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Au lieu d’un château
fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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1. AUGUSTIN
D’HIPPONE ET LES DEUX CITÉS.
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"[…].
Il est dès lors advenu que, parmi de si grandes nations répandues par toute la
terre, malgré la diversité des coutumes et des mœurs, dans l’immense variété
des langues, des armes et des vêtements, on ne trouvera pourtant que deux
formes de sociétés humaines, que nous avons pu à bon droit selon nos Écritures
appeler les deux cités : l’une est celle des hommes charnels, l’autre
celle des hommes spirituels, chacun voulant vivre en paix selon son genre — et
vivant en paix chacun selon son propre genre, quand ils ont acquis ce qu’ils
désirent.. […]. Ainsi voyons-nous, dans la cité de Dieu, l’humanité hautement
recommandée à cette cité durant son pèlerinage en ce siècle, grandement exaltée
dans le Christ son Roi. D’autre part, c’est le vice contraire, l’orgueil qui
domine, comme le montrent les saintes Lettres dans son adversaire, le diable.
Et telle est la brande différence qui oppose les deux cités dont nous parlons :
l’une, la société des hommes pieux, l’autre celle des impies, chacune avec les
anges qui lui ressortissent, en qui d’abord a prévalu ou l’amour de Dieu ou l’amour
de soi. […]. Deux amours ont donc fait deux cités : l’amour de soi jusqu’au
mépris de Dieu, la cité terrestre ; l’amour de Dieu jusqu’au mépris de
soi, la Cité céleste."
In
Saint
AUGUSTIN. 4
Œuvres
de Saint Augustin 35.
La
Cité de Dieu.
Livres
XI à XIV.
Traduction
de Gustave Combès.
Desclée
de Boruwer, Paris, 1959. (Cité par CHALIAND et MOUSSET.)
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2. CONTREPOINT
(OUBLIÉ ET INATTENDU) DE ROBESPIERRE.
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"Si
je daignais répondre à des préjugés absurdes et barbares, j’observerai que ce
sont le pouvoir et l’opulence qui enfantent l’orgueil et tous les vices ;
que c’est le travail, la médiocrité, la pauvreté, qui sont les gardiens de la
vertu ; que les vœux du faible n’ont pour objet que la justice et la
protection des lois bienfaisantes, qu’il n’estime que les passions de l’honnêteté ;
que les passions des puissants tendent à s’élever au-dessus des lois justes, ou
à en créer de tyranniques : je dirais enfin que la misère des citoyens n’est
autre chose que le crime des gouvernements. […]
[…].
"Fuyez
la manie ancienne des gouvernements de vouloir trop gouverner ; laissez
aux individus, laissez aux familles le droit de faire ce qui ne nuit point à
autrui ; laissez aux communes le pouvoir de régler elles-mêmes leurs
propres affaires en tout ce qui ne tient pas à l’administration générale de la
république : en un mot, rendez à la liberté individuelle tout ce qui n’appartient
pas à l’autorité publique, et vous aurez laissé d’autant moins de prise à l’ambition
et à l’arbitraire."
Maximilien
de ROBESPIERRE.
Discours
à la Convention du 10 mai 1793.
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3. COMMENTAIRES.
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ROBESPIERRE
incarne l’absolue contradiction entre les idées et la réalité. C’est que, comme
le dit l’Évangile, l’esprit est prompt mais la chair est faible. Il croyait qu’il
est possible à l’homme de réaliser sur la terre une cité idéale, et pour
arriver à cette fin, lui qui vénérait l’Être suprême (qu’il fêta peu avant sa
chute en thermidor), il ne pensait qu’à des moyens pauvrement humains, dont la
Terreur, les exécutions, les proscriptions, les procès expéditifs étaient les
outils ordinaires. C’est lui qui a créé des lois iniques, c’est lui qui s’est
mis en tête de tout gouverner, et sous couvert d’une politique faisant du principe
de subsidiarité le moteur de la liberté (ce qui est vrai quand il est
réellement appliqué) a fini par abolir toutes les libertés provinciales et
communales, toutes les coutumes, toutes les particularités : le jacobin c’est
lui. Il est le prototype de chef de la cité des hommes charnels.
C’est
que le royaume de Jésus n’est pas de ce monde ; il est en genèse (comme l’explique
si bien TRESMONTANT), il est au-dedans de nous. Et c’est en cela que nous
pouvons, nous les adeptes du pari bénédictin, le faire peu à peu advenir par
nos choix, nos exemples, la manière de nous cultiver, d’enseigner nos enfants
(et petits enfants), de rentrer en relation avec autrui.
Il
y a une absolue contradiction entre la cité des hommes et la Cité de Dieu. Si
nous comprenons cela, nous pouvons déjà prendre une certaine distance avec la
politique politicienne.
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4. LIENS
UTILES.
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Faites
un petit effort et lisez au moins quelques-uns de ces articles après avoir
écouté ceci, le Stabat mater de VIVALDI chanté par la haute-contre Philippe
JAROUSKY, si vous en avez le temps. Puisons dans nos racines chrétiennes occidentales la force de rester
debout malgré les vents mauvais qui soufflent de bien des directions. Nous
sommes déjà victorieux. Si vous n’avez pas le temps, contentez-vous d’écouter
(18 min) cette fabuleuse interprétation.
Vous
avez dit attaque chimique à la Douma ? Il y en a des qui n’ont strictement
rien vu.
Tout
le monde s’en fout. Ce n’était qu’un curé, pas un rohyngia, pas un immigré, pas
un clandestin.
Laus
tibi Christe !
Venez,
les bénis de mon Père.
Le
centuple, mais avec ça des persécutions !
Ainsi
des juges iniques l’ont fait mourir !
Seigneur,
reçois Alfie dans tes bras tendres et paternels ! Qu’il vive éternellement
en contemplant ta Face, lui qui a payé de sa vie le fol orgueil des hommes !
Le
bienheureux retour des « dinosaures ».
Pour
un retour aux sources, vive le pari bénédictin !
Les
Sentinelles ne lâchent rien ! Même la nuit, il y en a qui veillent !
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Merci aux Gavroches.
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