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Au lieu d’un château
fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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1. DISCIPLES
DE IESCHOUA ET POLITIQUE.
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"L’attitude
de Ieschoua par rapport à l’État, à la nation, aux autorités politiques,
manifeste constamment qu’il se situe lui-même dans un autre ordre et dans une
autre perspective. Ieschoua ne condamne pas ces réalités naturelles. Il n’est
pas un théoricien de l’anarchisme. Mais il s’intéresse à autre chose, et il est
venu réaliser une œuvre qui dépasse de toutes les manières le cadre national.
Il est venu apporter à l’humanité entière un enseignement vivificateur. Les
tentatives ultérieures pour intégrer le christianisme et l’emprisonner dans le
cadre d’une nation, seront toujours mortelles pour le christianisme qui, nous l’avons
vu, ne peut pas plus satisfaire le théoricien du nationalisme intégral que le
théoricien de la révolution. Le christianisme est une doctrine qui porte sur la
création de l’humanité et qui s’efforce d’apporter à l’humanité la science
nécessaire pour s’achever normalement, selon les vues du dessein créateur. Le
cadre du nationalisme est trop petit pour pouvoir contenir cette perspective à
la fois universelle et surnaturelle. […]."
In
Claude
TRESMONTANT.
L’enseignement
de Ieschoua de Nazareth.
Éditions
du Seuil, Paris, 1970. (Page 118.)
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2. CONTREPOINT
DE FRANCISCO SUAREZ (1548-1617).
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"Le
genre humain, bien que partagé en peuples et en royaume divers n’en a pas moins
une unité physique et, par ailleurs, une unité politique et morale. Cette unité
est marquée par le précepte naturel de l’amour et de la charité, précepte qui s’étend
à tous, même aux étrangers de quelque condition soient-ils.
C’est
pourquoi tout état souverain quel qu’il soit,
bien que fermement assis et comme se suffisant est cependant, d’une certaine
manière, membre de cet univers en ce qu’il concerne le genre humain. Jamais
aucun état ne peut se suffire au point de ne nécessiter aucun appui, alliance
ou rapports mutuels, tantôt par sa sécurité et son bien-être, tantôt à cause d’autres
nécessité ainsi qu’il ressort de l’expérience même.
Il
faut donc aux États un droit qui les gouverne et les dirige dans ce genre de
communauté et de société. Certes, à et
égard, la raison naturelle fait beaucoup mais ne suffit point en toutes
circonstances et ainsi des droits spéciaux ont pu s’introduire par la coutume
des mêmes nations. Ainsi que dans une province ou un État, la coutume introduit
le droit, ainsi le droit des gens a pu s’introduire par les mœurs dans l’ensemble
du genre humain."
In
Francisco
SUAREZ.
Tractatus
de legibus
Traduction
de Gérard CHALIAND. Ouvrage cite. (Page 628.)
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3. QUELQUES
COMMENTAIRES ET CONSEILS PRATIQUES.
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SUAREZ
était théologien et jésuite. On considère qu’il est un pionnier (CHALIAND et
MOUSSET) en matière de droit international.
Il
m’a paru intéressant de rapprocher ce que dit Claude TRESMONTANT de l’enseignement
de Jésus sur les rapports du disciple et de la nation, de l’application
pratique (et résolument novatrice) que SUAREZ fait de cet enseignement en
matière de relation du citoyen avec sa patrie (il utilise le mot « nation »,
ou du moins ses traducteurs utilisent ce mot ; mais je l’ai en horreur et
je m’en suis expliqué ici même à plusieurs reprises).
Remarquons
d’abord un élément très important du raisonnement : SUAREZ ne dit pas que
les nations doivent disparaître ; il dit qu’elles s’inscrivent dans un
ensemble de relations avec d’autres États, Royaumes, Patries. C’est un point
capital. Il est légitime d’être attaché à sa patrie, à condition de ne point l’idolâtrer.
TRESMONTANT explique que l’enseignement de Jésus transcende ce très légitime
état de fait. Notons que Jésus a été la victime du nationalisme intégral des
chefs juifs de son temps qui craignaient de voir leur nation détruite par les
Romains s’ils laissaient faire le prophète. En somme, ils ont préféré la
politique utilitaire à la justice et à la vérité.
Puisque
nous avons fait le pari bénédictin, nous ne pouvons pas nous désintéresser de
ce qui se passe dans l’ordre politique. C’est pourquoi je vous invite
instamment à participer aux États généraux de la bioéthique.
Il
me revient ce passage de passage de l’épître aux Romains que je vous livre à
des fins de réflexion personnelle :
« Du
haut du Ciel, Dieu manifeste sa colère contre les hommes qui ne l’honorent pas
et ne respectent pas sa volonté. Ils étouffent ainsi malhonnêtement la vérité. »
(Ro 1, 18)
Il
me semble que pour honorer la vérité révélée visiblement par Dieu dans la
Création, nous devons accepter d’être persécutés, moqués, ringardisés et même
martyrisés, comme l’ont été les témoins fidèles des Églises d’Orient devant les
fanatiques de l’État islamique.
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4. LIENS
UTILES.
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De notre chère Elvire DEBORD. Un livre sur Dom LOUF.
C'est un curé, tout le monde s'en fout !
A voir, comme illustration du sort des disciples.
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