Il y avait foule, hier soir, dans
la salle Sainte-Jeanne pour la bénédiction solennelle des locaux de l’Oasis. La
messe inaugurale était concélébrée par le vicaire épiscopal en charge de l’enfance
et de l’adolescence pour l’archidiocèse de PARIS, par le père curé de
Sainte-Jeanne et par l’aumônier de l’Oasis. Les célébrants étaient assistés d’un
diacre, un ami en compagnie de qui je fis jadis mes études de pharmacie. Une
impressionnante cohorte de servants de messe aidait au déroulement des actes
liturgiques : Axel, Matthieu, Jules, Étienne, Louis, et d’autres dont je
ne connais pas le prénom : une petite dizaine en tout. Ils ne sont pas des
enfants mais de grands jeunes voire de jeunes adultes et il est beau de voir qu’ils
ne renient pas la foi de leur baptême quand ils revêtent l’aube blanche des
serviteurs.
La chorale, magnifiquement
dirigée par Victor, qui joue aussi de la guitare, accompagnée au piano, la
flûte traversière et un violoncelle aux sonorités déchirantes étaient
constituée de jeunes hommes et de jeunes femmes, les premiers étant essentiellement
des chefs scouts, Charles en tête. (Tout le monde ou presque ignore que Charles
a sauvé la vie d’un homme qui se noyait dans la Seine, en se jetant dans l’eau
glacée dans une nuit ténébreuse de la saint
Sylvestre.) Les fidèles ? Des enfants, des adolescents, des jeunes
gens, des jeunes couples avec leur bébé, et puis des parents, ou des vieux
comme votre serviteur. Comme je n’entends plus très bien, je suis toujours au
premier rang. Et à chaque messe des jeunes, Maxence, entre 13 et 14 ans vient s’asseoir
à côté de moi, et se voit rejoindre par une toute petite fille qui s’assied
sans façon sur ses genoux. Maxence a fait la première lecture, il lit
remarquablement bien, lentement, en y mettant le ton. Il chante d’une très
belle voix. A ma gauche, une maman, visiblement d’origine indienne ou
sri-lankaise (ce que j’avais deviné et que je lui ai dit du reste) et ses deux
petits garçons, sages et concentrés. Le papa est au deuxième rang car il n’y
avait plus de place au premier. Des scouts, des jeunes du catéchisme, des
anciens de l’aumônerie, les enfants adorateurs, les enfants du patronage, une
mosaïque recueillie écoutent l’homélie du vicaire épiscopal : le choix par
Dieu d’un petit peuple misérable (pour lui éviter de prendre la grosse tête),
la volonté de Dieu de faire de tous les hommes des amis, des fils, l’urgence de
la mission des jeunes par les jeunes. De temps à autre, le Père pose des
questions : j’aide un peu Maxence à répondre certes, et le vicaire
épiscopal s’en est rendu compte qui me le dira après la bénédiction solennelle
des locaux.
Je vois Irène, Marie, Céleste, (qui
aide au service du cocktail de clôture). Marie aide à l’encadrement des enfants
de CM1 et CM2 à l’Oasis, bien qu’elle soit engagée dans un Master 1 de biologie
intégrative. Je vois aussi Gabriel et Andéol : je les avais eus dans les
groupes de secondes que l’on m’avait confié à Saint-Jean de Passy pour la
catéchèse. Ils sont CP, et Andéol se réjouit d’avoir accueilli comme second
dans sa patrouille, Jean-Roch, aspiré par le scoutisme à la suite du témoignage
qu’Antoine avait donné l’an dernier à l’aumônerie de l’enseignement public. Et
puis il y a Eudes, qui maintenant m’assiste pour la catéchèse des premières et
terminales de l’enseignement public, il y a Louis-Gabriel. Je ne puis tous les
nommer, et si j’en ai oubliés, qu’ils me pardonnent.
Yann, le Président de l’oasis,
un trentenaire enjoué explique lumineusement les buts de l’Association et nous
apprend dans une incise que l’Oasis va ouvrir un service d’aide aux jeunes
entrepreneurs. Il y a aussi Guillaume, le vice-président, un ingénieur brillant
et discret…
Ce que je décris ici est l’exacte
réalité. Ce que je dis là est la vérité : il y a une jeunesse chrétienne
admirable, active, généreuse. Et la foule qui se pressait hier ne s’y trompe
pas.
Oui, ces jeunes sont dans le
monde, mais ils ne sont pas du monde et répondent ainsi à l’appel de Jésus qui
les y envoie en leur enjoignant de n’en point partager les fausses valeurs !
Note du 24 octobre : je prie mes lecteurs d'excuser les fautes d'accord que j'ai laissées jusqu'à ce jour et que je viens de corriger.
Note du 24 octobre : je prie mes lecteurs d'excuser les fautes d'accord que j'ai laissées jusqu'à ce jour et que je viens de corriger.
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