-
La madone des voies sur berge veille
sur nous, et comment ! Félicitons donc madame HIDALGO ; elle va mettre en place un dispositif de vidéo-verbalisation sur la voie sur berge celle qui part du pont
de Grenelle, voie qu’elle a judicieusement fait diviser en deux parties :
l’une réservée aux vélocipèdes et qui n’est pratiquement jamais utilisée par
les cyclistes, l’autre aux automobiles qui est quotidiennement engorgée. On
comprend que quelques impatients aient eu envie de se désembourber de cette
fange hidalgienne. C’était sans compter avec la furie libertaro-pénalisatrice
qui caractérise si bien le Nouveau Monde, décrit et analysé avec pertinence et
impertinence par Philippe MURAY.
Si madame HIDALGO avait du courage, elle
ferait comme à LONDRES : elle obligerait les automobilistes qui rentrent
dans Paris à payer leur déplacement, mais elle ne les empêcherait pas de
circuler, bien au contraire. En somme, elle reviendrait au bon vieux système de
l’octroi et des péages, dénoncés avec tant d’emphase et de crétinisme par les
contempteurs de l’Ancien Régime, qui cependant acceptent que nous soyons taxés pour un oui ou pour un nom sur tout et sur rien.
Quant au dieu des écologistes,
l’emmerdeur suprême, il entend taxer les cigarettiers pour une raison très
simples : les fumeurs sont inciviques et jettent leurs mégots n’importe
où ; il est donc urgent de taxer ceux qui leur vendent l’herbe à NICOT,
comme s’ils avaient un quelconque pouvoir sur le comportement des consommateurs
d’un poison par ailleurs très lucratif pour l’État lequel se sucre en imposant des taxes de
plus en plus lourdes sur sa vente. Il serait sans doute trop simple d’augmenter
le nombre de dispositifs permettant de se débarrasser de ses mégots sans
troubler l’onde très pure d’un environnement cependant envahi par des rats
jusqu’à la garde, d’éduquer les fumeurs, notamment les jeunes, au civisme, de
leur montrer la dangerosité extrême de l’usage intensif de la cigarette, et de
les rendre responsables des dégâts qu’ils s’imposent en modulant le
remboursement des soins entraînés par les effets de leur addiction. Trop
simple, trop responsabilisant, trop réaliste, trop près de la distinction du
bien et du mal, que les gens au pouvoir ne savent plus faire : ils sont
obnubilés par leur réélection, et se moquent du bien commun.
C’est tout pour la poussée
rhino-moutardière de ce jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire