elle pense avec une rare
précision de langue. Entre autre, cette phrase : « Et enfin, j’invite
les bourgeois multiprivilégiés à cesser de profiter de leurs privilèges
médiatiques et politiques, tout en se berçant de la chaleur réconfortante de la
pénitence. Ils ne servent que leurs intérêts de classe ».
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Un
avis de Robert MENARD sur le problème catalan.
On
n’est pas obligé de partager l’avis de Robert MENARD. Cependant il a un réel
avantage, celui de poser la question de l’unité dans la diversité et de la
supériorité du point de vue girondin sur le point de vue jacobin.
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C’est
qu’ils contents d’eux, les bougres ! Ils ont réussi à faire
enlever la croix de Ploermel (enfin c'est ce qu'ils croient).
Heureusement qu’il y a la Pologne !
Vive la Pologne.
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Quant à l’indépendance de la Catalogne, on voit par quoi elle
est inspirée :
Les poings levés, ça ne vous rappelle rien ?
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