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C’est le moment de sortir du sommeil !
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1. ROD
DREHER DÉCRIT LES HOMMES DU PARI BÉNÉDICTIN
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"Nous
vivons pleinement la liturgie, nous rendons vivante notre histoire sacrée, par
le culte et par le chant. Nous jeûnons et nous festoyons. Nous nous marions,
nous marions nos enfants, et, bien qu’exilés, travaillons à la paix dans la
cité. Nous accueillons nos nouveau-nés et enterrons nos morts. Nous lisons la
Bible et contons à nos enfants la vie des saints. Et nous leur parlons
également d’Ulysse, d’Achille et d’Énée, de Dante et de Don Quichotte, de Frodo
et de Gandalf, de toutes les histoires qui nous apprennent ce que signifie être
des hommes et des femmes d’Occident.
"Nous
travaillons, nous prions, nous confessons nos péchés, nous faisons preuve de
pitié, accueillons l’étranger et conservons nos commandements. Quand nous
souffrons, surtout quand nous souffrons pour le Christ, nous rendons grâce,
parce que c’est ce qu’un chrétien fait. Qui sait ce que Dieu fera de notre
fidélité ? Certainement pas nous. Suivons le commandement du poète W.H.
AUDEN : « Trébuche, avance et réjouis toi. »"
In
Rod
DREHER. Dans le Conclusion de l’ouvrage
cité. (Page 348.)
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2. CONTREPOINT
DE L’AUTEUR DE LA LETTRE À DIOGNÈTE.
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Dans les années 190-200, un auteur anonyme, habitant probablement ALEXANDRIE, écrivait à un certain DIOGNETE, un païen de haut rang, une lettre restée fameuse, connue justement sous le nom de lettre à DIOGNETE. A l'intention de cet ami, homme fin, cultivé, et que j'estime profondément, je donne ici l'un des plus fameux passages de cette lettre. Il correspond très exactement à ce que je pense, crois et m'efforce de vivre.
"Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes, ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n'habitent pas des villes qui leur soient propres, ils n'emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n'a rien de singulier. Leur doctrine n'a pas été découverte par l'imagination ou les rêveries d'esprits inquiets ; ils ne se font pas comme tant d'autres les champions d'une doctrine humaine.
Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l'existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s'acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tous le monde, ils ont des enfants, mais ils n'abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n'est pas une table ordinaire.
Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On ne les connaît pas mais on les condamne, on les tue et c'est ainsi qu'ils trouvent la vie. Ils sont pauvres et font beaucoup de riches. Ils manquent de tout et sont dans l'abondance. On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnient, et ils y trouvent leur justification. On les insulte et ils bénissent. On les outrage et ils honorent. Alors qu'ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs. Tandis qu'on les châtie, ils se réjouissent comme s'ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers et les Grecs les persécutent ; ceux qui les détestent ne peuvent pas dire la cause de leur hostilité.
En un mot, ce que l'âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L'âme est répandue dans tous les membres du corps comme les chrétiens dans le monde. L'âme habite le corps, et pourtant elle n'appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent le monde mais n'appartiennent pas au monde. L'âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible ; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu'ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l'âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ait fait du tort, mais parce qu'elle l'empêche de jouir des plaisirs. De même le monde déteste les chrétiens sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu'ils s'opposent à ses plaisirs. [...]
Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu'il ne leur est pas permis de déserter."
Texte
complet dans
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3. COMMENTAIRES
PERSONNELS.
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Je
sais, ou plutôt je devine que cette nouvelle manière de produire mes billets m’a
fait perdre bien des lecteurs, et paradoxalement m’en a fait gagner d’autres.
Ceci n’a aucune importance. Je voudrais simplement convaincre ceux d’entre vous
qui se sentent exilés d’un monde sans âme, sans boussole et sans Dieu, de se
jeter avec confiance dans cette vie nouvelle, et incompréhensible pour la
plupart des êtres humains, du pari bénédictin. Oh ! je n’ai pas fini de
vous en parler. Car Rod DREHER nous ouvre beaucoup de piste, notamment celles qui
conduisent à la constitution de petites communautés formelles ou informelles
qui, par leur vie pure et droite, témoignent pour les étoiles comme pour les
ténèbres de la victoire définitive du crucifié sur les puissances du mal, sur l’Esprit
de division, sur l’Esprit de confusion, sur l’Accusateur des frères en qui nous
reconnaissons Satan.
Il nous suffit d'être de petites lumières très ordinaires pour éclairer une nuit épaisse.
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4. LIENS
UTILES.
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Une
école selon le pari bénédictin.
A voir !
Partout
persécutés !
Un
bon début dans le « management » des hommes, mais un début seulement.
Bons
et fidèles serviteurs…
Tout
finit par se savoir !
La quadruple alliance bénédictine.
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