Chère
communauté dite « éducative » du Collège de Carquefou,
Il
semble donc que l’esprit de tolérance qui caractérise nombre d’enseignants des
collèges et lycées publics, ait encore sévi. Nous apprenons que votre « communauté » éducative (en fait le conseil d'administration) s’est élevée comme un seul homme (est-ce bien sûr ? ça je n’en sais rien)
contre l’attribution du nom d’Honoré d’Estienne d’Orves à votre cher
établissement. C’est qu’Honoré d’Estienne d’Orves avaient trois défauts
rédhibitoires à vos yeux enamourés pour le Progrès, la Gauche, les belles idées
d’ouverture, et pour ce que vous appelez le peuple (en fait les électeurs des partis à
qui vous avez donné votre cœur) : c’était un aristocrate (une vieille famille de Provence), il était un
catholique fervent, et il était monarchiste. C’en est trop ! Beaucoup trop
à vos yeux recouverts d’une taie qui vous rend incapables de VOIR la réalité,
de reconnaître les hauts faits de l’histoire de notre patrie, sauf si ces
derniers, et il y en a sans aucun doute – je les reconnais bien volontiers et j’en
suis fier pour la France – ont eu pour acteurs des communistes ou des
socialistes ou à défauts quelques radicaux tendance cassoulet.
Honoré
d’Estiennes d’Orves était un résistant de la première heure, dès 1940. Il a été
fusillé le 29 août 1941. Il avait 40 ans et était père de 5 enfants. Guy Môquet
l’a été le 22 octobre 1941. Il avait 17 ans. L’un et l’autre sont des figures
de la résistance française à l’invasion nazie. Et ce que l’on autorise pour
celui-ci, pourquoi l’interdit-on pour celui-là ?
En
vérité, chère communauté dite éducative, vous avez abandonné toute idée de
tolérance, d’impartialité, d’honnêteté intellectuelle. Oh ! Vous n’êtes
pas les seuls, puisque des gens de gauche viennent de refuser que l’on donne à
une place de Marseille Nord le nom du colonel Arnaud Beltrame pour ne pas
effaroucher les amis ou les complices ou les approbateurs ouverts ou silencieux
de son assassin. Tout cela est pitoyable. En réalité, je vous plains plus que
je ne vous méprise, car de mépris je suis incapable.
Vous
êtes d’une lâcheté incroyable, d’une inculture abyssale, et je comprends mieux
maintenant pourquoi, avec des enseignants de votre trempe, les jeunes de l’enseignement
public qui arrivent en sixième savent à peine lire, au sens plein du terme, en
comprenant ce qu’ils lisent.
Honneur
à Honoré d’Estiennes d’Orves. Apprenez que la métaphysique est la philosophie
de ce qui est, non pas de ce que vous pensez.
Et
si vous voulez en savoir plus, faites-un effort : lisez l’article dont voici
le lien.
J’ai
bien l’honneur, chère communauté prétendument éducative de vous saluer.
Philippe
POINDRON
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