dimanche 15 avril 2018

Dimanche 15 avril 2018. Nouvelles du pari bénédictin. La vie passe avant tout !


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C’est le moment de sortir du sommeil !
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1. L’ESPRIT DES SCIENTIFIQUES EST CORROMPU PAR LA TECHNIQUE.
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"Le corps humain n’est pas qu’une sorte d’ordinateur biologique. À prendre l’habitude de penser le corps en termes mécanistes, on baisse sa garde éthique et morale. Le progrès technologique n’est pas le progrès moral ; en réalité, il peut même en être le complet opposé.
Lors d’une conversation passionnante à propos de bioéthique, un brillant chercheur en médecine, chrétien, me disait : « Ce à quoi nous allons assister dans les années qui viennent est tout simplement révoltant. Mes collègues chercheurs ne le voient pas du tout. La plupart ne sont pas chrétiens, mais même ceux qui le sont me regardent sans comprendre quand j’essaie d’aborder le sujet. »
La technologie, qui nous prive de notre capacité à nous penser nous-mêmes autrement qu’en termes technicistes, a corrompu l’esprit des scientifiques. Au début du XXe siècle, les progressistes européens et occidentaux ont embrassé l’eugénisme, cette pseudoscience qui s’est fixé pour but d’améliorer la race en contrôlant la génération. Certaines figures religieuses également, qui clamaient que la science appliquée ferait progresser la société. Seuls les catholiques et les fondamentalistes protestants se sont dressés contre cette doctrine, au nom de la dignité de l’homme."
In
Rod DREHER. Ouvrage cité. (Pages 337 et 338.)
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2. CONTREPOINT DE MARC WEINSTEIN.
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"Quant à l’écrasante majorité des scientifiques et des laboratoires qui n’ont pas intégré à leur travail la mutation modélisatrice, qui pratiquent leur science post-newtonienne de façon newtonienne et positiviste, c’est-à-dire en ignorant que les théories scientifiques posent des questions philosophiques abyssales (la physique quantique et la relativité générale sont expérimentalement vérifiées et conceptuellement incompatibles), c’est-à-dire en ignorant que les activités (techno)scientifiques posent de graves problèmes sociaux, politiques, économiques, éthiques, écologiques ― quant à cette immense majorité de scientifiques donc, il est à craindre que le leurs activités créent elles aussi de la superfluité sociale et humaine. D’une façon ou d’une autre, ces pratiques exigeraient une prise de conscience profonde ― du type de celle de Jacques TESTART, qui, ayant définitivement renoncé à ses recherches génétiques, peut être considéré comme le plus grand scientifique mondial de ces cinquante dernières années. Le bon scientifique n’est-il pas celui qui décide de cesser de l’être lorsqu’il comprend que ses activités produisent des effets d’obsolescence sur la communauté de ses concitoyens ?"
In
Marc WEINSTEIN.
L’évolution totalitaire de l’Occident. Sacralité politique I.
Hermann, Le Bel Aujourd’hui, Paris, 2015. (Page 132.)
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3. COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Les États généraux de la Bioéthique nous donnent l’occasion de réfléchir à ce que nous préparent les penseurs cachés de ce temps couvert d’épaisses ténèbres. Je n’ai pas encore contribué, à ces États généraux, mais il m’a été demandé de le faire. Je vais donc le faire. Je n’ai aucune illusion sur l’issue de cette mascarade, présidée par un homme qui avoue ne pas savoir ce qu’est le bien ou le mal. L’avis de CESE sur l’euthanasie est du reste assez symptomatique de ce qui nous attend, et il est assez grave de constater que sur cet avis présenté de manière ambiguë, les Scouts de France se sont abstenus 
tout comme les représentants du MRJC dont on n’attendait guère une autre position et la JOC. Il y a là un obscurcissement du jugement qu’on a du mal à comprendre.
Sur ce sujet, l’Église a très clairement pris position : non au suicide assisté, non à l’euthanasie quand elle s’applique à ces personnes qui peuvent être soignées sans qu’il s’agisse d’acharnement thérapeutique, oui à des traitements calmant des douleurs intolérables, même s’ils peuvent abréger la vie (je pense à la morphine qui est un dépresseur de la respiration). Restent les cas de personnes qui ne peuvent survivre sans l’aide de machines, ce qui peut être considéré comme un acharnement thérapeutique sans objet.
Un jour viendra où les pouvoirs publics diront que compte-tenu des coûts des traitements pour des personnes âgées, ou très âgées, il sera préférable de pratiquer l’euthanasie pour des raisons économiques.
Eh bien, en tant que scientifique, je m’oppose résolument à toutes les propositions qui iraient dans le sens des promoteurs du prétendu droit à mourir dans la dignité. Tuer des gens qui le demandent, ou que l’on considère comme incurables est un meurtre et, par ailleurs, condamnent tous les efforts de la médecine et des chercheurs qui cherchent à vaincre ces maladies, y compris les maladies psychiques poussant au suicide.
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4. LIENS UTILES (TOUT VOIR S’IL VOUS PLAIT !)
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De notre chère Elvire DEBORD, ces commentaires sur F.-X. de BOISSOUDY et sur la paternité mise en icônes !


Chroniques anciennes d’Aimé MICHEL.



Une école du pari bénédictin.


La Révolution française, matrice de tous les terrorismes.


Une conférence de l’archevêque de Paris, qui est aussi médecin.



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